SAINT-PETERSBOURG (AFP) – La vente de deux navires de guerre français Mistral à la Russie, objet de négociations depuis des mois, va être signée vendredi au Forum économique de Saint-Pétersbourg, a affirmé l’agence Ria Novosti citant le patron de chantiers navals publics russes.
Selon Ria Novosti, qui indique citer le patron des chantiers OSK Roman Trotsenko, le contrat doit être signé au Forum de Saint-Pétersbourg vers 17H00 locales (13H00 GMT).
Le contrat, d’un montant de plus d’1,1 milliard d’euros, doit être signé par des responsables du chantier français DCNS et du groupe public Rosoboronexport, selon l’agence russe, Ria Novosti.
Un porte-parole du ministère français de la Défense avait annoncé jeudi la signature « imminente » du contrat.
Il avait cependant indiqué que ce contrat concernait la vente à la Russie du « nombre de bâtiments qui était prévu » dans l’accord de principe auparavant conclu, soit quatre au total.
Paris et Moscou avaient annoncé le 26 mai, peu avant l’ouverture du sommet du G8 à Deauville (nord-ouest de la France), la signature d’un « accord définitif » sur la fourniture controversée de ces quatre navires, au terme de délicates négociations sur le prix et les transferts de technologies exigés par les Russes.
Selon le montage industriel confirmé à Deauville, deux exemplaires destinés à la marine russe doivent être construits pour l’essentiel par les chantiers français STX de Saint-Nazaire (ouest), les deux autres en Russie.
Le premier navire, qui sera construit à 80% par STX, devrait être livré en décembre 2013.
Long de 200 m et jaugeant 21.600 tonnes, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral est capable de transporter des hélicoptères, des chars et de nombreuses troupes.
Plus encore que le prix de vente des Mistral et la répartition exacte du contrat entre les industriels des deux pays, la question des transferts de technologie a longtemps retardé la conclusion du contrat.
Moscou exigeait notamment la livraison d’exemplaires dotés de tous les raffinements des systèmes de commandement qui équipent les deux bâtiments déjà en service dans la marine française.
C’est la première fois qu’un pays membre de l’Alliance atlantique doit livrer du matériel militaire « sensible » à Moscou, ce qui a suscité les critiques de Washington, mais aussi celles des pays baltes et de la Géorgie, anciens satellites de Moscou.
© 2011 AFP (Reproduit de puis le site de Libération)