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Mistral russes et canadiens ? Dans Brèves marines du CESM, on en parle aussi

Mistral Brèves Marine n°22

Mistral Brèves Marine n°22

Le 25 janvier, le Président de la République Nicolas Sarkozy et le vice-premier ministre russe, monsieur Igor I. Setchine, ont présidé à Saint-Nazaire la cérémonie de signature d’un accord intergouvernemental concernant le principe de la construction de bâtiments de projection et de commandement (BPC). Cet accord fait suite à l’annonce par le gouvernement russe, le 24 décembre dernier, de la victoire du consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK, dans l’appel d’offres portant sur la fabrication de deux BPC de type Mistral pour le compte de la marine russe.

L’offre du consortium prévoit que les deux navires soient construits par le chantier STX de Saint Nazaire, avec une part croissante des travaux effectuée par la Russie. Une option pour la fabrication de deux unités  supplémentaires réalisées en intégralité par les chantiers russes, avec une aide technique française, est également annoncée.
Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se sont félicités de « la concrétisation de cette coopération sans précédent qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans les deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité ».
L’Elysée a précisé que la construction des BPC pour la Russie représente pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail soit 1 000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire. Côté russe, cette coopération vise également à aider l’industrie navale locale à se moderniser.
L’accord signé le 25 janvier n’équivaut cependant pas à un contrat et les négociations se poursuivent sur les questions du coût et du périmètre du transfert de technologies. Les autorités françaises ont à plusieurs reprises déclaré que les BPC russes seraient livrés sans armement français mais avec « toute la technologie nécessaire » à la mise en oeuvre des bâtiments (systèmes de communication, capteurs). Dérivés des bâtiments français (Mistral, Tonnerre et Dixmude), les bâtiments russes s’en différencieraient par un pont d’envol et des ascenseurs renforcés pouvant accueillir des hélicoptères russes, plus lourds que leurs homologues français, ainsi qu’une coque plus résistante pour affronter les glaces.
La décision des autorités russes constitue la première vente d’un équipement de défense français à la Russie ainsi que le premier contrat à l’exportation pour le BPC.
Fort de ce premier succès, DCNS cherche actuellement à développer un partenariat avec un chantier canadien pour la construction de deux BPC au profit de la marine canadienne. Au-delà, une dizaine de marines seraient
intéressées par le concept opérationnel novateur de ce bâtiment.

Télécharger la brève Marine en PDF Brève Marine 122 – BPC russe

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Quatre Mistral gagnants pour la France

La France et la Russie ont signé ce mardi un accord de coopération pour la construction en commun de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, deux construits en France et deux en Russie. Selon des sources russes, le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d’euros.

Dans un communiqué commun publié ce mardi, Paris et Moscou « s’accordent pour apporter leur plein soutien à la construction de deux BPC en France et de deux BPC en Russie ».

Copyright Reuters

Signé par le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, et le ministre français de la Défense, Alain Juppé, cet accord fait suite à l’annonce fin décembre, par la Russie, qu’elle avait retenu l’offre du consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les chantiers navals russes OSKl Moscou pour la fourniture de deux BPC. Ce contrat était assorti d’options sur deux autres de ces bâtiments multi-missions qui peuvent notamment transporter des hélicoptères.

La signature de l’accord politique est intervenue à l’occasion d’une visite de Nicolas Sarkozy aux chantiers STX, qui construiront deux BPC pour la Russie, à bord de la coque d’un autre de ces bâtiments, le Dixmude, destiné à la marine française. Citant des sources proches de la négociation, l’agence russe Novosti a indiqué que le prix total des deux premiers BPC destinés à la marine russe serait de 1,37 milliard d’euros.

La construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire.

Le BPC, long de près de 200 mètres de long et pesant 21.300 tonnes, peut embarquer jusqu’à seize hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement ainsi que 900 hommes. Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire de la mer une opération interarmées d’ampleur limitée.

Ces caractéristiques ont inquiété les anciennes républiques de l’Union soviétique, telles que la Géorgie, cible d’une intervention militaire russe en 2008, ou les pays baltes, ainsi que les Etats-Unis. C’est la première fois qu’un pays de l’Otan vend du matériel militaire sensible à la Russie.

latribune.fr – 25/01/2011

 

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Mistral : ça souffle toujours!

Un peu difficile de décrypter la presse aujourd’hui.

Commençons par Jean Guisnel qui titre sur Le Point – Publié le 06/01/2011 à 09:48 Le Mistral à gagné mais qui dans son développement annonce que le feuilleton n’est peut être pas terminé…

Texte de l’article:

Le feuilleton de la fourniture du porte-hélicoptères Mistral à la Russie n’est peut-être pas terminé avec l’annonce le 24 décembre d’un accord sur la vente de 2 exemplaires pour 1,34 milliard d’euros. Ils seront fabriqués en commun par les chantiers navals français STX et DCNS et russe OSK. Ce dernier est la propriété de l’oligarque Sergueï Pougatchev, par ailleurs propriétaire du quotidien France Soir et de l’épicerie Hédiard.

Continuons par cette dépêche de Reuter du vendredi 7 janvier 2011 07h22 qui annonce lintérêt du Canada pour le Mistral.

Texte de la dépêche :

PARIS, 7 janvier (Reuters) – Le Canada a exprimé un « très fort intérêt » pour l’achat de deux navires de la classe Mistral du constructeur DCNS, lit-on vendredi dans La Tribune.

DCNS, contrôlé à 75% par l’Etat et à 25% par Thales (TCFP.PA: Cotation), « est en train de prospecter des chantiers navals, au Québec notamment, pour les associer industriellement au contrat, après le feu vert du gouvernement canadien », écrit le quotidien.

Il précise que les deux navires seraient fabriqués sur place et que le groupe viserait une signature en 2012.

Soit, mais l’article de La Tribune est réservé aux abonnés et je n’ai pas envie de sortir 10 € pour le lire
Capture LaTribune

Capture LaTribune

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Mistral : le contrat avec la Russie n’est toujours pas signé

Le Mistral - crédits DCNS

La présidence française a annoncé le 24 décembre qu’un accord avait été trouvé avec les autorités russes. Mais le contrat n’est toujours pas signé.
Des informations ont commencé à fuiter dans la presse. L’AFP affirme que la Russie paiera au total 1,37 milliard d’euros pour la construction de deux BPC (bâtiments de projection et de commandement) de classe Mistral.

Mais une fois de plus, les annonces sont intervenues avant la signature du contrat. Déjà en juillet dernier, Nicolas Sarkozy annonçait que la décision de construire des BPC pour la Russie était « certaine ». Mais le 19 août, les autorités russes décident finalement de lancer un appel d’offres. Aujourd’hui la présidence de la République annonce que l’affaire est conclue, mais DCNS refuse d’en parler: les négociations continuent.

Autre élément étonnant: le prix qui serait payé par les Russes. Selon l’agence russe RIA Novosti, « le coût du premier navire s’élèvera à 720 millions d’euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros ». Hors un BPC Mistral est habituellement vendu pour environ 500 millions d’euros. C’est ce prix qui avait été proposé par la France au début des discussions.

Pourquoi les Russes paieraient 220 millions d’euros supplémentaires ? Les transferts de technologies seront-ils plus importants que prévu ? Une seule chose est sûre aujourd’hui : le contrat n’est pas encore signé, un revirement est encore possible.
Reproduit depuis L‘Usine Nouvelle – Le 03 janvier 2011 par Remy Maucourt 

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Le patrouilleur L’Adroit sous pavillon belge pour ses essais à la mer ?

Vue d'artiste de l'Adroit copyright DCNS

Vue d'artiste de l'Adroit copyright DCNS

L’Adroit, le patrouilleur que DCNS construit à Lorient sur ses fonds propres, prendra-t-il la mer avec un pavillon belge ?

C’est la question que posent nos confrères de l’hebdomadaire Le marin, auteurs d’un joli scoop à lire dans la livraison du 24 décembre. Un vide juridique empêcherait le navire d’effectuer ses essais à la mer sous pavillon tricolore. Explications et retour sur le dossier du patrouilleur OPV ( Offshore Patrol Vessel ), un temps appelé Hermés puis L’Adroit comme l’a confirmé l’amiral Forissier, à Lorient, le 15 décembre.

L’Adroit est un patrouilleur hauturier de type Gowind que DCNS a décidé de lancer sur fonds propres. La société restera propriétaire du navire qui sera mis à la disposition de la Marine nationale, pour trois ans, à partir de 2012. Le contrat de mise à disposition a été signé en octobre 2010 entre DCNS et la Marine qui est restée longtemps réticente à envisager de remplacer ses P400 par les navires de type Gowind.

DCNS le présente comme un outil pour la surveillance de zone, la lutte contre la piraterie et le terrorisme, la police des pêches, la lutte contre les trafics de drogue, la préservation de l’environnement, l’aide humanitaire ou encore le sauvetage en mer… Le couteau suisse de la Marine en quelque sorte.

L’Adroit mesurera 87 mètres, pour un déplacement d’environ 1 000 tonnes 1 500 tonnes en charge). A titre de comparaison, ce bâtiment sera plus gros que les avisos du type A69, longs de 80,5 mètres pour un déplacement de 1 410 tonnes en charge.
D’une autonomie de 8 000 milles nautiques, il pourra rester environ trois semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère. Son équipage sera réduit à 30 officiers et marins, une trentaine d’autres passagers pouvant être transportés. Doté d’un canon de 20mm, de mitrailleuses de 12,7 mm et de canons à eau, ce patrouilleur hauturier disposera d’un système de combat Polaris, d’un radar de veille Scanter et de lance-leurres.

En phase de construction à Lorient (le bloc avant a été livré par les chantiers Piriou de Concarneau début décembre, L’Adroit devrait débuter ses essais en mer au printemps prochain. Des essais qui dureront six mois et qui seront effectués avec un équipage civil, sous la responsabilité de DCNS.

Or, comme l’écrivent mes collègues, « tant que les navires ne sont pas officiellement réceptionnés, ils restent sous la responsabilité des chantiers. Dès lors, qui doit délivrer le permis provisoire de navigation pour ces essais réalisés par un équipage civil ? »

Couverture du magazine Le Marin

Couverture du magazine Le Marin

L’entrée en vigueur, le 1er janvier, d’une directive européenne, va fausser la mécanique traditionnellement bien huilée des délivrances des permis provisoires de navigation des bâtiments de guerre puisque jusqu’à présent la DGA et la CPPE (commission permanente des programmes et essais) géraient cette question. L’Adroit ne sera, pendant ses essais, ni un bâtiment civil ni un navire militaire… En attendant que le ministère chargé des Transports (celui de l’Ecologie) prenne la main et mette en place un registre d’immatriculation dédié, DCNS envisagerait de mettre L’Adroit sous pavillon belge pendant un an. Un conditionnel confirmé ce mercredi par DCNS qui « ne tient pas à trop communiquer sur ce sujet pour l’instant ».

Extrait du blog  http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2010/12/29/le-patrouilleur-l-adroit-sous-pavillon-belge-pendant-ses-ess.html

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Mistral russes: la construction du premier navire estimée à 720 M€

Mistral à quai à Saint Pétersbourg

Mistral à quai à Saint Pétersbourg

La construction du porte-hélicoptères Mistral sur les chantiers navals français coûtera à la Russie plus de 700 millions d’euros, a annoncé jeudi à RIA Novosti une source proche des négociateurs.

« Le coût du premier navire se chiffrera à 720 euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros », a précisé l’interlocuteur de l’agence.

Le 24 décembre, les autorités russes ont retenu le consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral. Deux navires seront construits à Saint-Nazaire et deux autres sous licence en Russie.

MOSCOU, 30 décembre – RIA Novosti

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Paris et Moscou s’associent pour construire deux navires Mistral

Au terme d’un accord officiel entre les deux pays, les chantiers navals russes et français vont construire en commun deux navires de guerre de type Mistral pour la Marine russe. Cette vente est vue d’un mauvais œil par les États-Unis.

AFP – Les chantiers navals français DCNS et STX et russes OSK vont construire en commun pour la Marine russe deux navires de guerre de type Mistral, au terme d’un accord officiel bilatéral qui pourrait être « prolongé » par la fabrication de deux navires supplémentaires.

Le président russe Dmitri Medvedev a informé vendredi son homologue français Nicolas Sarkozy « qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK », annoncent les présidences française et russe dans un communiqué commun.
« c’est la première fois qu’un pays de l’otan fournit un tel navire à la russie »

Par Ksenia BOLCHAKOVA , correspondante de France24 à Moscou

« L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires », ajoute le communiqué.Dans ce texte, MM. Medvedev et Sarkozy « se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité ».

L’Elysée ajoute que « la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire » en Loire-Atlantique.

Les tractations en vue de cet accord avaient été lancées à l’issue d’un sommet franco-russe en mars 2010 à Paris, la France s’étant alors déclaré prête à vendre à la Russie jusqu’à quatre Mistral.

Le Mistral est un navire de guerre polyvalent capable de transporter des hélicoptères et des chars, d’accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.

Son coût unitaire est d’environ 500 millions d’euros.

Une telle vente à la Russie constitue une première pour un pays de l’Otan et elle est vue d’un mauvais œil par les Etats-Unis ainsi que par certains alliés des Occidentaux, comme les pays baltes ou la Géorgie.

Par Ksenia BOLCHAKOVA , correspondante de France24 à Moscou

Vidéos et texte extraits de l’article du 25/12/2010 sur le site de France 24

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Le Mistral, un choix évident

Escale du Mistral à Saint Petersbourg

Escale du Mistral à Saint Petersbourg

La décision concernant l’acquisition du bâtiment d’intervention polyvalent (BIP) de  classe  Mistral sera prise avant la fin de l’année, a déclaré aux journalistes Nikolaï Makarov, chef de l’état-major des armées de Russie. Personne ne s’attendait à une autre variante, car l’acquisition et le brevet de construction de ce navire en Russie est une démarche moins militaro-technique que politique dans le cadre des relations particulières entre la Russie et la France.

Une longue histoire

Pour la première fois, le thème de l’acquisition du Mistral a été abordé début 2009. En automne 2010, le ministère russe de la Défense a officiellement lancé un appel d’offres pour les BIP. Au départ, le ministère de la Défense comptait acheter un seul BIP de la classe Mistral et construire encore trois bâtiments en Russie avec l’assistance technique de la France. On ignore encore les conditions définitives du contrat, mais la France a formulé une autre proposition : deux bâtiments construits en France, et les deux autres en Russie.

Ce contrat sera un événement notable sur le marché mondial de l’armement. Premièrement, en raison du prix des navires. Le coût de la construction des quatre bâtiments dépassera 1,5 milliards d’euros. Deuxièmement, parce que la Russie évitait jusqu’à récemment d’acheter à l’étranger du matériel militaire aussi important, en se limitant à l’acquisition d’équipements et de technologies.

Selon les experts, à l’origine de la décision du ministère de la Défense de faire appel aux fournisseurs étrangers: la situation déplorable de la recherche et de l’industrie dans le domaine des constructions navales qui, depuis l’échec des années 90 – début 2000, sont incapable d’élaborer et de construire des bâtiments en nombre suffisant. Cette situation peut et doit être corrigée, mais une telle  correction nécessite beaucoup de temps, tandis que le vieillissement du matériel naval de la marine oblige à se hâter.

La grande majorité des bâtiments en dotation seront désaffectés au cours des 10-15 prochaines années, tandis que le cycle intégral du début de la conception du navire et l’entrée en dotation du premier modèle prend plus de 10 ans.

Dans plusieurs cas, la Russie dispose déjà de nouveaux projets, selon lesquels les premiers modèles sont en cours de construction, et dont la production en série est prévue. Dans le cas présent, la Russie ne possède pas de projet convenant au lancement immédiat de la construction d’un bâtiment de cette classe. Le projet soviétique BIP 11780, qui n’a pas vu le jour,  a été élaboré il y a plus de 25 ans avec des technologies obsolètes, et nécessite d’être remodelé. Si cette décision était prise aujourd’hui, la marine recevrait le premier bâtiment du nouveau projet en 2020 dans le meilleur des cas, tandis que le bâtiment français pourrait entrer en dotation dès 2014, si le contrat était signé avant la fin de l’année, et 1 ou 2 bâtiments de construction russe seraient déjà en service pour 2020.

Qui recevra le Mistral?

De toute évidence, les premiers bâtiments de cette classe seront intégrés à la Flotte du Pacifique. Les représentants du ministère de la Défense ont déjà annoncé de tels plans. De plus, selon des sources sérieuses, en Extrême-Orient la préparation de l’infrastructure de la future base de ces bâtiments est en cours.

Le déploiement de tels bâtiments dans l’océan Pacifique est tout à fait justifié. L’Asie-Pacifique attire chaque année de plus en plus l’attention des puissances mondiales. Les intérêts d’acteurs importants tels que la Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Inde s’y croisent, on y trouve les économies mondiales en développement rapide et la moitié de la planète y est concentrée.

Il est clair que l’importance des théâtres d’opérations maritimes, notamment en Afrique et en Asie Sud-Est, ne fera que croître : avec l’expansion des transports maritimes, de l’exploitation des ressources du plateau continental et de la pêche. Comme en Extrême-Orient, où hormis le potentiel économique des eaux régionales et du plateau continental, beaucoup de choses sont déterminées par les contradictions entre les pays de la région, l’importance des régions océaniques attenantes à la Russie augmentera, notamment dans la péninsule de Corée et dans la région des îles Kouriles.

Près des Kouriles, le Mistral, et les bâtiments semblables, pourront remplir les missions de poste de commandement mobile, en appuyant efficacement les troupes déployées sur ces îles lointaines. L’équipement du Mistral assure une gestion efficace des troupes interarmes, y compris les unités de l’armée de terre.

De plus, le Mistral et ses  » camarades »  de classe pourront être utilisés pour accomplir diverses missions : de la lutte contre la piraterie aux opérations de sauvetage. Une unité de navires commandée par le BIP est capable d’agir de manière autonome dans un conflit local de faible intensité, en débarquant les troupes et en les appuyant depuis la mer et les airs.

D’une pierre deux coups grâce au Mistral

La valeur principale du Mistral réside moins dans le bâtiment en soi que dans l’obtention des technologies de construction et de modernisation des constructions navales russes grâce à l’introduction d’un nouveau processus technologique, des équipements, etc. A cet égard, les chapitres du contrat qui devraient prévoir la construction des bâtiments avec l’assistance technique de la France en Russie revêtent une importance particulière : comment cette assistance sera organisée, combien d’ingénieurs et d’ouvriers seront formés à l’étranger, à quel point les entreprises impliquées dans la construction du Mistral russe seront perfectionnées.

Selon les informations disponibles, la construction des bâtiments sous brevet français sera mise en place à l’usine de la Baltique, à Saint-Pétersbourg. Le chantier de constructions navales de Severodvinsk est surchargé, et il n’existe pas d’autres usines capables de construire des bâtiments de cette taille et avec un tel déplacement d’eau en Russie.

De toute évidence, l’achat du Mistral met un terme aux questions sur le sort de l’usine de la Baltique. Il est clair que la construction en série des BIP exclut la délocalisation prévue de l’usine de la Baltique de l’île Vassilievsky sur l’autre rive de la Neva, du moins pour les dix prochaines années. Il est tout à fait probable qu’après une modernisation adéquate, ce problème sera définitivement réglé.

Par Ilia Kramnik, RIA Novosti 17:56 15/12/2010 – Voir l’original.

Mistral de nuit

Mistral de nuit

La France livrera quatre navires Mistral à la Russie

Les autorités russes ont retenu le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction  de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral, a annoncé vendredi l’Elysée par voie de communiqué.

« L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires », stipule le communiqué.

PARIS, 24 décembre – RIA Novosti

Mistral: la Russie assurera 20% de la construction du premier navire

La Russie assurera 20% des travaux de construction du premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral sur les chantiers STX de Saint-Nazaire (France), a indiqué le porte-parole des chantiers navals russes OSK, Igor Riabov.

« Dès le premier navire, les spécialistes russes participeront aux travaux de construction, qui commenceront en 2011. Le montant des travaux pour la partie russe s’élèvera à 20%. Par la suite, la part des travaux réalisés par la Russie augmentera », a-t-il fait savoir.

Les autorités russes ont retenu vendredi le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction  de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral.

L’offre prévoit dans un premier temps la construction en commun de deux navires de ce type, qui devrait ensuite donner lieu à la fabrication de deux unités supplémentaires.

MOSCOU, 24 décembre – RIA Novosti

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La France décroche le contrat russe pour la vente de Mistral

Le Mistral

Le Mistral

Les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium mené par les chantiers navals français DCNS et STX pour la construction de deux navires de guerre de type Mistral.

Après de nombreux rebondissements, la Russie choisit la France pour la fourniture de ses navires de guerre. Un communiqué commun des présidences françaises et russes, publié ce vendredi, annonce «qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de deux bâtiments de projection et de commandement, les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK».

L’offre en question prévoit, «dans un premier temps» la construction en commun de ces deux navires de guerre de type Mistral. L’accord bilatéral devrait ensuite être prolongé «par la fabrication de deux unités supplémentaires», précise le communiqué.

D’après l’Elysée, «la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire».

«Une coopération sans précédent»

Après avoir longtemps soufflé le chaud et le froid sur ce dossier, la Russie accepte donc l’offre française. La situation étaient pourtant tendue entre les deux pays depuis que le gouvernement russe a décidé de lancer un appel d’offre international. Paris, qui était en négociations exclusives, s’en était offusqué.

Mais le déplacement de François Fillon en Russie au début du mois a permis aux négociations d’avancer. «Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité», conclut aujourd’hui l’Elysée.

Cette vente risque de faire grincer des dents certains pays de l’Est mais aussi les autorités américaines. Dans un télégramme diplomatique diffusé par WikiLeaks, les États-Unis auraient déjà évoqué une vente «inappropriée».

Par Hayat Gazzane le 2 décembre 2010  – Extrait de l’article du Figaro.


Construction de bâtiments de projection et de commandement : communiqué conjoint de la Présidence de la Fédération de Russie et de la Présidence de la République française

Le Président de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev a informé aujourd’hui le Président de la République française Nicolas Sarkozy qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK.

L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires.

Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité.

A la Présidence de la République, on ajoute que la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1 000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire.

Reproduit depuis le site de la Présidence de la République

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La Russie choisit le Mistral pour sa marine

Le Kremlin devrait annoncer vendredi ou samedi sa décision d’acheter les porte-hélicoptères fabriqués par DCNS.

BPC Mistral

BPC Mistral

Le Kremlin prépare un joli cadeau de Noël au chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, qui a enfin une bonne nouvelle à revendiquer dans le domaine du grand export dans l’armement, après la douche froide brésilienne (Rafale). Selon des sources concordantes à Moscou et à Paris, les Russes vont annoncer le 24 ou le 25 décembre le choix de DCNS comme vainqueur de l’appel d’offres portant sur la vente de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, pour un montant évalué à environ 2 milliards d’euros. Pour autant, les négociations, qui sont « globalement bien avancées, ne sont pas terminées », précise-t-on à Paris.
Une annonce avant janvier

« La délégation de DCNS a quitté Moscou aujourd’hui sans faire d’annonce, mais il s’agit juste d’une question de calendrier », explique une source proche des négociations à « La Tribune ». Une autre source venant de l’ambassade de France à Moscou confirme qu’une annonce sera faite avant la fin de l’année. L’opération porterait, assure-t-on à Paris, sur la vente de deux Mistral fabriqués dans les chantiers navals de Saint-Nazaire par STX, tandis que deux autres seraient assemblés en majeure partie dans un chantier de Saint-Pétersbourg.

Fillon a été convaincant

La visite, le 9 décembre dernier à Moscou, du Premier ministre François Fillon a été déterminante. Il a accepté les exigences de son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait précisé que la Russie se déterminerait « en fonction des prix et des transferts des technologies « . Reste que ce premier achat majeur d’armement à l’étranger divise profondément à Moscou. L’État-major des armées, le ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov, et le très influent vice-Premier ministre, Igor Setchine, sont favorables à l’achat de Mistral. Toutefois, explique le directeur du Centre d’analyse stratégique et technologique Rouslan Poukhov, « le complexe militaro industriel est, bien sûr, contre. Mais on compte aussi des anti-Mistral parmi les experts, dont une partie estime que la flotte russe n’est pas capable d’opérer un tel navire, tandis que d’autres pensent que la Russie n’a pas besoin de bâtiment de projection ».

Le parlement russe a lui tranché mercredi : « Si notre complexe militaro-industriel n’est pas capable de produire les armements dont nous avons besoin, nous devons les acheter à l’étranger, estimait le directeur adjoint de la commission pour la défense au parlement russe, Igor Barinov. Le fait que notre industrie ait jusqu’ici eu l’exclusivité des commandes de l’armée n’a fait qu’accélérer son déclin. En outre, le coût des armes russes est parfois bien supérieur aux équivalents étrangers même si leur qualité est très inférieure. » Si les partisans du Mistral ont finalement gagné à Moscou, ils ont aussi utilisé leurs opposants pour obtenir des concessions de Paris et fait traîner les négociations pendant près de deux ans.

Source : La Tribune.fr – 23/12/2010 | 08:40 – 442 mots

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