Camcopter S-100 – Convincing First Flights Onboard New French Navy OPV L’Adroit

The Camcopter S-100 lifts off the rear deck of the French Navy OPV L’Adroit during initial compatibility trials earlier this month. (Schiebel photo)

The Camcopter S-100 lifts off the rear deck of the French Navy OPV L’Adroit during initial compatibility trials earlier this month. (Schiebel photo)

VIENNA — Schiebel’s Camcopter S-100 Unmanned Air System (UAS) has once again successfully proven its highly efficient maritime capability, this time onboard the new Gowind class OPV (Offshore Patrol Vessel), L’Adroit, built by DCNS and handed over to the French Navy in October 2011.

Operating at the cutting edge of technology, the S-100 successfully completed a series of flights and trials onboard the L’Adroit OPV at the beginning of November, under the command and control of the French Navy. L’Adroit is believed to be the first ship ever to be specifically designed to operate Unmanned Vehicles and has been fitted out to operate the maritime proven Camcopter S-100. Thanks to its modular system architecture, the unmanned helicopter could be easily managed.

« With the unmanned airborne system it is possible to gather information without tiring the crew and without exposing the crew towards an enemy and / or bacteriological and / or chemical hazards or also to act as communication relay. » said DCNS OPV Manager Mr. Denis Menage.

During the four days of operation in the Bay of Biscay, the Camcopter carried out eleven flights and 89 deck landings using a harpoon developed by Schiebel. As part of the trials, the S-100 used its electro-optical and infrared sensors to identify exercise potential threats such as small boats. It was shown that the UAS significantly increases the capability of the ship and the missions conducted during the trials demonstrated its high potential for surveillance, harbour and costal patrol, environmental protection, intelligence gathering, drug interdiction, anti-piracy tasks, as well as supporting search & rescue operations.

« This versatile and very capable UAV can fly a complex mission as planned, without any direct interaction from the operator it is fully automatic. Its positioning systems (a combination of GPS and inertial measurement) guarantee precise navigation and stability, necessary conditions for the accurate landing on a moving platform at sea,” a naval spokesman supplemented.

We believe that embarking a tactical rotary UAS such as the Camcopter S-100 onboard such a ship will provide a step-change in its surveillance and reconnaissance capability in the future. The missions conducted during these trials aptly illustrate this enormous potential. Given the fact that many Navies seem to be focusing more on procuring smaller ships for future operations, coupled with the fact that indigenous manned helicopters are often too expensive, opens the door for UAS, such as the S-100.

This potential capability gap in terms of intelligence, surveillance and reconnaissance (ISR) is where the S-100 fits in. commented Neil Hunter, Sales Director for Schiebel and retired Naval Commander.

Schiebel s Camcopter S-100 Unmanned Air System (UAS) is a proven capability for military and civilian applications. The Vertical Takeoff and Landing (VTOL) UAS needs no prepared area, supporting launch or recovery equipment. It operates day and night, under adverse weather conditions, with a beyond line-of-sight capability out to 200 km, both on land and at sea.

The S-100 navigates via pre-programmed GPS waypoints or is operated with a Pilot Control Unit. Missions are planned and controlled via simple point-and-click graphical user interface and high definition payload imagery is transmitted to the control station in real-time. Using « fly-by-wire » technology controlled by a triple-redundant flight computer, the AV can complete its mission automatically.

Its carbon fiber and titanium fuselage provides capacity for a wide range of payload/endurance combinations up to a service ceiling of 18,000 ft and, in the standard configuration, carries a 75 lbs/34kg payload for over 6 hours.

Founded in 1951, the Vienna-based Schiebel Group of companies focuses on the development, testing and production of state-of-the-art mine detection equipment and the revolutionary Camcopter S-100 Unmanned Air System (UAS). With headquarters in Vienna (Austria), Schiebel now maintains production facilities in Wiener Neustadt (Austria), and Abu Dhabi (UAE), as well as offices in Washington DC (USA), and Phnom Penh (Cambodia).

Extrait de Defense&aerospace.com (Source: Schiebel; issued Nov. 29, 2011)

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DCNS « offre » L’Adroit à la Marine nationale

L'Adroit à Toulon

L'Adroit à Toulon

Livré jeudi, le patrouilleur a été conçu et réalisé sur les fonds propres de DCNS, qui le prête pour trois ans à la Marine nationale. Les deux parties trouvent leur intérêt dans cet arrangement

 

Depuis jeudi après midi, le port militaire de Toulon compte un nouveau venu : L’Adroit. Gris comme la grande majorité des bateaux de guerre, furtif comme ses grandes sœurs, les frégates Surcouf, Courbet et Aconit, qui l’entourent de part et d’autre de l’appontement Milhaud 4, cet Offshore Patrol Vessel (OPV) passerait presque inaperçu. C’est sans compter sa mâture unique – sorte d’entonnoir inversé – qui offre une couverture radar sans masque et sa passerelle panoramique sur 360°.

Trois ans de prêt

Mais la principale particularité de ce navire flambant neuf est ailleurs. «Ce bateau a été conçu et réalisé sur les fonds propres de DCNS qui le prête pendant trois ans à la Marine nationale», explique Bernard Sans, le directeur de DCNS Services Toulon. Un arrangement « gagnant-gagnant », pour reprendre une expression à la mode dans le milieu des affaires.

Pour DCNS, c’est un investissement, certes. Mais, du coup, son OPV est un bateau bien réel, qui navigue et pas uniquement un joli dessin de plus dans un catalogue. Pour le vendre à des pays étrangers qui n’ont pas une marine de premier rang, c’est tout de même plus facile. Surtout s’il est « sea proven ». Autrement dit : testé et approuvé par la Marine nationale française.

Qualités nautiques affirmées

Pour cette dernière, c’est tout bénéfice. Sans dépenser un centime, elle dispose d’un nouveau bâtiment qui se veut parfaitement adapté aux missions de l’action de l’état en mer : surveillance des approches maritimes, surveillance des pêches, lutte contre les trafics illicites et même lutte contre la piraterie.

Pour l’heure, les premières impressions sont bonnes. «La navigation entre Lorient et Toulon nous a donné une bonne idée des qualités nautiques du bateau. J’ai des souvenirs plus douloureux des avisos… Le système de stabilisation – deux cuves transversales à l’intérieur desquelles se déplacent quarante tonnes d’eau – est apparemment efficace», commente le capitaine de frégate Loïc Guyot, commandant de L’Adroit depuis le 21 octobre dernier.

Pour autant, l’OPV n’est pas encore prêt à se lancer à la chasse aux narcos et autres flibustiers des temps modernes. «Avant d’être admis au service actif, probablement en début d’année prochaine, L’Adroit doit effectuer son stage de mise en conditions opérationnelles. Pour les premières missions, dans un premier temps en Méditerranée, il faudra attendre février 2012», confie le « pacha ». Entre-temps, le patrouilleur hauturier aura perfectionné sa rampe de mise à l’eau rapide des embarcations de commando.

Extrait de Var-Matin. Publié le lundi 28 novembre 2011 à 07h16

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L’arrivée de l’Adroit à Toulon en images

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Le patrouilleur L’Adroit a rejoint son nouveau port d’attache de Toulon hier dans l’après-midi, en provenance de Lorient, son port de construction. Accueilli par deux remorqueurs de la Marine qui l’ont salué avec leur canon à eau, l’Adroit a rejoint son quai en fin d’après-midi.
Commandé par le capitaine de frégate Loïc Guyot, à la tête d’un équipage de 32 hommes, le nouveau patrouilleur français, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès, a été mis à disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. Après son arrivée à Toulon et une période de prise en main et d’entrainement, L’Adroit effectuera l’an prochain des missions au profit de d’Action de l’Etat en Mer en Méditerranée (surveillance maritime, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…). Un déploiement au large des côtes africaines est également envisagé. Puis, en 2013, L’Adroit devrait être envoyé en océan Indien, où il participera notamment à la lutte contre la piraterie. Prototype de la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers (Offshore Patrol Vessel – OPV) et corvettes de la gamme Gowind, conçue par DCNS, L’Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d’un peu plus de 1400 tonnes. Pouvant embarquer 27 passagers (dont des commandos), il pourra mettre en oeuvre deux embarcations rapides par le tableau arrière, ainsi qu’un hélicoptère (plateforme pour un appareil de 10 tonnes et abri pouvant accueillir une machine de 5 tonnes) et un drone aérien Camcopter S-100.

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Arrivée de L'Adroit à Toulon

Extrait de Mer&Marine du 25 novembre 2011

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Toulon devient le port d’attache de L’Adroit

PH L'Adroit

PH L'Adroit

Le 24 novembre 2011, le patrouilleur hauturier L’Adroit , destiné à des missions de sauvegarde maritime, a rejoint Toulon son port d’attache. Doté d’un nombre important d’innovations, le navire construit par DCNS et mis à disposition de la Marine nationale pour 3 ans va démonter dans les prochains mois l’étendue de ses qualités.

Au cours de ces trois prochaines années, la Marine nationale va éprouver le navire, conçu pour assurer des missions de sécurité maritime actuelles et émergentes : surveillance des pêches, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage en mer.

Fort de deux équipages évoluant en alternance tous les 4 mois, L’Adroit aura une grande disponibilité à la mer, avec 220 jours passés en opérations par an.

Mesurant 87 mètres, le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit a une autonomie de 8 000 milles nautiques. Il peut rester plus de 3 semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère et des drones. Il ne requiert qu’un équipage réduit de 30 personnes et peut transporter en plus une trentaine de passagers.

Les navires de la famille Gowind présentent d’importantes innovations au service des marines, des commandos et des gardes-côtes : la visibilité sur 360° depuis la passerelle, une mâture unique pour une couverture radar à 360°, la mise en œuvre discrète et en sécurité en moins de 5 minutes d’embarcations rapides, l’exploitation de drones aériens et de surface…

Cette gamme de navires Gowind bénéficie également de l’expertise de DCNS dans les systèmes d’information et de commandement. Les bâtiments de la gamme Gowind permettent ainsi une surveillance étendue de l’espace maritime et la détection automatique de comportements suspects. Celle-ci est réalisée grâce à la mise en réseau des communications entre les navires présents sur la zone et les centres à terre.

L'Adroit devant Toulon

L'Adroit devant Toulon


Site Marine Nationale le 25/11/2011 à 14:44

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DCNS: « L’Adroit » arrive aujourd’hui à Toulon

« L’Adroit », premier navire construit sur fonds propres par l’entreprise DCNS, a quitté, samedi dernier, son chantier de Lorient pour rejoindre Toulon, son nouveau port d’attache. Ce sera fait aujourd’hui dans l’après-midi.

Ce patrouilleur de 87 mètres de long est désormais mis à disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. DCNS, qui reste donc le propriétaire du bateau, espère bénéficier de cette vitrine militaire pour vendre ensuite son navire à l’export.

DCNS entend doubler son chiffre d’affaires

Placé le 21 octobre dernier sous l’autorité de l’amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN), « L’Adroit » et ses 32 hommes d’équipage pourraient être mis à contribution très rapidement. Ce, toutefois, après une nécessaire période d’entraînement.

Ce navire hauturier est conçu pour mener à bien une large gamme de missions de sécurité maritime, comme la problématique spécifique de la piraterie et, plus généralement, tout ce qui constitue l’Action de l’État en mer (surveillance, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…).

En utilisant en condition réelle ce navire haut de gamme, la Royale bénéficiera ainsi de certaines de ses capacités inédites, telle la mise en œuvre de drones aériens à partir de sa plate-forme arrière.

Rappelons que pour DCNS, il s’agit de se positionner sur le segment des navires de faibles et moyens tonnages pour atteindre le but fixé par le PDG Patrick Boissier. À savoir, le doublement du chiffre d’affaires du groupe d’ici à dix ans.

Extrait de Var matin – Publié le jeudi 24 novembre 2011 à 07h09

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Essais de drones depuis L’Adroit

Quand Mer&Marine donne la réplique au JDB de L’Adroit !

C’est le Journal de Bord de l’Adroit qui ouvre les hostilités le 14 septembre, par cet article agrémenté de photos et d’une vidéo.

L'Adroit

L'Adroit

Programmés de longue date et attendus par l’équipage avec impatience, les essais du drone « CAMCOPTER S100 » se sont tenus la semaine passée au large de Lorient. Développé par la société autrichienne  SCHIEBL, ce drone polyvalent est capable de voler selon une mission programmée, sans aucune action de l’opérateur. Ses systèmes de positionnement (inertiel et GPS) garantissent un niveau de navigation précis et une grande stabilité, conditions nécessaires à un poser sur une plateforme à la mer.

Le S100 harponné sur le pont d’envol

Le S100 harponné sur le pont d’envol

Très impressionnant dans sa livrée rouge (réservée aux modèles « d’expérimentation »), le S100 présente les caractéristiques suivantes :

  • Masse maxi au décollage : 200 Kg
  • Masse à vide : 110 Kg
  • Dimensions : 3m de long 1m de haut et 1,2m de large
  • Diamètre du rotor principal : 3,4m
  • Vitesse de pointe : 120 nœuds (env. 220 Km/h)
  • Vitesse de croisière : 55 nœuds (env. 100 Km/h)
  • Endurance : environ 6h

Déjà testé depuis un bâtiment de la Marine Nationale, le S100 a néanmoins été cette semaine, et pour la première fois, mis en œuvre par du personnel marin, finalisant ainsi le processus de formation industriel sur le système.

Entrainements à l’appontage depuis la plateforme hélicoptères

Entrainements à l’appontage depuis la plateforme hélicoptères

Développé pour des opérations à la fois maritimes et terrestres, le S100 a été conçu pour pouvoir transporter différents types de « charges utiles » parmi lesquelles des caméras électro-optiques et infrarouges. Cette fonctionnalité de renvoi d’images vers le bâtiment support a également été testée lors de cette campagne d’essais industriels avec des résultats très probants.

Le S100 en approche (infrarouge)

Le S100 en approche (infrarouge)

Le S100 en « finale » (TV)

Le S100 en « finale » (TV)

Malheureusement reparti vers l’Autriche, le S100 devrait nous revenir d’ici quelques mois et ainsi devenir partie intégrante du « l’équipage » de L’Adroit.

Séance de TAG (Touch and Go) : décollez avec le S100 !

Séance de TAG (Touch and Go) : décollez avec le S100 !

 

Voir la vidéo du Camcopter S-100

Article Extrait des journaux de bord de la Marine – Par Patrouilleur Hauturier L’Adroit le lundi, 14 novembre 2011, 15:23

Et la réplique de Mer&Marine le lendemain:

 

Le drone Camcopter S-100 sur le patrouilleur L’Adroit

Pris en main par la Marine nationale le 21 octobre, L’Adroit, nouveau patrouilleur de la gamme Gowind de DCNS, a réalisé ses premiers essais avec le drone Camcopter S-100 de la société autrichienne Schiebel. Cet UAV (Unmanned Aerial Vehicle), qui s’est présenté dans une livrée rouge – celle des modèles destinés aux expérimentations – a réalisé des appontages et décollages depuis L’Adroit, la semaine dernière, au large de Lorient. Le drone a réalisé une séance de TAG (Touch and Go). Il a aussi, à cette occasion, harponné la grille d’appontage située sur la plateforme hélicoptère du patrouilleur. Cette première campagne à la mer a permis de tester le S-100 sur L’Adroit et d’entrainer les marins français, qui ont mis en œuvre le drone pour la première fois. L’équipe dédiée à l’UAV, comprenant un officier et trois officiers-mariniers, a été préalablement formée en Autriche par Schiebel.

Essais du Camcopter S-100 sur L'Adroit (© : MARINE NATIONALE)

Essais du Camcopter S-100 sur L'Adroit (© : MARINE NATIONALE)

Intégration début 2012

 

Déjà testé en 2008 sur la frégate anti-sous-marine Montcalm, au large de Toulon, le Camcopter S-100, qui a bénéficié depuis d’améliorations, fera partie intégrante des moyens déployés sur L’Adroit, construit sur fonds propres par DCNS et mis à disposition de la marine française jusqu’en 2015. Affichant un poids à vide de 110 kilos et une masse maximale au décollage de 200 kilos, le Camcopter S-100 mesure 3 mètres de long pour 1 mètre de haut, son rotor ayant un diamètre de 3.4 mètres. Capable de voler durant 6 heures environ (sans réservoir supplémentaires et avec une charge utile de 50 kilos), le drone présente une vitesse de croisière de 55 noeuds (environ 100 km/h) et peut atteindre 120 noeuds (environ 220 km/h). « Ce drone polyvalent est capable de voler selon une mission programmée, sans aucune action de l’opérateur. Ses systèmes de positionnement (inertie et GPS) garantissent un niveau de navigation précis et une grande stabilité, conditions nécessaires à un poser sur une plateforme à la mer », explique la Marine nationale.
Pouvant embarquer différents équipements, l’UAV de Schiebel sera d’abord employé, sur L’Adroit, avec des caméras électro-optiques et infrarouges. Des essais ont, d’ailleurs, été menés la semaine dernière au large de Lorient, notamment pour la partie transmission d’images entre le drone et le bâtiment porteur, ce dernier doté d’une antenne spécifique. En dehors de cette capacité initiale, le Camcopter S-100 pourra, ultérieurement, être équipé d’un système d’identification automatique des navires (AIS) ou encore d’un radar, tout en pouvant servir de relais de communication (UHF). A l’issue de ses premiers essais sur L’Adroit, le drone a regagné l’Autriche. Il doit revenir début 2012 pour son intégration finale sur le patrouilleur.

L'Adroit vu par la caméra TV du drone (© : MARINE NATIONALE)

L'Adroit vu par la caméra TV du drone (© : MARINE NATIONALE)

Un équipement mis à disposition

On notera que ce drone ne fait pas l’objet d’une demande spécifique de la Marine nationale. Schiebel est, en effet, l’un des partenaires de DCNS au sein du programme Hermes, qui a conduit à la réalisation de L’Adroit, prototype de la nouvelle gamme des patrouilleurs hauturiers et corvettes de la famille Gowind. Le bâtiment est donc, avant tout, une plateforme d’essais destinée valider à la mer le nouveau concept de DCNS. C’est l’industriel français, à l’issue de négociation avec ses partenaires, qui a choisi les équipements du navire, comme les radars, le drone ou encore les systèmes de communication et les canons à eau. La présence de ces matériels permettra aux différents industriels impliqués de mener des tests et éprouver leurs produits en conditions opérationnelles, tout en se servant de L’Adroit comme vitrine flottante. Quant à la Marine nationale, elle profite du partenariat signé avec DCNS pour avoir, à sa disposition, une nouvelle plateforme, au moment où le nombre de ses patrouilleurs diminue et que les réflexions se poursuivent quant à leur remplacement. Et, bien entendu, ces équipements mis à disposition sur L’Adroit, comme le Camcopter S-100, sont l’occasion de tester de nouveaux matériels. Les marins attendent en tous cas beaucoup de l’utilisation de drones aériens sur leurs bâtiments. Complémentaires des hélicoptères, les UAV doivent permettre d’augmenter significativement les capacités des navires, en servant de senseurs déportés, avec un coût d’utilisation et d’exploitation bien moindre que celui d’un hélicoptère. Ces derniers verront donc leur potentiel économisé sur certaines missions, qui peuvent être confiées aux UAV.

Les projets de la marine en matière de drones

Alors que la marine française pourrait être dotée rapidement de drones légers, notamment pour appuyer les opérations de lutte contre la piraterie ou les trafics illicites, l’acquisition d’UAV multi-capteurs à voilure tournante est planifiée dans le cadre du programme SDAM (système de drone aérien pour la marine), préparé conjointement avec l’armée de Terre, qui planche sur son futur système de drone tactique (SDT). Dans le cadre des travaux de levée de risques de ces futurs programmes, DCNS et Thales mènent actuellement l’étude D2AD (Démonstration technologique d’un système d’appontage et d’atterrissage pour drones) avec un engin de 2 tonnes, en l’occurrence l’H-6U Little Bird de l’Américain Boeing. Après une campagne au sol menée aux Etats-Unis sur une plateforme mobile (une remorque dotée d’une aire d’atterrissage), des essais en mer, sur une frégate, sont prévus l’an prochain. Les premiers SDAM pourraient, selon les prévisions, être livrés en 2019.

L-H-6U Little Bird (© : BOEING)

L-H-6U Little Bird (© : BOEING)

Extrait de Mer&Marine du 15 novembre 2011

 

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DCNS : le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit quitte Lorient pour Toulon

Dix-huit mois après le lancement de sa construction, l’OPV Gowind L’Adroit, patrouilleur hauturier destiné à des missions de sauvegarde maritime, quitte le centre DCNS de Lorient où il a été construit pour gagner Toulon, son port d’attache. Doté d’un nombre important d’innovations, le navire, construit sur fonds propres par DCNS et mis à disposition de la Marine nationale pour 3 ans, va démontrer dans les prochains mois l’étendue de ses qualités.

Symbole de l’ambition de croissance de DCNS sur les marchés des navires militaires de petits et moyens tonnages, l’OPV Gowind L’Adroit quitte Lorient ce samedi 19 novembre pour rejoindre le port militaire de Toulon qu’il ralliera en fin de semaine prochaine.

« Ce départ signe la fin de la construction de L’Adroit à Lorient. En dix-huit mois, les 100 collaborateurs du programme ont relevé le défi industriel qui consistait à construire un navire innovant embarquant les technologies les plus abouties », souligne Marc Maynard, directeur du programme OPV Gowind L’Adroit. « Nous sommes certains que la Marine nationale démontrera ses atouts, ce qui permettra de promouvoir à l’international la pertinence et la valeur des navires de la gamme Gowind

Au cours de ces trois prochaines années, la Marine nationale va éprouver le navire, conçu pour assurer des missions de sécurité maritime actuelles et émergentes : surveillance des pêches, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage en mer.

Fort de deux équipages évoluant en alternance tous les 4 mois, L’Adroit aura une grande disponibilité à la mer, avec 220 jours passés en opérations par an.

L’OPV Gowind L’Adroit, un navire innovant

Mesurant 87 mètres, le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit a une autonomie de 8 000 milles nautiques. Il peut rester plus de 3 semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère et des drones. Il ne requiert qu’un équipage réduit de 30 personnes et peut transporter en plus une trentaine de passagers.

Les navires de la famille Gowind présentent d’importantes innovations au service des marines, des commandos et des gardes-côtes : la visibilité sur 360° depuis la passerelle, une mâture unique pour une couverture radar à 360°, la mise en œuvre discrète et en sécurité en moins de 5 minutes d’embarcations rapides, l’exploitation de drones aériens et de surface…

Cette gamme de navires Gowind bénéficie également de l’expertise de DCNS dans les systèmes d’information et de commandement. Les bâtiments de la gamme Gowind permettent ainsi une surveillance étendue de l’espace maritime et la détection automatique de comportements suspects. Celle-ci est réalisée grâce à la mise en réseau des communications entre les navires présents sur la zone et les centres à terre.

L'Adroit devant Larmor Plage

L'Adroit devant Larmor Plage

Extrait du communiqué de presse DCNS du 21 novembre 2011

 

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L’Adroit a quitté Lorient pour rejoindre Toulon

PH L'Adroit

PH L'Adroit

Il a salué une dernière fois sa ville natale, la rade de Lorient et le clocher de Larmor-Plage. Le patrouilleur L’Adroit a quitté samedi Lorient pour rejoindre Toulon, son port d’attache. Il devrait rejoindre son quai méditerranéen dans la journée de vendredi.
Commandé par le capitaine de frégate Loïc Guyot, à la tête d’un équipage de 32 hommes, le nouveau patrouilleur français, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès, a été mis à disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. Après son arrivée à Toulon et une période de prise en main et d’entrainement, L’Adroit effectuera l’an prochain des missions au profit de d’Action de l’Etat en Mer en Méditerranée (surveillance maritime, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…). Un déploiement au large des côtes africaines est également envisagé. Puis, en 2013, L’Adroit devrait être envoyé en océan Indien, où il participera notamment à la lutte contre la piraterie.
Prototype de la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers (Offshore Patrol Vessel – OPV) et corvettes de la gamme Gowind, conçue par DCNS, L’Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d’un peu plus de 1400 tonnes. Pouvant embarquer 27 passagers (dont des commandos), il pourra mettre en oeuvre deux embarcations rapides par le tableau arrière, ainsi qu’un hélicoptère (plateforme pour un appareil de 10 tonnes et abri pouvant accueillir une machine de 5 tonnes) et un drone aérien Camcopter S-100.

Extrait de Mer&Marine 21 novembre 2011

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Patrouilleur Hauturier L’Adroit : Partenariat Gagnant

A la Une de Cols Bleus N°2980 du 5 novembre 2011

 

Cols bleus n°2980

Cols bleus n°2980

Extrait de l’Editorial de la rédaction:

L’arrivée d’un nouveau bâtiment est toujours un moment important.

La mise à disposition de la Marine du patrouilleur L’Adroit par la société DCNS est cependant une situation très nouvelle puisqu’il s’agit d’un accord inédit et exceptionnel de mise à disposition gracieuse.

Le constructeur naval a en effet conçu et réalisé le bateau sur ses fonds propres. Maintenant, pour l’éprouver à la mer, il le met pendant trois ans à disposition de la Marine qui fournira l’équipage et pourra l’utiliser pour des missions opérationnelles. Cette période permettra ainsi de valider les concepts retenus en vue de convaincre les futurs acheteurs. Nous vous proposons de découvrir ce nouveau venu au sein de notre flotte.

 


L'Adroit

L'Adroit

Ce qui frappe d’abord, c’est sa silhouette.

 

 

Pour un bateau de guerre de 87 mètres, c’est-à-dire approximativement de la taille d’un aviso A69, sa hauteur et sa largeur surprennent. L’Adroit est en effet un bateau novateur à plus d’un titre.

Le 21 octobre la Marine a pris en charge ce nouveau patrouilleur. Les termes utilisés sont d’importance.

Le bateau n’a pas été « livré » à la Marine par son constructeur et cette cérémonie ne célébrait pas son « admission au service actif » (cette dernière devrait avoir lieu début 2012). Très exactement, DCNS, le constructeur, mettait à la disposition de la Marine le nouveau patrouilleur. Pendant trois ans, la Marine, qui l’armera en fournissant l’équipage, pourra l’utiliser pour des missions opérationnelles. Comme ce patrouilleur a été conçu pour l’exportation, la Marine devra aussi, pendant la même période, mener, en collaboration avec DCNS, des activités à vocation plus commerciales. Certaines escales ont été spécialement programmées dans ce but.

Le nouveau bateau est un patrouilleur de haute mer (PHM ou « offshore patrol vessel » en anglais) conçu pour l’action de l’État en mer (surveillance maritime, police des pêches, lutte contre les trafics).

Il répond au besoin de nombreuses marines contraintes aujourd’hui d’utiliser des frégates – par nature fortement armées – pour affronter les gofast des narcotrafiquants et autres skiffs de pirates.

L’Adroit est donc un navire directement conçu pour ces missions. Navire d’un gabarit assez modeste et légèrement armé, il ne remplace cependant pas les frégates dans leurs missions de bâtiment de combat. À l’évidence, L’Adroit a vocation à combler un manque dans les moyens capacitaires des marines modernes.

DCNS et la Marine ont maintenant trois ans pour éprouver le bateau à la mer ce qui aidera l’industriel à convaincre d’éventuels acheteurs. Son commandant en second nous explique comment il envisage cette période.

 

NOTA BENE

L’Adroit a été construit selon des normes civiles. Pendant sa construction et ses 1ers essais, il s’appelait Hermès c’est donc sous ce nom qu’il apparaît sur les photos de cet article.


L’ADROIT, UN PATROUILLEUR DE NOUVELLE GÉNÉRATION

 

Il n’aura fallu que quinze petits mois entre la découpe de la première tôle et la première sortie à la mer de L’Adroit. Rien de moins qu’une prouesse technique, en regard des délais ordinaires. Sa conception et sa construction ont été financées sur fonds propres par le maître d’oeuvre DCNS : un défi industriel, qui, s’il était déjà éprouvé dans l’automobile et l’aéronautique civile, n’avait encore jamais été tenté dans le monde des bateaux de guerre. Ce fut le projet « Hermès ». Un partenariat gagnant-gagnant mené en cohérence avec la DGA au titre de son expertise technique.

Il bat aujourd’hui pavillon tricolore, pour trois ans, sous le nom L’Adroit. Charge à la Marine nationale d’en éprouver le potentiel en haute mer, offrant au passage un label d’exception à son constructeur : la certification « Sea Proven » (éprouvé à la mer) par une marine de premier ordre, l’argument capable d’ouvrir au premier-né de la dynastie Gowind les clés du succès à l’export. Dans un souci de maîtrise des coûts, la longue coque effilée de L’Adroit a été construite aux normes civiles. La formule n’a rien de nouveau, elle a déjà fait ses preuves pour les frégates de surveillance et les bâtiments de projection et de commandement (BPC). En revanche, c’est la pre mière fois que DCNS troque les traditionnels ailerons stabilisateurs pour le système américain « Flume ». Un dispositif sommaire, fait de cuves longitudinales remplies d’eau, permettant – selon le constructeur – de réduire de moitié les effets de roulis. Plus surprenant encore pour cet équipage de la Marine qui vient de prendre possession du navire : le très haut degré d’automatisation. À titre d’exemple, la navigation courante ne nécessite que trois à quatre personnes de quart. Conséquence logique, il n’y aura à bord que 32 marins (6 officiers, 20 officiers mariniers et 6 quartiers-maîtres et matelots). Pour un bâtiment de même tonnage, tel un Aviso, quelque 90 hommes sont nécessaires à la manoeuvre… « Nous avons certes beaucoup plus de place, mais il nous faudra gagner en polyvalence et en responsabilités, explique avec lucidité un second maître. Par exemple, j’exercerai non seulement ma spécialité de détecteur, mais je serai aussi appelé auprès des artilleurs pour mettre en oeuvre l’armement, ou auprès des boscos pour la mise à l’eau des embarcations de commandos. »

Une vision panoramique

Autre nouveauté, et non des moindres, L’Adroit est le tout premier bâtiment français doté d’un mât unique.

Construit à Lorient par DCNS, cette mâture abrite en un seul ensemble les deux radars Scanter du danois Terma (surveillance de l’environnement surface/aérien, et aide à l’appontage des hélicoptères), l’optronique EOMS/NG de Sagem (conduite de tir contre les menaces surface/aériennes de jour comme de nuit), ainsi que les systèmes Vigile et Altesse fournis par Thales (détection et identification des émissions radar et radio). L’avantage d’une mâture unique est d’offrir une vision panoramique sans l’angle mort habituellement causé par un autre mât. « Ce concept permet d’obtenir une vision tous azimuts, à 360 degrés, non seulement pour les systèmes de  détection mais également pour l’équipage, ce qui est notamment crucial pour contrer les menaces asymétriques », relève un responsable des projets de mâture unique chez DCNS.

Dès la phase d’études, en effet, le constructeur a pris en compte la nécessité vitale de protéger le bâtiment contre les menaces asymétriques, par exemple l’attaque par une embarcation suicide bourrée d’explosifs.

C’est ainsi qu’est née la passerelle panoramique, permettant aux marins de surveiller leur environnement à 360 degrés, à la vue ou par détection électronique.

L’ensemble des informations des équipements de veille et d’identification est fusionné par le système de lutte Polaris pour offrir une situation tactique instantanée de la zone d’action qui, le cas échéant, peut engager une embarcation hostile à l’aide de l’artillerie embarquée. Le Polaris est en sus totalement interopérable avec une force multinationale via la liaison de données L11. C’est la première fois qu’un patrouilleur est pourvu d’un système de combat, mais il est intéressant de noter que L’Adroit ne dispose pas d’un central opérations (CO) à proprement parler. C’est là l’une des principales différences avec les usages en vigueur sur les bateaux militaires, où le CO est traditionnellement un local à part entière. Sur L’Adroit, les consoles dévolues à la conduite des opérations cohabitent avec la timonerie et le PC Aviation. « Cela permet de tout regrouper en passerelle, où le chef de quart est directement en prise avec la navigation et les fonctions tactiques », détaille un ingénieur de DCNS. Un mélange des genres auquel devront s’accoutumer les marins. « Cette configuration permet en effet de centraliser toutes les décisions névralgiques, mais il va falloir une discipline de communication beaucoup plus grande pour éviter le brouhaha, prévient un officier. Il faut quand même noter qu’il y a clairement des idées très innovantes qui devraient avoir des répercussions sur le fonctionnement du bateau. »

Question armement, L’Adroit n’est pour l’heure pourvu que d’une artillerie légère. En attendant la décision de le doter du canon télé-opéré Narwhal de Nexter, un canon manuel de 20 mm sera installé à l’avant, ainsi que deux mitrailleuses de 12,7 mm sur la passerelle couvrant chaque flanc du navire (le dispositif pouvant être renforcé avec des mitrailleuses de calibre 7,62 mm). D’autres moyens non létaux complètent l’arsenal d’autodéfense, tels des canons à eau et à ultrasons. La coque des Gowind est toutefois conçue pour accueillir des moyens de combat bien plus importants.

À la demande de l’acquéreur, une tourelle de 76 mm, des lance-leurres et des missiles Exocet peuvent être montés en plage avant.

L’Adroit possède un atout génétique, imaginé depuis l’origine : la capacité de se muer en une base flottante pour forces spéciales. Tout est prévu à l’arrière du navire pour accueillir un détachement de 27 commandos en armes : couchages, salle pour la préparation des missions, locaux pour stocker le matériel, vestiaires et douches. Les unités d’élite peuvent être mises à l’eau par le tableau arrière, en cinq minutes, via deux longues rampes de 9 mètres (notamment compatibles avec les nouvelles embarcations semirigides Ecume). Un commando pourra aussi être déployé par la voie des airs, puisque L’Adroit est doté d’une plate-forme pour hélicoptères de la classe 10 tonnes de type Caïman (son abri ne pourra toutefois loger qu’un hélicoptère de la classe 5 tonnes, type Panther). En plus de son hélicoptère, L’Adroit a pour vocation d’être le premier véritable banc d’essai de la Marine, pour l’expérimentation des drones aériens embarqués. L’amiral Forissier, lorsqu’il était chef d’état-major de la Marine, n’en faisait pas mystère : « La Marine explorera le champ opérationnel le plus vaste possible avec L’Adroit, y compris dans des domaines auxquels on ne pense pas aujourd’hui… »

ASP FLORIAN MARTIN

 

Cobaye » d’un bâtiment construit dans le temps record d’un an et demi ; représentant de commerce de DCNS ; essai d’un bâtiment novateur,

précurseur d’un nouveau type de bâtiments ? C’est un peu cette expérience multiple que va vivre dans les trois prochaines années l’équipage de L’Adroit.

Le capitaine de frégate Loïc Guyot est depuis le 21 octobre à la tête d’un équipage de 32 hommes. Il vient de prendre le commandement de ce laboratoire opérationnel, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès et mis à disposition de la Marine nationale pour trois ans. Son second est le capitaine de frégate Luc Regnier. Ce dernier nous donne ses premières impressions sur ce bateau et comment sont envisagées les trois prochaines années.

Laboratoire opérationnel

Le commandant et son équipage auront pour mission d’éprouver le navire et l’ensemble de ses capacités opérationnelles. L’Adroit est en effet un laboratoire d’idées, dans l’esprit gagnant-gagnant. Différents industriels ont d’ailleurs retenu l’idée de DCNS de mettre à disposition de la Marine leurs innovations, comme Thales ou Sagem. Ils peuvent ainsi tester certains de leurs produits, grandeur nature, dans ce laboratoire opérationnel.

« C’est un super bateau, plein d’innovations. C’est un bâtiment à fort potentiel. Le but est d’aller au bout de ces innovations. Notre travail réside essentiellement dans l’expérimentation et la finition. L’export se nourrira de notre retour d’expérience. C’est exactement ce que recherche l’industriel : l’obtention du label “Sea Proven” . Nous sommes missionnés pour en faire un bateau qui marche bien », commente enthousiaste le CF Luc Regnier.

Les cahiers des charges de la Marine et de DCNS sont d’ailleurs complémentaires. « En ce qui concerne la Marine, le retour d’expérience de L’Adroit nous aidera à mieux définir nos besoins sur le patrouilleur de haute mer dans le cadre du programme Batsimar. Le but est d’en faire un laboratoire multi-opérationnel efficace, tant pour notre propre retour d’expérience que pour favoriser l’export au profit de l’industriel », résume le commandant en second.

Plate-forme hélico, expérimentations comme la projection de drones aériens ou de surface, mises en oeuvre des embarcations des commandos, maintenance… les expériences ne vont pas manquer dans les semaines à venir pour l’équipage. « Le but est d’effectuer le tour des missions et voir comment l’ensemble fonctionne, comment l’équipage doit être renforcé ou non pour effectuer telle ou telle mission. » La modularité du patrouilleur, selon la nature des missions à conduire, autorise la présence à bord de 59 marins, avec trois semaines d’autonomie. Mais le retour d’expérience ne se trouve pas uniquement dans la projection de puissance. « Nous sommes chargés de mettre le bâtiment à l’épreuve. Cela commence par les petites choses qui rendent la vie simple à bord pour un équipage : aménagement intérieur, manoeuvre, bureaux… », précise le CF Regnier.

Un équipage corsaire

Une première équipe de deux officiers et quatre officiers mariniers supérieurs était en place depuis le mois de mai pour préparer l’accueil de l’équipage, vérifier le caractère fonctionnel du bâtiment et commencer à établir la liste des éventuelles modifications.

Le 5 septembre, l’équipage complet était en place. Tous volontaires pour cette expérience unique, les 32 marins jouent le jeu avec passion. « Fin du chantier, premiers jours de mer, tout se déroule vite et en même temps sur plusieurs plans dans un “petit” programme de ce type. C’est génial, tout le monde est motivé. On s’entraîne tout en apprenant et l’équipage réagit très bien. D’un point de vue humain, il faut un équipage réactif, polyvalent, prêt à apprendre rapidement.

C’est un petit équipage corsaire. Du commandant au matelot, tout le monde met la main à la pâte. Chacun est spécialiste de son domaine, mais donne en même temps un coup de main aux autres, résume le commandant en second. Côté maintenance, on devrait savoir faire avec un équipage à 32 marins, car il s’agit d’un bâtiment simple et moderne. D’autant plus que nous avons reçu une formation spécifique à quai. »

Retours d’expériences

Pour le commandant en second de L’Adroit, la nouveauté réside aussi dans le fait que la Marine n’est pas dans le cadre d’un contrat classique. « Contrairement aux bâtiments qui font l’objet d’une commande, nous recevons le bateau tel quel, mais nous ne disposons pas de leviers contractuels. Notre rôle est de tirer certains enseignements pratiques dans l’utilisation du bateau. Pour DCNS, tout résidera dans la capacité à s’adapter à ses clients. Au long des trois années de mise à l’épreuve du bâtiment par la Marine, une réunion se tiendra tous les six mois afin d’analyser les besoins de chacun des acteurs et faire remonter de manière plus formelle les retours  d’expérience.

La convention laisse beaucoup de liberté d’échange et de souplesse », souligne le CF Regnier.

Le programme du patrouilleur de haute mer est dense, en rapport avec ces retours d’expérience attendus : au menu, deux semaines d’essais de drones en mer par les industriels, avec une équipe de renforts dédiée. Mi-novembre : fin de la vérification des caractéristiques militaires. Transit vers Toulon fin novembre, puis mise en condition opérationnelle (MECO) et admission au service actif (ASA) en début d’année. Si tout se passe comme prévu, le début de l’année 2012 marquera les premières patrouilles de surveillance maritime en Méditerranée.

PROPOS RECUEILLIS PAR LV COLLOMBAN ERRARD

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Quand la marine française donne son expertise à l’industrie (Extrait JT TF1)

…et quand Claire Chazal nous raconte L’Adroit au cours du JT du 123 novembre sur TF1. Elle réussit ce tour de force sans prononcer le nom de DCNS.

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