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L’Adroit de DCNS pourrait définitivement accoster en Uruguay

Ca faisait pas mal de temps que je ne vous avais pas parlé de l’Adroit, n’est-ce pas ?

Exactement, depuis Octobre 2012 époque à laquelle il avait perdu son drône au cours de son périple vers l’Afrique du Sud.

Souvenez-vous : suite au crash du premier drone, qui s’était abîmé en mer au large de l’Afrique en août 2012, l’expertise technique menée par la DGA et l’industriel avait conclu que la responsabilité des marins français n’était pas engagée. La Direction Générale de l’Armement, qui a acquis le Camcopter S-100 et le met à disposition de la Marine nationale, avait donc pu faire jouer la garantie.  Suite à ce remplacement et la levée de l’interdiction de vol qui avait été imposée par la DGA sur ce type de matériel, le patrouilleur L’Adroit avait donc pu quitter Toulon le 17 janvier 2013 avec son nouveau Camcopter, permettant la poursuite de l’expérimentation de ce type d’engin dans le cadre d’un emploi opérationnel.

La lecture d’un article de Michel Cabirol dans la Tribune de ce jour (reproduit ci-dessous)  me permet de revenir sur l’actualité de l’Adroit dont le prêt pour trois ans à la Marine nationale arrivera bientôt à son terme.

 

Le Patrouilleur de Haute Mer L Adroit

Le Patrouilleur de Haute Mer L Adroit

DCNS, qui a construit sur fonds propres L’Adroit, a désormais acquis la certitude que l’armée française ne pourra pas s’offrir ce patrouilleur hauturier, qui vogue depuis deux ans sous les couleurs de la Marine nationale. Destiné à des missions de sauvegarde maritime, ce navire a été mis à la disposition gracieusement de la Marine nationale pendant trois ans depuis octobre 2011. Ce qui représente un effort sans précédent pour DCNS.

« L’objectif était de démontrer sur les océans du monde entier ses qualités opérationnelles », estimait alors DCNS. « Cette coopération va également contribuer à promouvoir à l’international la pertinence et la valeur opérationnelle des navires de la gamme Gowind », précisait également le groupe naval … et pourquoi pas le vendre in fine à la Marine nationale. Ce ne sera pas le cas.

L’Uruguay intéressée

Du coup, DCNS, qui a déjà vendu le design des Gowind à la Malaisie, cherche un pays qui pourrait être intéressé par un tel navire, qui a fait ses preuves opérationnelles notamment le long des côtes africaines dans une mission de lutte contre la piraterie puis sur l’océan Indien. Cela pourrait être le cas de l’Uruguay, selon des sources concordantes.

Ce petit pays d’Amérique latine pourrait s’offrir deux navires de ce type, dont L’Adroit qui pourrait trouver en Uruguay son port d’attache. D’autant que le programme Gowind reflète les ambitions de croissance de DCNS à l’international sur les marchés des navires militaires de petits et moyens tonnages.

Equipage réduit

Mesurant 87 mètres, le patrouilleur hauturier L’Adroit a une autonomie de 8.000 milles nautiques. Il peut rester plus de trois semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère et des drones. Il ne requiert qu’un équipage réduit de 30 personnes et peut transporter en plus une trentaine de passagers. Il dispose d’un large champ de missions grâce à un ensemble de moyens de prévention et d’action nécessaires aux tâches de surveillance et de police en mer : embarcations rapides pour commandos, hélicoptère d’assaut ou de transport, drones de surveillance, intercepteurs de guerre électronique, moyens de communication haut débit et sécurisés, aides au commandement…

Le programme Gowind est une famille de corvettes à vocation littorale et de patrouilleur hauturier (Offshore Patrol Vessel ou OPV) développée par DCNS et destinée à des missions telles que surveillance et souveraineté, contre-piraterie, lutte ASM. La famille Gowind inclut des navires de 85 à 100 mètres et d’un déplacement de 1 100 à 2 400 tonnes.

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