Pour rallier le F.I.L. depuis Gâvres c’est un peu compliqué. Donc, prévoir : beaucoup de bonne humeur, un parapluie et des bottes (si vous n’avez pas peur de passer pour un touriste), un peu de ravitaillement liquide (au cas où tous les bistrots seraient fermés à Lorient). 1h30 d’aventure pour seulement 1€30 vous ne trouverez pas ça sur LastBadTrip.com !
Pour commencer, prendre l’apéro chez des autochtone conviviaux du côté de la la Butte ou (et) la Taverne si le timing est respecté ce qui a peu de chance d’être le cas vu le temps qui aura été passé à choisir sa tenue de soirée et son maquillage waterproof.
Appareillage du port de Gâvres, direction Port-Louis. Cette première traversée vous laissera à peine le temps de griller un clope mais calmera déjà sévèrement votre mise en plis.
Une fois sur le continent, pas de formalité de douane, même si vous entrez dans l’espace Shengen. Heureusement car les sacs sont chargés de produits (de nécessité vitale et d’insalubrité publique) soumis à forte taxe sur le sol de la République.
Armez-vous de patience car le bus doit être coincé par une manif d’instituteurs (qui viennent de se révolter contre ma météo maussade) ou de conducteurs de TGV qui réclament une prime d’essuie-glaces pour cet été 2011.
Profitez donc de cette pause pour sifflez un Chardonnay revigorant. Il est 18h48, il fait 16° dans votre caleçon détrempé et 12° dans la bouteille de Chardonnay. On rêve que Mémé qui habite face à l’arrêt de bus nous jette quelques cahouètes mais on craint surtout qu’elle n’appelle les flics en pensant que nous avons loupé Lampedusa et sommes échoués au pied de la citadelle. Il pleut comme vache qui pisse, breton ou pas tout le monde se fait rincer mais tout le monde ne le prend pas avec la même philosophie.
Ouf, enfin dans le bus. Là c’est comme quand vous étiez à l’Ecole primaire, tous les salles coups sont permis: dessins obscènes et rébus vulgaires sur les vitres embuées, chansons paillardes… mais promis on ne crache pas et on ne parle pas au conducteur dont on loue le dévouement.
C’est parti, direction Locmiquelic où nous accosterons quelques minutes plus tard après avoir bien profité de cette éclaircie. Arrivés à Pen Mané, ça crie « ehhh comment ça se fait que le bus ne nous emmène pas jusqu’au quai ? ».
N’attendant pas la réponse tout le monde s’engouffre dans le bac pour filer plage arrière griller une béda sous les grosses gouttes (y’a pas de contrepétrie).
Traversée tranquille mais accostage musclé contre le quai de Indes. Diwall An Oriant !
Fin du périple maritime, mais pas fin du calvaire car il va falloir rallier les POC suivant à côté de la gare d’échange… et il pleut toujours à seaux.
A noter l’abandon de Seb et Antoine qui n’ont vraiment pas envie de se cogner les 15 mn de marche. Le reste de la troupe poursuit le voyage.
Petite halte à Carrouf Market pour replenishment liquide.
Dernières longueurs et nous arrivons chez Jean-Marie : Mince, 5ème étage sans ascenseur. Au 4ème : « Chut, Bébé dort, … et maman n’est pas commode ! »
« Euhhh on quitte nos pompes ou on enlève tout car on est aussi trempés dedans que dehors ! »
21h45, la voisine s’impatiente, c’est l’heure de migrer vers des lieux plus bruyants.
Cette année le QG sera établi rive gauche (dans le sens conventionnel :-)). On échoue donc au « 21 » où AOC fait un boucan d’enfer !
… to be continued, le pire reste à venir !