Classé | BPC

DCNS prévoit de livrer le premier Mistral russe fin 2014

La plate-forme du navire doit être adaptée aux spécificités russes afin de pouvoir accueillir les hélicoptères Kamov. Crédit : Kamov

La plate-forme du navire doit être adaptée aux spécificités russes afin de pouvoir accueillir les hélicoptères Kamov. Crédit : Kamov

Le leader du naval militaire a débuté le transfert de technologie au chantier de l’amirauté de Saint-Pétersbourg.

 

 

 

 

Signé en juin, le contrat de livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la marine russe, pour plus de 1 milliard d’euros, vient d’entrer en vigueur. Sa mise en œuvre pérennise 1000 emplois sur quatre ans à Saint-Nazaire chez STX, en charge de la coque, et chez DCNS, maître d’œuvre et fournisseur du système de missions de ces gros navires multifonctions de 21.500 tonnes. Thales livre pour sa part les ­systèmes de communication, notamment les radars.

Moscou a versé le premier acompte début novembre. Et la construction a débuté. «Nous travaillons sur l’adaptation de la plate-forme du navire aux spécificités russes, en particulier aux conditions climatiques et de navigation plus rudes avec par exemple le dégivrage partiel du pont d’envol. Afin d’accueillir les hélicoptères Kamov à double rotor, les hangars seront plus hauts que sur les bâtiments français», explique Yves Destefanis, directeur du programme BPC russes chez DCNS.

Au total, 40% de la coque seront sous-traités au chantier de l’amirauté de Saint-Pétersbourg, propriété du holding OSK. Il sera responsable de la fabrication de l’arrière du navire à partir des plans transmis par STX qui enverra sur place quelques-uns de ses spécialistes. STX fabriquera la partie avant du bâtiment et prendra livraison en Russie de la coque arrière qui sera remorquée jusqu’à Saint-Nazaire pour l’assemblage final.

«Couteau suisse» de la mer

Parallèlement, DCNS a débuté le transfert de technologie qui comporte trois volets. Le leader européen du naval militaire enseignera aux Russes les méthodes de construction moderne de bâtiments de surface qu’ils pourront réutiliser pour d’autres navires. «Ces techniques utilisées par tous les chantiers modernes permettent de gagner en efficacité», explique Yves Destefanis. Les autres volets concernent les systèmes de communication et de traitement de l’information.

DCNS prévoit de livrer le premier BPC fin 2014 et le second fin 2015. Dès lors la marine russe sera dotée de bâtiments jumeaux du Mistral et du Tonnerre -le Dixmude, le 3e BPC français sera livré début 2012- en service dans la marine française. «Porte-hélicoptères, bateau amphibie, navire de transport, hôpital flottant, centre de commandement… Le BPC, c’est le couteau suisse de la mer mais il a un plus: on peut utiliser plusieurs lames en même temps», témoigne le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, ex-pacha du Mistral.

Désormais s’ouvre une nouvelle phase de négociations. La Russie a pris une option pour deux BPC supplémentaires dont la coque doit être intégralement construite en Russie. Après ce premier contrat à l’international et l’intervention en Libye où le Mistral et le Tonnerre ont donné «pleine satisfaction», d’autres marines s’intéressent au BPC.

Extrait du Figaro Economie

Répondre

You must be logged in to post a comment.