Comme d’hab, le F.I.L. nous aura amené son lot d’émotions fortes.
Après une traversée Pen Mané / Lorient qui nous aura permis de disserter sur le futur péristyle à 22 m€ et une halte traditionnelle jarreton/andouille patates au village Celte, on rallie l’Espace Marine. Cerise sur le gâteau cette année avec le concert de Sinead O’Connor, comme pour assurer la transition avec le FIL 2014 dont l’Irlande sera l’invitée. Enorme, comment ce petit bout de bonne femme peut véhiculer une telle énergie. P… de gros son: Magnifique et surpuissant « Queen of Denmark » ( qui ne peut que donner envie de découvrir John Grant). On a bouffé des décibels et frissonné au rythme du dernier album et des reprises de l’artiste toujours aussi perfectionniste et carrément habitée ! Quelle voix, superbement accompagnée de sa bassiste et de la miss à la guitare folk.
Une fois n’est pas coutume, très bonne synthèse de l’évènement dans Le Parisien de ce jour :
Pour la dernière soirée, dans la nuit de samedi à dimanche, la ville portuaire accueillait l’enfant terrible de la musique celte, Sinéad O’Connor, le crâne toujours rasé, revenue en grâce auprès de la critique avec la sortie en 2012 de son album « How about I be me (And you be you) ? ».
Tandis que le public l’appelait, l’excentrique Irlandaise sautait sur place en coulisses, comme un boxeur s’échauffant, ou une enfant impatiente. A 46 ans, le personnage tient toujours un peu des deux, mélange de force et de fragilité, de douceur et de douleur extrêmes.
Le corps menu englouti dans une robe rouge sombre, un peu gothique, boutonnée jusqu?au col, la chanteuse a ouvert le concert avec une reprise poignante de « Queen of Denmark » de John Grant, avant de dérouler son répertoire rock, pop et folk sans oublier « Nothing compares 2 U », le tube qui la propulsa dans la cour des grands en 1990.
Mais c’est sur une note religieuse que s’est achevé le concert de la chanteuse, laquelle fit scandale en 1992 en déchirant la photo du pape, avant d’être ordonnée « prêtresse » d’une église irlandaise dissidente. Avec son interprétation a capella du dernier couplet « Before we end our day », Sinéad O’Connor a prouvé qu’elle sait encore faire frémir les foules.
Il nous aura alors fallu quelques pintes de Guiness et de Leffe pour nous en remettre. La folie furieuse décalée des Spams qui se déchainent devant le Maryland (ouais, on fait des infidélités au 21 Café cette année) nous a aussi bien aidé et fait bouger le Quai de Rohan (ça pogotte sur un mix énergique d’Emilie de Joe Dassin / Dans la maison Vide de Polnareff).
Fin des hostilités à 4h30 histoire de récupérer un peu avant la redoutable Jésus Party du lendemain à Gâvres, après une étude ethnologique rapide sur l’influence de la mousse sur la désinhibition avec étude des cas concrets 🙂
Merci à Christophe et Céline pour le WE.
Superbe (veille) critique de Christophe Conte sur John Grant : http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/queen-of-denmark/