Dassault Aviation ne s’opposerait pas à ce que Thales, dont il est l’actionnaire industriel de référence, prenne plus de 50 % du leader européen du naval militaire.
Thales pourrait prendre le contrôle de DCNS, le constructeur français de porte-avions, sous-marins et autres frégates. Le groupe de défense et de sécurité, détient déjà 25 % du capital de DCNS. Au terme d’un pacte signé entre l’État et Dassault Aviation lorsqu’il est devenu l’actionnaire industriel de référence de Thales, ce dernier détient une option d’achat sur 10 % supplémentaire du capital de DCNS. Dassault Aviation ne s’opposerait pas à ce que Thales puisse monter plus haut encore jusqu’à en prendre plus de 50 % donc le contrôle.
Mais Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation, pose un préalable: « traiter le problème des ouvriers d’état » surtout si «on veut entrer en compétition à l’internationale». Mis à disposition de DCNS, les quelque 6 000 ouvriers d’état relèvent de l’État par exemple en matière de d’augmentation de salaires. Pour 2011, le décret pris a gelé les augmentations de salaire en 2011, « hormis celles liées à l’avancement des personnels concernés », précise DCNS dans lequel se côtoient plusieurs statuts: fonctionnaire, salariés de droit privé et ouvriers d’état dont le statut est un héritage de l’époque où le constructeur était un arsenal.
Afin de laisser à l’État le temps pour mener la réflexion sur ce sujet, Luc Vigneron, PDG de Thales, a proposé de décaler d’un an la levée de l’option qui amène Thales à détenir 35 % du leader européen du naval militaire.
17/03/2011 – Véronique Guillermard – Le Figaro
Il est marrant Edelstenne… Comme si le fait d’avoir une moitié de son personnel sous statut d’ouvrier d’état compromettait « l’entrée en compétition à l’internationale » pour une entreprise de Défense.
Z’ont trop d’ouvriers d’état chez Dassault pour vendre du Rafale à l’export ?
🙂