C’est Mer&Marine qui le dit, La FREMM n°2 aka D601 sera livrée le lundi 25 novembre à Brest :
Construite par le site DCNS de Lorient, la nouvelle frégate marocaine sera livrée le 25 novembre, non pas dans le port morbihannais, mais à Brest. Très voisin des frégates multi-missions (FREMM) réalisées pour la marine française, le Mohammed VI présente le même gabarit, soit 142 mètres de long pour 20 mètres de large et un déplacement de 6 000 tonnes en charge. Armé par une centaine de marins, ce bâtiment pourra notamment mettre en œuvre 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3, 16 missiles surface-air Aster 15, une tourelle de 76mm, de l’artillerie légère et un hélicoptère Dauphin.
Le nouveau bâtiment amiral de la flotte royale marocaine, porte le nom du souverain du pays, sera le plus grand et le plus puissant bâtiment de combat du continent africain.
Sur son blog, Philippe Chapleau, reprenant un article de Ouest-France Brest nous en dit un peu plus :
Elle est à quai à Brest depuis une semaine! Mes collègues de Brest l’avaient annoncé dès lundi… Mais sa présence n’est pas fortuite. Le Maroc va prendre livraison de la FREMM Mohammed VI, lundi matin. Le frère du roi du Maroc sera présent et il sera accueilli par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Transfert de pavillon et signature de la livraison sont au programme de la journée qui marque l’aboutissement d’un long processus commencé en 2008.
Ouest-France avait déjà salué l’arrivé du Mohammed VI à Brest le 17 novembre
Vendredi après-midi, la frégate D 601(future Mohammed VI) destinée à la Marine Royale Marocaine a accosté au ponton des Fremm, dans la base navale pour quelques jours. Commande signée le 18 avril 2008, la frégate multimission, seconde de la série des Fremm, a été mise sur cale par la DCNS Lorient, en mai 2010. La moitié de la coque a été construite par la DCNS Brest.
Actuellement, en fin de travaux, essais et formation de l’équipage, la frégate sera le futur fleuron de la Marine Royale Marocaine. Contrairement aux Fremm françaises, elle ne devrait pas avoir de missiles de croisière MDCN. Elle aura un système de transmission intégré Aquilon, système de transmission par satellite américain. Caractéristiques générales identiques aux frégates françaises, la D 601 pourra embarquer un hélicoptère Panther.
Les autres nouvelles relatives aux FREMM :
- – une offre pour le Canada
- – le méga contrat Sawari III pour l’Arablie Saoudite
Et selon des sources concordantes, les deux pays ont récemment entamé des négociations sur le projet de vente de six frégates multimissions FREMM et de cinq à six sous-marins dans le cadre du programme Sawari III. Un mégacontrat estimé à 10 milliards d’euros minimum – certains évoquent même des montants faramineux entre 15 et 20 milliards d’euros.
- – non, il n’y a pas de problème de conception sur les échappements des diesel-alternateurs de l’Aquitaine comme l’annonçait Mer&Marine
La première frégate multi-missions française a été contrainte d’interrompre son programme d’essais et d’entrainement suite à un problème technique. L’Aquitaine, qui n’a semble-t-il pas quitté son quai toulonnais depuis deux semaines, rencontre un souci sur le système d’échappement des moteurs diesels logés dans un compartiment situé à l’avant du bateau. Des machines qui ne sont pas, contrairement aux deux autres diesels alternateurs installés dans un second compartiment, à l’arrière, reliées à une cheminée. Les échappements des DA avant se font au moyen d’ouvertures intégrées dans la coque, près de la ligne de flottaison. Une disposition qui explique que la FREMM, lorsqu’elle navigue dans des eaux relativement froides, dégage souvent un panache de vapeur blanche, qui se transforme parfois en véritable écran de fumée.
Le problème ne se situe apparemment pas à ce niveau. En fait, il y aurait eu une entrée d’eau de mer dans le compartiment avant, peut-être justement via ces échappements. La Marine nationale, en lien avec DCNS, a décidé, une fois le bâtiment de retour à Toulon, de mener les investigations techniques nécessaires, permettant de déterminer l’origine du problème. Dans tous les cas, militaires et industriels se donnent le temps d’identifier ce qui ne fonctionne pas et d’y apporter les corrections nécessaires. En attendant, l’Aquitaine reste à quai et ne participera pas, comme prévu, au prochain exercice Gabian réunissant des unités varoises de la Force d’Action Navale. Aucun calendrier n’est pour le moment avancé quant au retour à la mer de la tête de série du programme FREMM, livrée fin 2012 par DCNS.
Avant de corriger le lendemain :
C’est en fait une erreur humaine qui a entrainé, le 22 octobre, une entrée d’eau de mer dans le compartiment machine avant de la frégate Aquitaine. Le bâtiment, tête de série du programme des frégates multi-missions (FREMM), ne présente donc pas de problème de conception. L’eau s’est engouffrée par les échappements des diesels alternateurs qui, dans le compartiment avant, ne débouchent pas dans une cheminée (contrairement aux deux DA du compartiment arrière) mais sur des ouvertures dans la coque, juste au dessus de la ligne de flottaison. En temps normal, le système de conduite du bâtiment, particulièrement automatisé, empêche toute entrée d’eau, quelque soit l’état de la mer. Dans le cas présent, l’incident ne s’est pas produit au cours d’une navigation mais à quai, à l’occasion d’une opération de maintenance, pendant laquelle une mauvaise manipulation s’est produite.
L’entrée d’eau n’a pas été très importante mais les deux moteurs diesels ont été mouillés et, le sel ne faisant pas très bon ménage avec la mécanique, DCNS a été chargé par la Marine nationale de nettoyer les DA du compartiment avant et vérifier leur bon fonctionnement.
La première FREMM française, dont le programme d’essais et d’entrainement a été entre temps suspendu, devrait reprendre la mer en décembre.
Petit contretemps : Prévue ce lundi à Brest, la cérémonie de changement de pavillon et de transfert à la marine marocaine de la frégate Mohammed VI a été annulée. Ce changement de programme est, dit-on de source française, lié à des impératifs diplomatiques. Le prince Moulay Rachid el-Alaoui, qui devait présider la cérémonie, serait en effet retenu avec le roi aux Etats-Unis.