Comme rappelé par Ouest-France le 20 septembre 2011, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc (officiellement Q860 depuis le 2 novembre 2010) et le croiseur Colbert devraient être déconstruits à partir de 2014. Ces deux grandes unités emblématiques de la Marine nationale (181 mètres pour 10 500 tonnes pour le premier et 180 m et 11 500 tonnes pour le second ), aujourd’hui en rade de Brest pour le premier et à Landévennec pour le second, font l’objet d’un appel d’offres lancé le 14 septembre (AO MARINE/DCSSF/ DSSF BREST réponse avant le 12/11/2012 à 16H00) . La notification devrait être effective en 2013 et le chantier durer environ 4 ans.
La Marine précise que le chantier devra être mené « dans un pays membre de l’Union européenne ». Comme pour le porte-avions Clemenceau, conçu à la même époque, à la jonction des années 1950 – 1960, la question du désamiantage sera sensible. Après des années de tergiversations entre la Méditerranée, l’Inde et Brest, le porte-avions avait finalement été déconstruit en 2010 en Angleterre, où 700 tonnes de matériaux amiantés avaient été retirées.
Mer&Marine dévoile le 21 septembre le nom des entreprises susceptibles de répondre à l’appel d’offre : Able UK d’Hartlepool (Grande-Bretagne) qui a notamment conduit la déconstruction du «Clem», le franco-belge Galoo et sa filiale Van Heyghen Recycling de Gand et la société Bartin installée à Bassens (33), acquise fin 2007 par le groupe Veolia.
On s’émeut déjà de voir la Jeanne disparaitre sous le feu des chalumeaux britanniques comme L’ex-Clemenceau à Hartlepool, imaginez le symbole 🙂
Au total, 120 bâtiments de la Marine nationale sont en attente de démantèlement comme le présentait de manière complète mais assez optimiste cet article de Mer&Marine de juillet 2010.
Pendant ce temps là nos amis british s’apprêtent à transformer le HMS Illustrious en musée …