Le chantier lorientais est prêt à le construire. Il a proposé à la Marine nationale d’en disposer et d’en faire la promotion sur toutes les mers du globe.
Elle a déjà un nom : Hermès. C’est une corvette de la famille des Gowind, conçue par les bureaux d’étude de DCNS-Ingénierie à Lorient, qui accueille également la cellule chargée d’imaginer un navire polyvalent, dédié, entre autres à la lutte antipirates.
Sur le papier, le bateau est prêt. Il a été présenté au printemps, quand le constructeur naval a décidé d’en lancer la commercialisation. Clientèle visée : la Marine nationale, mais surtout l’export et les marines étrangères susceptibles d’être séduites par une unité pas trop grande (90 m), pouvant naviguer avec un équipage réduit (60 personnes).
24 mois pour le construire
La corvette antipirate est en outre truffée des dernières innovations technologiques, tout en étant solidement armée. Le prix d’un tel navire n’a pas été dévoilé.
Mais les mois ont passé et à ce jour, DCNS n’a pas enregistré de commandes pour ce bateau. Raison pour laquelle Patrick Boissier, le PDG, a lancé l’idée d’en construire un exemplaire sur ses fonds propres. DCNS investirait quelques dizaines de millions d’euros pour fabriquer la plateforme sur le site de Lorient, spécialisé dans les bâtiments de type frégate. Les fournisseurs habituels tels que Thalès ont été sollicités pour l’armement.
Le projet a été présenté à la mi-janvier au conseil d’administration de DCNS. Le feu vert n’a toutefois pas encore été donné. Mais depuis quelques jours, les choses s’accélèrent. Le groupe vient de proposer à la Marine nationale le prêt gracieux de la corvette. En sillonnant toutes les mers du monde, elle servirait, en quelque sorte, de bateau-témoin, histoire de séduire les clients internationaux. En tout cas, le calendrier est connu. Il suffirait de 24 mois pour sortir ce prototype qui pourrait naviguer dès la fin de l’année prochaine.