Pas facile de réagir a bon escient sur le sujet, et pourtant personne ne s’en prive. En effet, pour bien montrer qu’on est en phase avec son époque, il est de bon ton d’avoir un avis sur tous les sujets chauds du moment de la Centre Afrique jusqu’à la pêche en eaux profondes.
Sur le sujet de l’ex-article 13 j’avais donc décidé de faire no-go. Non que je ne sois pas concerné, bien au contraire mais me disant que, de toute façon entre les assos bien informées sur le sujet et les politiques largués, je savais à qui je pouvais faire confiance (sans illusion) et qui allait forcément gagner 🙂
Je ferai un jour un article pour argumenter sur le fait que notre classe politique est très majoritairement complètement hors sujet concernant le numérique (non, je n’ai pas écrit Digital, ni web :-)). Heureusement encore que quelques esprits éclairés sur le sujet, tombés tous petits il y a 25 ans dans la marmite de l’Internet ne manquent pas de nous présenter les conséquences désastreuses de cette absence de vision : Ne serait-ce que sur le déploiement du très haut débit ou l’adaptation de l’enseignement en France, outre le fait de nous alerter sur le besoin de protéger les libertés publiques. Mais revenons à notre préoccupation du moment …
Hier donc, un encravaté prétentieux et une ex petite main parlementaire (trolls attitrés d’un réseau professionnels qui ne gérait pas très bien les mots de passe de ses membres jusqu’il y a peu) me renvoient sèchement dans mes 22.
Sous prétexte que je n’avais pas lu le fameux article, je n’avais pas le droit d’avoir un avis objectif sur la sincérité des personnes s’y opposant. Notez bien que je ne me situais alors absolument pas en opposition à cet article … mais me lançais juste dans une digression sur la cécité de nos politiques par rapport au fait numérique et aux profonds bouleversements de la société qu’il induit.
Une salve de commentaires assez peu élogieux, s’abattait alors sur moi de la part de tous ce que l’opinion publique peut compter de suiveurs béats privilégiés de l’institution.
Contrairement à ce que j’avais imaginé, il allait donc falloir que je monte au créneau !
Ce ne fut pas chose facile malgré notre amis de Moutain View, celui qui s’insurge que la DG Trésor lise les mails des utilisateurs de Gmail alors que lui ne s’en prive pas.
Après plusieurs mauvaises pioches via Google, je finissais donc par trouver le texte de l’article de loi noyé au milieu de milliers de réponses forcément très tranchées relatives à son interprétation. Là, je dus me poser quelques minutes car la prose de nos législateurs est parfois hermétique …
… to be continued tomorrow but the title let you imagine my point of view 🙂
mes notes :
http://paigrain.debatpublic.net/?p=8508
http://www.slate.fr/tribune/81269/article-13-loi-de-programmation-militaire-cinq-faux-arguments
Bon, la loi a été promulguée au Journal Officiel du 19 décembre 2013, la messe est dite.
Reste la possibibilité de Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) mais personne n’y croit guère après le fiasco UMP/EELV sur la saisine du conseil constitutionnel.
Donc, bienvenue dans un monde de surveillance accrue !
Peut-être des regrets à avoir un jour…
Tant qu’il y a de la dinde pour Noël et des buts au Parc des Princes …