La présidence française a annoncé le 24 décembre qu’un accord avait été trouvé avec les autorités russes. Mais le contrat n’est toujours pas signé.
Des informations ont commencé à fuiter dans la presse. L’AFP affirme que la Russie paiera au total 1,37 milliard d’euros pour la construction de deux BPC (bâtiments de projection et de commandement) de classe Mistral.
Mais une fois de plus, les annonces sont intervenues avant la signature du contrat. Déjà en juillet dernier, Nicolas Sarkozy annonçait que la décision de construire des BPC pour la Russie était « certaine ». Mais le 19 août, les autorités russes décident finalement de lancer un appel d’offres. Aujourd’hui la présidence de la République annonce que l’affaire est conclue, mais DCNS refuse d’en parler: les négociations continuent.
Autre élément étonnant: le prix qui serait payé par les Russes. Selon l’agence russe RIA Novosti, « le coût du premier navire s’élèvera à 720 millions d’euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros ». Hors un BPC Mistral est habituellement vendu pour environ 500 millions d’euros. C’est ce prix qui avait été proposé par la France au début des discussions.
Pourquoi les Russes paieraient 220 millions d’euros supplémentaires ? Les transferts de technologies seront-ils plus importants que prévu ? Une seule chose est sûre aujourd’hui : le contrat n’est pas encore signé, un revirement est encore possible.
Reproduit depuis L‘Usine Nouvelle – Le 03 janvier 2011 par Remy Maucourt