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Reportage Mer&Marine: Le chantier du premier patrouilleur du type Gowind

C’est au cœur de son site de Lorient que DCNS a implanté une zone dédiée à la réalisation du premier bâtiment de la famille des corvettes et patrouilleurs du type Gowind. Véritable « chantier dans le chantier », ce pôle est une grande nouveauté pour l’industriel français.

En effet, pour la première fois, DCNS a décidé, dans le cadre du programme Hermès, de construire sur fonds propres un prototype. Et il ne s’agit pas d’un petit bateau puisque le futur patrouilleur hauturier (Offshore Patrol Vessel – OPV) mesurera 87 mètres de long et affichera un déplacement de près de 1 500 tonnes en charge.

Cet investissement, d’un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros, doit permettre au groupe de proposer à ses clients un OPV opérationnel et non un simple concept qui, si séduisant puisse-t-il être, ne constituait jusqu’ici qu’un navire de papier. Eprouvé à la mer, le prototype de la famille Gowind doit démontrer ses capacités et, pour ce faire, sera mis à la disposition de la Marine nationale entre 2012 et 2015. Ainsi, les militaires français pourront utiliser cette plateforme pour leurs missions, au cours desquelles l’OPV sera présenté à différents pays.

Au-delà du « coup de pub » potentiel, DCNS bénéficiera, dans le même temps, de ce premier retour d’expérience pour, le cas échéant, améliorer son produit.

Vue du futur patrouilleur L'Adroit ©DCNS

Vue du futur patrouilleur L'Adroit ©DCNS

Un chantier dédié

Mais, avant d’en arriver là, un véritable enjeu entoure actuellement la construction du navire, que la marine baptisera L’Adroit. Libéré des traditionnelles « contraintes » liées aux relations, au suivi et éventuellement aux changements d’avis de ses clients, DCNS, propriétaire de la coque, gère la réalisation comme il l’entend. Cette liberté dans le développement d’Hermès a d’importantes conséquences sur l’organisation de la phase de production et la gestion du programme. Ainsi, L’Adroit n’est pas réalisé, comme les frégates multi-missions (FREMM), dans la forme de construction, mais dans un chantier dédié, situé sur un terre-plein dans une autre partie de l’établissement. Ce chantier est installé dans un ancien atelier composite, édifié initialement pour réaliser les bâtiments anti-mine océaniques (BAMO) abandonnés en 1991 (*), et utilisé par la suite pour les structures en matériaux composites des frégates La Fayette. Dans le vaste hall couvert, soudeurs, électriciens, câbleurs, mécaniciens, monteurs, peintres et autres aménageurs s’activent. Tous travaillent exclusivement autour de ce projet, qui mobilise cet hiver 90 personnes sur le chantier et une vingtaine d’autres dans les ateliers. La moitié des effectifs est constituée de collaborateurs de DCNS. Tous sont volontaires pour relever le défi imposé par la direction : Concevoir et réaliser un nouveau bâtiment dans un contexte innovant et avec de fortes contraintes. « Les objectifs au niveau des coûts et des délais sont très serrés, les études et la réalisation devant être menées en deux ans », rappelle Stéphane Dutruel, responsable chez DCNS de la production du patrouilleur.

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

Une organisation sur mesure

DCNS a profité du programme pour déployer de nouvelles méthodes de construction, auxquelles sont étroitement associés les sous-traitants, dont les principaux sont chargés de grands sous-ensembles. Piriou s’est vu confier la réalisation de la partie avant, qui a été fabriquée à Concarneau et remorquée à Lorient début décembre. STX France se charge pour sa part du second quart avant, qu’il ne réalise pas sur son site de Lanester mais directement chez DCNS. Ce dernier s’occupe des autres parties du patrouilleur, notamment l’arrière, ainsi que l’assemblage de la coque, tout en pilotant l’ensemble. Pour l’occasion, 60 postes ont été créés (soudeurs, mécaniciens, coquiers, soutien chantier…) chez DCNS. Pour le site de Lorient, Hermès représente aussi une grande nouveauté en termes de standards. En effet, si les variantes les plus complexes de la famille Gowind sont des corvettes aux normes militaires, ce bateau, constituant l’entrée de gamme, est essentiellement conçu aux normes civiles. « Au niveau de l’architecture globale, cela nécessite la mise en œuvre de solutions techniques différentes. Nous avons mis en place une équipe d’étude et de réalisation dédiée pour s’affranchir des normes et usages habituels des bâtiments militaires », explique Pascal Le Roy, directeur du site de Lorient.
Le programme est aussi l’occasion d’initier de nouvelles méthodes de travail, afin d’optimiser au mieux la conception et la réalisation. « Dès le mois d’octobre 2009, au moment des études détaillées, nous avons intégré au plateau dédié des techniciens méthode et des cadres de production. L’expertise des équipes de construction nous a, ainsi, permis de réfléchir dans le moindre détail afin de réduire les coûts, trouver des solutions innovantes et faire en sorte que le navire soit simple à construire ».

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

« Enormément d’autonomie »

Sur le chantier, cette nouvelle approche est palpable. « Nous avons énormément d’autonomie au niveau des équipes et les processus sont allégés par rapport à ce que nous faisons traditionnellement. Les seules bornes que nous nous fixons sont au niveau de la règlementation, puisque le bâtiment doit être certifié par le Bureau Veritas, et bien entendu en matière de sécurité, où nous ne prenons aucun risque. Au-delà, on a le droit et même le devoir d’apporter des touches personnelles permettant d’améliorer les procédés », souligne Stéphane Dutruel. Sur le site, le partage de savoir-faire et d’expérience est également encouragé avec les sous-traitants, notamment ceux du site morbihannais de STX, rompus aux constructions civiles : « Nous avons privilégié des industriels locaux afin de tisser des relations fortes. L’apport est très intéressant au niveau des bonnes méthodes utilisées dans la construction civile ». Pour ce programme, où une importante partie du navire est réalisée par la sous-traitance, y compris à l’extérieur du site, la gestion de la co-activité est primordiale pour assurer le respect du planning de construction. Car Hermès, via son organisation spécifique, doit permettre à DCNS de réduire les délais de production. Ainsi, pour L’Adroit, le travail en amont sur la coque a été renforcé, de manière à ce que les équipes d’armement disposent de structures bien avancée, rendant le travail plus rapide et efficace.

Alors que dans le hall de construction, dotés de trois ponts (deux de 20 tonnes et un de 5 tonnes), les équipes assemblent rapidement les différents éléments de coque, les bureaux d’études et l’équipe de management de projet, soit une vingtaine de personnes, sont situés dans le même bâtiment. Juste de l’autre côté du mur. « Cette proximité permet une meilleure synergie entre les équipes, ainsi qu’une plus grande réactivité face aux aléas inhérents à un chantier. Les corrections sont apportées immédiatement, de manière à éviter l’effet boule de neige », confie Stéphane Dutruel. Totalement intégré, ce chantier autonome se charge même, en plus de la construction de L’Adroit, des aspects commerciaux et marketing liés au programme.

Un club d’investisseurs pour fournir les équipements

Dans le cadre d’Hermès, DCNS réalise une coque propulsée et aménagée. Le groupe livre également un certain nombre d’équipements, comme le système de lutte Polaris et les consoles associées. L’Adroit ayant pour vocation à servir de démonstrateur et, au travers de son exploitation durant trois ans par la marine française, de vitrine technologique, le groupe naval est aussi parvenu à convaincre d’autres sociétés de la rejoindre. Même les fournisseurs locaux, comme la société bretonne Marc SA (qui fournit des échafaudages) se sont prêtés au jeu en nouant des partenariats avec DCNS.
Quant aux gros équipements, via un « Club d’investisseurs », plusieurs groupes vont mettre à disposition des matériels. D’ailleurs, il convient de noter que cette initiative revêt un caractère non pas franco-français, comme on aurait pu s’y attendre, mais plutôt international. Participent ainsi à l’opération

  • le Danois Terma avec le radar de veille Scanter,
  • les Français Sagem, Thales et Lacroix pour la centrale inertielle, les communications militaires et les lance-leurres,
  • l’Italien OTO-Melara pour le canon de 20mm
  • ou encore l’Allemand Links+Rechts pour les feux aviation.

Pour ces équipementiers, Hermès permet de faire valoir leurs produits sur un bâtiment moderne, « labellisé » par la marine française et amené à participer à de nombreuses missions, exercices, escales et représentations à l’étranger. C’est, aussi, une belle occasion de se positionner sur le segment très porteur des unités chargées de la surveillance et du contrôle d’espaces océaniques ou de zones économiques exclusives (ZEE).

Cap sur les essais au mois d’avril

Après la découpe de la première tôle de L’Adroit, le 7 mai 2010, la construction avance avec une célérité étonnante. En décembre, les Ateliers Normands ont livré les deux moteurs ABC de 2 800 KW chacun, ainsi que les deux réducteurs fournis par Finnøy. Après l’installation de l’appareil propulsif dans la coque, le pont principal a été fermé et le montage des éléments supérieurs a débuté. Dans le même temps, DCNS procédait le mois dernier à l’achèvement de la partie arrière, qui disposera d’un système de mise à l’eau pour embarcations rapides fourni par BOP. Ce mois-ci, la coque sera refermée avec le soudage de la section arrière et la mise en place de la partie avant, réalisée à Concarneau par Piriou. Toujours en janvier, DCNS attaque avec ses sous-traitants la mise en place des superstructures, ce qui doit permettre au patrouilleur de présenter sa forme définitive en mars.
N’étant pas réalisé comme les frégates dans la forme de construction du site, l’OPV sera mis à flot suivant un autre procédé. Deux lignes de remorques, placées sous la coque, tracteront le bateau vers le quai, où il embarquera, à la façon d’un roulier, sur une barge dotée de lignes de tins. Celle-ci gagnera ensuite le bassin numéro 3, où elle sera mise au sec avec son colis, dont le poids devrait avoisiner 1 200 tonnes. De là, seront effectués les ultimes travaux avant les premiers essais en mer, programmés en avril. A l’issue de la mise au point, L’Adroit devrait être fin prêt en fin d’année pour être mis à la disposition de la Marine nationale.

Cet OPV représente donc l’entrée de gamme de la famille Gowind, dont les variantes les plus évoluées affichent un déplacement de 2 500 tonnes et peuvent embarquer un armement assez conséquent (missiles antinavire, système surface-air, canon de 76mm). Ces navires doivent pouvoir répondre à des missions très diverses, allant de la surveillance maritime au combat naval, en passant par la lutte contre le narcotrafic, la piraterie ou encore la police des pêches. Long de 87 mètres, L’Adroit se veut comme un navire endurant. Pouvant atteindre 21 nœuds, il affichera une autonomie de 8 000 nautiques à vitesse économique, soit environ trois semaines d’opérations. Le bâtiment comptera un équipage de 30 marins et disposera de logements pour 29 personnes supplémentaires, par exemple des forces spéciales. Celles-ci auront notamment, à leur disposition, deux embarcations rapides mises en œuvre en moins de 5 minutes par le tableau arrière. Ces embarcations seront probablement des RIB de nouvelle génération réalisés par le chantier finistérien Ufast et dont le prototype doit effectuer cet hiver ses premiers essais en mer. Long de 9,3 mètres pour une masse de 2,5 tonnes, cet engin, capable de filer à plus de 45 nœuds et franchir plus de 250 nautiques, peut embarquer 12 personnes, équipage compris. En matière d’opérations spéciales, on notera que L’Adroit abrite des locaux pour stocker les équipements des commandos, ainsi qu’une salle spécifique, sur l’arrière, pour la préparation des missions. Le patrouilleur disposera en outre d’une plateforme capable de recevoir un hélicoptère de 10 tonnes (type NH90) et un abri pour un hélicoptère léger (classe 5 tonnes) ou un drone aérien.

En matière d’armement, l’OPV embarquera, sur l’avant, un canon télé-opéré de 20mm, ainsi que deux mitrailleuses de 12,7mm sur les superstructures. S’y ajouteront divers moyens d’autodéfense non létaux, comme des canons à eau et, probablement, des dispositifs d’émission d’ultrasons. Comme l’ensemble de la famille Gowind, le premier OPV de DCNS est conçu pour répondre aux menaces asymétriques. A cet effet, il adopte une passerelle panoramique, qui donne une visibilité à 360 degrés et permet aux personnels de quart de se déplacer tout autour, à l’intérieur comme à l’extérieur. On notera que le navire ne compte pas de Central Opérations (CO). Toutes les consoles permettant de gérer les senseurs, l’armement ou les drones, soit une dizaine au total, sont disposées en passerelle. Très automatisé, le navire ne nécessitera que 3 à 4 marins de quart pour les navigations courantes. En cas d’avarie, un PC de secours est installé à l’arrière avec, notamment, un pupitre de commande des machines. De plus, sous la passerelle, une « show room » sera installé avec différentes consoles permettant d’effectuer des démonstrations, mais aussi des mises en œuvre de moyens et du management d’opérations. Ainsi, il sera possible d’interagir avec le système Polaris, le radar de veille et une partie des communications. Suivant les configurations proposées par DCNS à ses prospects, cette « passerelle bis » peut d’ailleurs être dotée, comme à l’étage supérieur, de vitres et, ainsi, servir à l’instruction ou l’entrainement. Gowind se transforme, alors, en bâtiment école.

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(*) Conçus pour la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins jusqu’aux abords du plateau continental, les BAMO, gros bâtiments de 900 tonnes en composite, devaient être réalisés à 10 exemplaires. Mise sur cale en juin 1986, seul le prototype, le Narvik, a été lancé. Il ne fut toutefois jamais achevé, le contexte géostratégique ayant évolué avec la chute du mur de Berlin et le programme étant considéré comme trop coûteux.

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Lire l’article dans son contexte

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Mistral russes et canadiens ? Dans Brèves marines du CESM, on en parle aussi

Mistral Brèves Marine n°22

Mistral Brèves Marine n°22

Le 25 janvier, le Président de la République Nicolas Sarkozy et le vice-premier ministre russe, monsieur Igor I. Setchine, ont présidé à Saint-Nazaire la cérémonie de signature d’un accord intergouvernemental concernant le principe de la construction de bâtiments de projection et de commandement (BPC). Cet accord fait suite à l’annonce par le gouvernement russe, le 24 décembre dernier, de la victoire du consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK, dans l’appel d’offres portant sur la fabrication de deux BPC de type Mistral pour le compte de la marine russe.

L’offre du consortium prévoit que les deux navires soient construits par le chantier STX de Saint Nazaire, avec une part croissante des travaux effectuée par la Russie. Une option pour la fabrication de deux unités  supplémentaires réalisées en intégralité par les chantiers russes, avec une aide technique française, est également annoncée.
Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se sont félicités de « la concrétisation de cette coopération sans précédent qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans les deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité ».
L’Elysée a précisé que la construction des BPC pour la Russie représente pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail soit 1 000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire. Côté russe, cette coopération vise également à aider l’industrie navale locale à se moderniser.
L’accord signé le 25 janvier n’équivaut cependant pas à un contrat et les négociations se poursuivent sur les questions du coût et du périmètre du transfert de technologies. Les autorités françaises ont à plusieurs reprises déclaré que les BPC russes seraient livrés sans armement français mais avec « toute la technologie nécessaire » à la mise en oeuvre des bâtiments (systèmes de communication, capteurs). Dérivés des bâtiments français (Mistral, Tonnerre et Dixmude), les bâtiments russes s’en différencieraient par un pont d’envol et des ascenseurs renforcés pouvant accueillir des hélicoptères russes, plus lourds que leurs homologues français, ainsi qu’une coque plus résistante pour affronter les glaces.
La décision des autorités russes constitue la première vente d’un équipement de défense français à la Russie ainsi que le premier contrat à l’exportation pour le BPC.
Fort de ce premier succès, DCNS cherche actuellement à développer un partenariat avec un chantier canadien pour la construction de deux BPC au profit de la marine canadienne. Au-delà, une dizaine de marines seraient
intéressées par le concept opérationnel novateur de ce bâtiment.

Télécharger la brève Marine en PDF Brève Marine 122 – BPC russe

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Quatre Mistral gagnants pour la France

La France et la Russie ont signé ce mardi un accord de coopération pour la construction en commun de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, deux construits en France et deux en Russie. Selon des sources russes, le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d’euros.

Dans un communiqué commun publié ce mardi, Paris et Moscou « s’accordent pour apporter leur plein soutien à la construction de deux BPC en France et de deux BPC en Russie ».

Copyright Reuters

Signé par le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, et le ministre français de la Défense, Alain Juppé, cet accord fait suite à l’annonce fin décembre, par la Russie, qu’elle avait retenu l’offre du consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les chantiers navals russes OSKl Moscou pour la fourniture de deux BPC. Ce contrat était assorti d’options sur deux autres de ces bâtiments multi-missions qui peuvent notamment transporter des hélicoptères.

La signature de l’accord politique est intervenue à l’occasion d’une visite de Nicolas Sarkozy aux chantiers STX, qui construiront deux BPC pour la Russie, à bord de la coque d’un autre de ces bâtiments, le Dixmude, destiné à la marine française. Citant des sources proches de la négociation, l’agence russe Novosti a indiqué que le prix total des deux premiers BPC destinés à la marine russe serait de 1,37 milliard d’euros.

La construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire.

Le BPC, long de près de 200 mètres de long et pesant 21.300 tonnes, peut embarquer jusqu’à seize hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement ainsi que 900 hommes. Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire de la mer une opération interarmées d’ampleur limitée.

Ces caractéristiques ont inquiété les anciennes républiques de l’Union soviétique, telles que la Géorgie, cible d’une intervention militaire russe en 2008, ou les pays baltes, ainsi que les Etats-Unis. C’est la première fois qu’un pays de l’Otan vend du matériel militaire sensible à la Russie.

latribune.fr – 25/01/2011

 

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Mistral : ça souffle toujours!

Un peu difficile de décrypter la presse aujourd’hui.

Commençons par Jean Guisnel qui titre sur Le Point – Publié le 06/01/2011 à 09:48 Le Mistral à gagné mais qui dans son développement annonce que le feuilleton n’est peut être pas terminé…

Texte de l’article:

Le feuilleton de la fourniture du porte-hélicoptères Mistral à la Russie n’est peut-être pas terminé avec l’annonce le 24 décembre d’un accord sur la vente de 2 exemplaires pour 1,34 milliard d’euros. Ils seront fabriqués en commun par les chantiers navals français STX et DCNS et russe OSK. Ce dernier est la propriété de l’oligarque Sergueï Pougatchev, par ailleurs propriétaire du quotidien France Soir et de l’épicerie Hédiard.

Continuons par cette dépêche de Reuter du vendredi 7 janvier 2011 07h22 qui annonce lintérêt du Canada pour le Mistral.

Texte de la dépêche :

PARIS, 7 janvier (Reuters) – Le Canada a exprimé un « très fort intérêt » pour l’achat de deux navires de la classe Mistral du constructeur DCNS, lit-on vendredi dans La Tribune.

DCNS, contrôlé à 75% par l’Etat et à 25% par Thales (TCFP.PA: Cotation), « est en train de prospecter des chantiers navals, au Québec notamment, pour les associer industriellement au contrat, après le feu vert du gouvernement canadien », écrit le quotidien.

Il précise que les deux navires seraient fabriqués sur place et que le groupe viserait une signature en 2012.

Soit, mais l’article de La Tribune est réservé aux abonnés et je n’ai pas envie de sortir 10 € pour le lire
Capture LaTribune

Capture LaTribune

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Mistral : le contrat avec la Russie n’est toujours pas signé

Le Mistral - crédits DCNS

La présidence française a annoncé le 24 décembre qu’un accord avait été trouvé avec les autorités russes. Mais le contrat n’est toujours pas signé.
Des informations ont commencé à fuiter dans la presse. L’AFP affirme que la Russie paiera au total 1,37 milliard d’euros pour la construction de deux BPC (bâtiments de projection et de commandement) de classe Mistral.

Mais une fois de plus, les annonces sont intervenues avant la signature du contrat. Déjà en juillet dernier, Nicolas Sarkozy annonçait que la décision de construire des BPC pour la Russie était « certaine ». Mais le 19 août, les autorités russes décident finalement de lancer un appel d’offres. Aujourd’hui la présidence de la République annonce que l’affaire est conclue, mais DCNS refuse d’en parler: les négociations continuent.

Autre élément étonnant: le prix qui serait payé par les Russes. Selon l’agence russe RIA Novosti, « le coût du premier navire s’élèvera à 720 millions d’euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros ». Hors un BPC Mistral est habituellement vendu pour environ 500 millions d’euros. C’est ce prix qui avait été proposé par la France au début des discussions.

Pourquoi les Russes paieraient 220 millions d’euros supplémentaires ? Les transferts de technologies seront-ils plus importants que prévu ? Une seule chose est sûre aujourd’hui : le contrat n’est pas encore signé, un revirement est encore possible.
Reproduit depuis L‘Usine Nouvelle – Le 03 janvier 2011 par Remy Maucourt 

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Le patrouilleur L’Adroit sous pavillon belge pour ses essais à la mer ?

Vue d'artiste de l'Adroit copyright DCNS

Vue d'artiste de l'Adroit copyright DCNS

L’Adroit, le patrouilleur que DCNS construit à Lorient sur ses fonds propres, prendra-t-il la mer avec un pavillon belge ?

C’est la question que posent nos confrères de l’hebdomadaire Le marin, auteurs d’un joli scoop à lire dans la livraison du 24 décembre. Un vide juridique empêcherait le navire d’effectuer ses essais à la mer sous pavillon tricolore. Explications et retour sur le dossier du patrouilleur OPV ( Offshore Patrol Vessel ), un temps appelé Hermés puis L’Adroit comme l’a confirmé l’amiral Forissier, à Lorient, le 15 décembre.

L’Adroit est un patrouilleur hauturier de type Gowind que DCNS a décidé de lancer sur fonds propres. La société restera propriétaire du navire qui sera mis à la disposition de la Marine nationale, pour trois ans, à partir de 2012. Le contrat de mise à disposition a été signé en octobre 2010 entre DCNS et la Marine qui est restée longtemps réticente à envisager de remplacer ses P400 par les navires de type Gowind.

DCNS le présente comme un outil pour la surveillance de zone, la lutte contre la piraterie et le terrorisme, la police des pêches, la lutte contre les trafics de drogue, la préservation de l’environnement, l’aide humanitaire ou encore le sauvetage en mer… Le couteau suisse de la Marine en quelque sorte.

L’Adroit mesurera 87 mètres, pour un déplacement d’environ 1 000 tonnes 1 500 tonnes en charge). A titre de comparaison, ce bâtiment sera plus gros que les avisos du type A69, longs de 80,5 mètres pour un déplacement de 1 410 tonnes en charge.
D’une autonomie de 8 000 milles nautiques, il pourra rester environ trois semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère. Son équipage sera réduit à 30 officiers et marins, une trentaine d’autres passagers pouvant être transportés. Doté d’un canon de 20mm, de mitrailleuses de 12,7 mm et de canons à eau, ce patrouilleur hauturier disposera d’un système de combat Polaris, d’un radar de veille Scanter et de lance-leurres.

En phase de construction à Lorient (le bloc avant a été livré par les chantiers Piriou de Concarneau début décembre, L’Adroit devrait débuter ses essais en mer au printemps prochain. Des essais qui dureront six mois et qui seront effectués avec un équipage civil, sous la responsabilité de DCNS.

Or, comme l’écrivent mes collègues, « tant que les navires ne sont pas officiellement réceptionnés, ils restent sous la responsabilité des chantiers. Dès lors, qui doit délivrer le permis provisoire de navigation pour ces essais réalisés par un équipage civil ? »

Couverture du magazine Le Marin

Couverture du magazine Le Marin

L’entrée en vigueur, le 1er janvier, d’une directive européenne, va fausser la mécanique traditionnellement bien huilée des délivrances des permis provisoires de navigation des bâtiments de guerre puisque jusqu’à présent la DGA et la CPPE (commission permanente des programmes et essais) géraient cette question. L’Adroit ne sera, pendant ses essais, ni un bâtiment civil ni un navire militaire… En attendant que le ministère chargé des Transports (celui de l’Ecologie) prenne la main et mette en place un registre d’immatriculation dédié, DCNS envisagerait de mettre L’Adroit sous pavillon belge pendant un an. Un conditionnel confirmé ce mercredi par DCNS qui « ne tient pas à trop communiquer sur ce sujet pour l’instant ».

Extrait du blog  http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2010/12/29/le-patrouilleur-l-adroit-sous-pavillon-belge-pendant-ses-ess.html

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Mistral russes: la construction du premier navire estimée à 720 M€

Mistral à quai à Saint Pétersbourg

Mistral à quai à Saint Pétersbourg

La construction du porte-hélicoptères Mistral sur les chantiers navals français coûtera à la Russie plus de 700 millions d’euros, a annoncé jeudi à RIA Novosti une source proche des négociateurs.

« Le coût du premier navire se chiffrera à 720 euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros », a précisé l’interlocuteur de l’agence.

Le 24 décembre, les autorités russes ont retenu le consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral. Deux navires seront construits à Saint-Nazaire et deux autres sous licence en Russie.

MOSCOU, 30 décembre – RIA Novosti

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Paris et Moscou s’associent pour construire deux navires Mistral

Au terme d’un accord officiel entre les deux pays, les chantiers navals russes et français vont construire en commun deux navires de guerre de type Mistral pour la Marine russe. Cette vente est vue d’un mauvais œil par les États-Unis.

AFP – Les chantiers navals français DCNS et STX et russes OSK vont construire en commun pour la Marine russe deux navires de guerre de type Mistral, au terme d’un accord officiel bilatéral qui pourrait être « prolongé » par la fabrication de deux navires supplémentaires.

Le président russe Dmitri Medvedev a informé vendredi son homologue français Nicolas Sarkozy « qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK », annoncent les présidences française et russe dans un communiqué commun.
« c’est la première fois qu’un pays de l’otan fournit un tel navire à la russie »

Par Ksenia BOLCHAKOVA , correspondante de France24 à Moscou

« L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires », ajoute le communiqué.Dans ce texte, MM. Medvedev et Sarkozy « se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité ».

L’Elysée ajoute que « la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire » en Loire-Atlantique.

Les tractations en vue de cet accord avaient été lancées à l’issue d’un sommet franco-russe en mars 2010 à Paris, la France s’étant alors déclaré prête à vendre à la Russie jusqu’à quatre Mistral.

Le Mistral est un navire de guerre polyvalent capable de transporter des hélicoptères et des chars, d’accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.

Son coût unitaire est d’environ 500 millions d’euros.

Une telle vente à la Russie constitue une première pour un pays de l’Otan et elle est vue d’un mauvais œil par les Etats-Unis ainsi que par certains alliés des Occidentaux, comme les pays baltes ou la Géorgie.

Par Ksenia BOLCHAKOVA , correspondante de France24 à Moscou

Vidéos et texte extraits de l’article du 25/12/2010 sur le site de France 24

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Le Mistral, un choix évident

Escale du Mistral à Saint Petersbourg

Escale du Mistral à Saint Petersbourg

La décision concernant l’acquisition du bâtiment d’intervention polyvalent (BIP) de  classe  Mistral sera prise avant la fin de l’année, a déclaré aux journalistes Nikolaï Makarov, chef de l’état-major des armées de Russie. Personne ne s’attendait à une autre variante, car l’acquisition et le brevet de construction de ce navire en Russie est une démarche moins militaro-technique que politique dans le cadre des relations particulières entre la Russie et la France.

Une longue histoire

Pour la première fois, le thème de l’acquisition du Mistral a été abordé début 2009. En automne 2010, le ministère russe de la Défense a officiellement lancé un appel d’offres pour les BIP. Au départ, le ministère de la Défense comptait acheter un seul BIP de la classe Mistral et construire encore trois bâtiments en Russie avec l’assistance technique de la France. On ignore encore les conditions définitives du contrat, mais la France a formulé une autre proposition : deux bâtiments construits en France, et les deux autres en Russie.

Ce contrat sera un événement notable sur le marché mondial de l’armement. Premièrement, en raison du prix des navires. Le coût de la construction des quatre bâtiments dépassera 1,5 milliards d’euros. Deuxièmement, parce que la Russie évitait jusqu’à récemment d’acheter à l’étranger du matériel militaire aussi important, en se limitant à l’acquisition d’équipements et de technologies.

Selon les experts, à l’origine de la décision du ministère de la Défense de faire appel aux fournisseurs étrangers: la situation déplorable de la recherche et de l’industrie dans le domaine des constructions navales qui, depuis l’échec des années 90 – début 2000, sont incapable d’élaborer et de construire des bâtiments en nombre suffisant. Cette situation peut et doit être corrigée, mais une telle  correction nécessite beaucoup de temps, tandis que le vieillissement du matériel naval de la marine oblige à se hâter.

La grande majorité des bâtiments en dotation seront désaffectés au cours des 10-15 prochaines années, tandis que le cycle intégral du début de la conception du navire et l’entrée en dotation du premier modèle prend plus de 10 ans.

Dans plusieurs cas, la Russie dispose déjà de nouveaux projets, selon lesquels les premiers modèles sont en cours de construction, et dont la production en série est prévue. Dans le cas présent, la Russie ne possède pas de projet convenant au lancement immédiat de la construction d’un bâtiment de cette classe. Le projet soviétique BIP 11780, qui n’a pas vu le jour,  a été élaboré il y a plus de 25 ans avec des technologies obsolètes, et nécessite d’être remodelé. Si cette décision était prise aujourd’hui, la marine recevrait le premier bâtiment du nouveau projet en 2020 dans le meilleur des cas, tandis que le bâtiment français pourrait entrer en dotation dès 2014, si le contrat était signé avant la fin de l’année, et 1 ou 2 bâtiments de construction russe seraient déjà en service pour 2020.

Qui recevra le Mistral?

De toute évidence, les premiers bâtiments de cette classe seront intégrés à la Flotte du Pacifique. Les représentants du ministère de la Défense ont déjà annoncé de tels plans. De plus, selon des sources sérieuses, en Extrême-Orient la préparation de l’infrastructure de la future base de ces bâtiments est en cours.

Le déploiement de tels bâtiments dans l’océan Pacifique est tout à fait justifié. L’Asie-Pacifique attire chaque année de plus en plus l’attention des puissances mondiales. Les intérêts d’acteurs importants tels que la Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Inde s’y croisent, on y trouve les économies mondiales en développement rapide et la moitié de la planète y est concentrée.

Il est clair que l’importance des théâtres d’opérations maritimes, notamment en Afrique et en Asie Sud-Est, ne fera que croître : avec l’expansion des transports maritimes, de l’exploitation des ressources du plateau continental et de la pêche. Comme en Extrême-Orient, où hormis le potentiel économique des eaux régionales et du plateau continental, beaucoup de choses sont déterminées par les contradictions entre les pays de la région, l’importance des régions océaniques attenantes à la Russie augmentera, notamment dans la péninsule de Corée et dans la région des îles Kouriles.

Près des Kouriles, le Mistral, et les bâtiments semblables, pourront remplir les missions de poste de commandement mobile, en appuyant efficacement les troupes déployées sur ces îles lointaines. L’équipement du Mistral assure une gestion efficace des troupes interarmes, y compris les unités de l’armée de terre.

De plus, le Mistral et ses  » camarades »  de classe pourront être utilisés pour accomplir diverses missions : de la lutte contre la piraterie aux opérations de sauvetage. Une unité de navires commandée par le BIP est capable d’agir de manière autonome dans un conflit local de faible intensité, en débarquant les troupes et en les appuyant depuis la mer et les airs.

D’une pierre deux coups grâce au Mistral

La valeur principale du Mistral réside moins dans le bâtiment en soi que dans l’obtention des technologies de construction et de modernisation des constructions navales russes grâce à l’introduction d’un nouveau processus technologique, des équipements, etc. A cet égard, les chapitres du contrat qui devraient prévoir la construction des bâtiments avec l’assistance technique de la France en Russie revêtent une importance particulière : comment cette assistance sera organisée, combien d’ingénieurs et d’ouvriers seront formés à l’étranger, à quel point les entreprises impliquées dans la construction du Mistral russe seront perfectionnées.

Selon les informations disponibles, la construction des bâtiments sous brevet français sera mise en place à l’usine de la Baltique, à Saint-Pétersbourg. Le chantier de constructions navales de Severodvinsk est surchargé, et il n’existe pas d’autres usines capables de construire des bâtiments de cette taille et avec un tel déplacement d’eau en Russie.

De toute évidence, l’achat du Mistral met un terme aux questions sur le sort de l’usine de la Baltique. Il est clair que la construction en série des BIP exclut la délocalisation prévue de l’usine de la Baltique de l’île Vassilievsky sur l’autre rive de la Neva, du moins pour les dix prochaines années. Il est tout à fait probable qu’après une modernisation adéquate, ce problème sera définitivement réglé.

Par Ilia Kramnik, RIA Novosti 17:56 15/12/2010 – Voir l’original.

Mistral de nuit

Mistral de nuit

La France livrera quatre navires Mistral à la Russie

Les autorités russes ont retenu le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction  de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral, a annoncé vendredi l’Elysée par voie de communiqué.

« L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires », stipule le communiqué.

PARIS, 24 décembre – RIA Novosti

Mistral: la Russie assurera 20% de la construction du premier navire

La Russie assurera 20% des travaux de construction du premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral sur les chantiers STX de Saint-Nazaire (France), a indiqué le porte-parole des chantiers navals russes OSK, Igor Riabov.

« Dès le premier navire, les spécialistes russes participeront aux travaux de construction, qui commenceront en 2011. Le montant des travaux pour la partie russe s’élèvera à 20%. Par la suite, la part des travaux réalisés par la Russie augmentera », a-t-il fait savoir.

Les autorités russes ont retenu vendredi le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK au terme d’un appel d’offres sur la construction  de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral.

L’offre prévoit dans un premier temps la construction en commun de deux navires de ce type, qui devrait ensuite donner lieu à la fabrication de deux unités supplémentaires.

MOSCOU, 24 décembre – RIA Novosti

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La France décroche le contrat russe pour la vente de Mistral

Le Mistral

Le Mistral

Les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium mené par les chantiers navals français DCNS et STX pour la construction de deux navires de guerre de type Mistral.

Après de nombreux rebondissements, la Russie choisit la France pour la fourniture de ses navires de guerre. Un communiqué commun des présidences françaises et russes, publié ce vendredi, annonce «qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de deux bâtiments de projection et de commandement, les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK».

L’offre en question prévoit, «dans un premier temps» la construction en commun de ces deux navires de guerre de type Mistral. L’accord bilatéral devrait ensuite être prolongé «par la fabrication de deux unités supplémentaires», précise le communiqué.

D’après l’Elysée, «la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire».

«Une coopération sans précédent»

Après avoir longtemps soufflé le chaud et le froid sur ce dossier, la Russie accepte donc l’offre française. La situation étaient pourtant tendue entre les deux pays depuis que le gouvernement russe a décidé de lancer un appel d’offre international. Paris, qui était en négociations exclusives, s’en était offusqué.

Mais le déplacement de François Fillon en Russie au début du mois a permis aux négociations d’avancer. «Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité», conclut aujourd’hui l’Elysée.

Cette vente risque de faire grincer des dents certains pays de l’Est mais aussi les autorités américaines. Dans un télégramme diplomatique diffusé par WikiLeaks, les États-Unis auraient déjà évoqué une vente «inappropriée».

Par Hayat Gazzane le 2 décembre 2010  – Extrait de l’article du Figaro.


Construction de bâtiments de projection et de commandement : communiqué conjoint de la Présidence de la Fédération de Russie et de la Présidence de la République française

Le Président de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev a informé aujourd’hui le Président de la République française Nicolas Sarkozy qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK.

L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires.

Le Président Medvedev et le Président Sarkozy se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité.

A la Présidence de la République, on ajoute que la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1 000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire.

Reproduit depuis le site de la Présidence de la République

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