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Sagem met à disposition des équipements pour l’OPV Gowind

Si le premier patrouilleur hauturier (OPV) de la famille Gowind, qui sera baptisé aujourd’hui à Lorient, est réalisé sur fonds propres par DCNS, le groupe naval n’est pas le seul à investir dans ce bâtiment. Sagem (groupe Safran) est l’un des principaux membres du club de partenaires réunis autour de DCNS pour équiper L’Adroit, qui sera mis à disposition de la Marine nationale durant trois ans (2012 – 2015) et dont l’une des vocations principales est de servir de vitrine flottante. « L’intérêt de Sagem est de faire connaître ses produits dans un environnement réaliste. C’est une sorte de show room flottant et, dans le cadre des accords de partenariat que nous avons avec DCNS, nous avons un partage des activités commerciales et de promotion, avec notamment la possibilité d’organiser des visites et démonstrations au profit de nos prospects. Nous avons donc un retour sur investissement en termes de marketing », explique-t-on chez Sagem.

SIGMA 40 équipe de nombreux navires, comme les FREMM (© : SAGEM)

SIGMA 40 équipe de nombreux navires, comme les FREMM (© : SAGEM)

Une centrale inertielle SIGMA 40D

A ce titre, l’industriel met à disposition deux équipements fondamentaux. Le premier est une centrale inertielle SIGMA 40D. Ce système, qui fait partie d’une famille de centrales conçues pour équiper des bâtiments allant du patrouilleur à la frégate (Horizon, FREMM, Baynunah…) en passant par les sous-marins (comme les futurs Barracuda), a deux fonctions principales. D’abord, il donne un cap et une référence verticale servant à stabiliser les armes et les senseurs. Ensuite, il sert pour la navigation, en permettant de disposer, avec la technologie gyrolaser et grâce à des accéléromètres très précis, de données inertielles pour extrapoler la position du navire. « Cela peut paraître superfétatoire à l’heure du positionnement par satellite mais il faut savoir que le GPS peut être brouillé ou bien qu’un navire peut recevoir de faux signaux GPS. L’avantage de la centrale inertielle dans le domaine militaire est qu’elle n’a pas besoin de données extérieures et qu’elle est très robuste. Elle peut encaisser des chocs et garder ses performances dans un environnement hostile, par exemple électro-magnétiquement », explique un spécialiste des systèmes navals chez Sagem.

EOMS NG: Un outil multifonctions pour la veille, l’identification et la conduite de tir

L’Adroit sera également équipé de l’EOMS NG. Ce nouveau système multifonctions permet d’assurer une veille infrarouge, l’identification de cible et même le pilotage des armes. Il est donc particulièrement intéressant pour des bâtiments de la gamme OPV ou même de plus petits navires, dépourvus la plupart du temps de radars sophistiqués et de conduite de tir. Sur Gowind, l’EOMS NG sera intégré au système de lutte Polaris de DCNS, les informations étant traitées par les opérateurs sur des consoles multifonctions. En mode veille, le système assure une couverture panoramique autour du navire avec une caméra infrarouge. Puis, en cas de détection, le système se focalise sur la piste et utilise alors la caméra infrarouge ou une caméra TV à forte résolution pour identifier l’objet détecté. Enfin, un télémètre laser qui mesure la distance et un écartomètre vidéo permettent au calculateur balistique intégré de calculer une solution de tir, afin de piloter un canon télé-opéré ou pour le guidage d’un missile.

Retour d’expérience

Système EOMS NG, ici installé sur le BPC Mistral

Système EOMS NG, ici installé sur le BPC Mistral

La mise en œuvre de l’EOMS NG sur L’Adroit permettra à Sagem de poursuivre son retour d’expérience à la mer sur ce système et, plus particulièrement, sur un OPV. Car l’équipement a déjà été testé avec succès sur la frégate Cassard, qui l’a utilisé durant deux mois cet hiver en lieu et place de son système Vampir. Et l’EOMS NG intéresse également la marine française pour des unités de grandes dimensions. Ainsi, le bâtiment de projection et de commandement Mistral, qui va bientôt achever la mission Jeanne d’Arc, a embarqué le système avant de partir de Toulon en février dernier. Aux près de 1 000 heures de fonctionnement sur le Cassard se sont déjà ajoutées 5 000 heures supplémentaires sur le Mistral. « Avec L’Adroit et son utilisation par la Marine nationale durant trois ans, nous aurons un retour d’expérience supplémentaire, ce qui nous permettra d’améliorer encore le produit ».
Comme Sagem, d’autres industriels ont rejoint le club de partenaires initié par DCNS pour équiper le premier OPV de la gamme Gowind. Il s’agit notamment de Terma (radar Scanter), Thales (systèmes d’ALerte et de TEnue de Situation de SurfacE : Altesse, et Vigile LW), de Thémys (intégration d’équipements COTS aux besoins militaires), Schiebel (drone aérien Camcopter S-100), Flir Systems (système optronique gyrostabilisé FLIR TALON), Lacroix Defense & Security (lance-leurres SYLENA), LinkSrechts (système d’aide à l’appontage) ou encore CAMKA (système permettant de mener des opérations à distance – maintenance, télémédecine, actions de police judiciaire…) La société bretonne Marc SA a, de son côté, fourni les échafaudages permettant l’accès en hauteur à toutes zones de travail.

Extrait de Mer&Marine du 17 juin 2011

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La France signe la vente de quatre porte-hélicoptères à la Russie

Copyright Reuters

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Selon nos informations, Paris et Moscou ont signé vendredi l’accord scellant la vente de quatre Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral à la Marine russe.

Enfin, une bonne nouvelle pour l’industrie de l’armement française en panne de grands contrats emblématiques depuis plusieurs mois. Alors que plusieurs dossiers restent enlisés dans les méandres des négociations (modernisation des Mirage 2000 indiens, vente de Rafale aux EAU et au Brésil, frégates en Grèce et au Brésil), la France a signé vendredi avec la Russie, selon nos informations, le contrat de vente de quatre Batiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral. Un succès à mettre à l’actif des équipes de DCNS, qui après avoir remporté le contrat des sous-marins au Brésil, fait un nouveau joli coup à l’exportation. 

Ces bâtiments seront équipés (sans transfert de technologies, selon nos informations) du Système d’Exploitation Navale des Informations Tactiques (SENIT 9), sur lequel Paris et Moscou ont eu de très longues négociations. Les deux premiers exemplaires seront fabriqués pour 1,2 milliard d’euros par le chantier naval de Saint-Nazaire (STX) tandis que les deux autres BPC seront construits par OSK, le Groupe unifié de construction navale russe associé à des sous-traitants français.

Comme l’avait révélé mi-mai « La Tribune », le Premier ministre russe viendra le 21 juin à Paris, et plus précisément au salon aéronautique du Bourget, pour officialiser cet accord entre la France et la Russie. Début mai, des sources proches des négocations avaient révélé à  » La Tribune  » que la Russie et la France était proche d’un dénouement. Tout en notant que « l’environnement en Russie restait compliqué. Les luttes d’influence à Moscou autour du contrat n’ont pas facilité les négocations. Le limogeage par le président russe d’un des principaux négociateurs du contrat, le vice-amiral Nikolaï Borissov, qui s’était rapproché des positions françaises, avait ainsi quelque peu ralenti les discussions.

Mais au-delà de ces péripéties, la tendance restait toutefois à la conclusion du contrat, qui avait été annoncé par le président de la République Nicolas Sarkozy en décembre 2010. « Tout va dépendre de l’attitude des Russes au moment du sommet du G8 fin mai à Deauville, expliquait-on alors à « La Tribune ». Mais la venue fin mai au sommet du G8 du président russe Dmitri Medvedev à Deauville a effectivement permis à Nicolas Sarkozy de donner un coup d’accélérateur aux négociations, en marge du sommet. Et de d’annoncer le 26 mai que la France et la Russie étaient parvenues à un accord définitif sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC.

 

Michel Cabirol – La Tribune – 11/06/2011, 15:17

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Accord définitif sur la fourniture de Mistral à Moscou

Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitry Medvedev à Deauville.

Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitry Medvedev à Deauville.

DEAUVILLE, Calvados (Reuters) – La France et la Russie sont parvenues à un accord définitif sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC (bâtiment de projection et de commandement).

L’annonce en a été faite jeudi par les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev lors d’une rencontre en prélude au sommet du G8 qui s’est ouvert à Deauville.

En négociation depuis plusieurs mois, cet accord, le premier portant sur la fourniture de matériel militaire « sensible » à la Russie par un pays membre de l’Otan, a déjà suscité des réserves de la part des Etats-Unis et de l’inquiétude chez les voisins de la Russie comme la Géorgie.

« Nous avons trouvé un accord définitif s’agissant des deux BPC construits en France et deux BPC construits en Russie », a dit Nicolas Sarkozy lors d’une courte déclaration avec Dmitri Medvedev.

« Les éléments de la signature et du contrat ont été réglés, la signature aura lieu dans les quinze jours’, a-t-il ajouté.

Dmitri Medvedev a confirmé la signature prochaine de l’accord, qu’il a qualifié de « très important pour les relations entre la Russie et la France ».

Les pourparlers entre les deux pays ont commencé fin 2009 et ont longtemps buté sur les transferts de technologie réclamés par la Russie et sur le prix.

Ils sont entrés dans la dernière ligne droite après la signature, en janvier, d’un « accord politique » confirmant les termes de la négociation, à savoir que deux des BPC seront construits dans les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les deux autres ultérieurement dans des chantiers navals russes.

Citant des sources proches de la négociation, les médias russes avaient alors indiqué que le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d’euros.

Leur construction représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de cinq millions d’heures de travail ou 1.000 emplois sur une période de quatre ans.

ACCORD DANS LE TOURISME

Long de près de 200 mètres et pesant 21.300 tonnes, le BPC peut embarquer jusqu’à 16 hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement et 900 hommes.

Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire une opération interarmées d’ampleur limitée.

La marine russe avait exprimé son intérêt pour les BPC après le conflit avec la Géorgie de l’été 2008, dans lequel la France avait joué les médiateurs, estimant que la possession d’un tel bâtiment lui aurait permis d’accomplir la mission qu’elle avait alors menée beaucoup plus rapidement.

Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé jeudi pour une normalisation des relations militaires avec Moscou.

« Je voudrais redire ma conviction et la conviction de la France que la Guerre froide est terminée, que le Mur de Berlin est tombé et qu’il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d’un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble », a-t-il dit.

A l’issue de leur entretien de près d’une heure dans un grand hôtel de Deauville, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont par ailleurs diffusé une déclaration conjointe sur un projet de coopération pour le développement touristique du Caucase Nord.

Ce projet, dénommé « Vissota 5642 », a notamment pour objectif le développement de stations de sport d’hiver et la création de stations balnéaires sur le littoral de la Mer Noire et autour de la Mer Caspienne.

La France est « pleinement disposée » à partager avec la Russie son expérience et son expertise dans ce domaine et ce projet figurera dans les priorités du partenariat stratégique entre les deux pays, lit-on dans la déclaration franco-russe.

Selon le journal économique russe Vedomosti, qui cite des sources officielles russes, les deux pays envisagent de mettre sur pied une coentreprise de deux milliards d’euros pour la réalisation concrète de ce projet.

Edité par Yves Clarisse – Extrait du Nouvel Obs par Emmanuel Jarry et Yann Le Guernigou

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Ce patrouilleur a été construit en moins d’un an !

Après avoir été posé sur une barge, dans le bassin n°3 de DCNS, le patrouilleur a été dégagé par les remorqueurs lorientais.

Après avoir été posé sur une barge, dans le bassin n°3 de DCNS, le patrouilleur a été dégagé par les remorqueurs lorientais.

Record de rapidité pour DCNS. Hier, elle a mis en avant son efficacité, pour la mise à l’eau du navire construit sur ses fonds propres. Il va être prêté pendant trois ans à la marine nationale.

Il a été baptisé Adroit. Et c’est vrai qu’il tout du couteau suisse.

Pas très long (87 m) mais très autonome. Il peut parcourir 8 000 milles (environ 16 000 km) sans avoir besoin de se ravitailler en carburant. Rapide aussi : ce patrouilleur pourra monter à 21 nœuds. De la passerelle, les marins auront une vue à 360 degrés sur l’horizon. De l’arrière, deux embarcations semi-rigides pourront être mises à l’eau, et dans certains contextes opérationnels, il sera apte à accueillir des drones (équipements téléguidés et armés, pour des missions de reconnaissance ou d’attaque.) Un hélicoptère pourra également s’y poser.

Bref, tout ce qu’il faut pour les missions qui vont lui être confiées : lutte contre les pirates, narcotrafic, le terrorisme, la protection des côtes, aide humanitaire.

Commandé par le capitaine de frégate Loïc Guyot

Le capitaine de frégate Loïc Guyot, futur commandant de l'Adroit.

Le CF Loïc Guyot, futur commandant de l'Adroit.

Le capitaine de frégate Loïc Guyot qui en sera le commandant, au cours du troisième trimestre 2011 était présent, devant le bassin numéro 3 de DCNS, d’où le bâtiment conçu par l’architecte Yannick Bihan (son 18e bateau pour DCNS) a été sorti. Loïc Guyot aura une trentaine d’hommes et de femmes sous ses ordres, pour des missions sur toutes les mers du globe.

Et c’est tout l’intérêt de l’opération, qu’a résumée hier, Pierre Legros directeur de « Système Naval Service » au sein du groupe de construction. « En le voyant évoluer, toutes les marines du monde vont pouvoir constater que DCNS développe avec succès des frégates multimissions mais aussi des bateaux de petits ou moyens tonnage comme cet OPV (offshore patrol vessel). »

Et c’est bien là dessus que mise DCNS qui a lourdement investi dans l’opération Gowind. En argent et en temps de productivité. Moins d’un an s’est écoulé entre la découpe de la première tôle et sa mise à l’eau hier. Marc Maynard, directeur du programme dirige une équipe de 90 personnes « tous volontaires pour travailler sur l’opération » a t’il indiqué.

DCNS espère évidemment que cet OPV séduira la clientèle étrangère, malgré une grosse concurrence dans le domaine. Mais au vu de sa taille, de sa polyvalence, le groupe sait qu’il est plus facile de vendre ce type de bateau multifonctions qu’une grosse frégate multimissions, qui pour l’instant n’a trouvé preneur qu’auprès des Marocains. Le 17 juin, nouvelle opération marketing autour de l’OPV, avec la venue de la ministre de l’économie, Christine Lagarde.

Des délégations de nombreux pays, clients potentiels, seront là.

Une équipe de 90 personnes de DCNS travaille à la construction de l'OPV.

Une équipe de 90 personnes de DCNS travaille à la construction de l'OPV.

Françoise ROSSI.
Ouest-France – jeudi 19 mai 2011

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Le patrouilleur Gowind, futur Adroit, mis à l’eau aujourd’hui (18/06/2011)

 

L'adroit avant sa mise à l'eau

L'adroit avant sa mise à l'eau

Mon confrère de Brest, Olivier Mélennec, a rencontré Bernard Planchais, directeur général délégué du groupe DCNS, à l’occasion de la mise à l’eau, ce mercredi, du patrouilleur Gowind qui va être mis à la disposition de la Marine nationale sous le nom de L’Adroit.
Le BOC n°18, du 6 mai 2011, précise que « la formation L’Adroit (code unité 18199) est créée à compter du 1er septembre 2011. Basé à Toulon, le patrouilleur hauturier (PH) L’Adroit est placé sous le commandement organique du commandant de la force d’action navale (ALFAN). Un noyau d’équipage sera constitué au sein de l’état-major d’ALFAN à compter du 1er juin. Par dérogation à l’instruction générale de référence c), les responsabilités du commandant envers le bâtiment jusqu’à sa mise à disposition par la société direction des constructions navales et systèmes (DCNS), seront assumées selon des modalités précisées par la convention de référence e) (1) entre l’industriel et l’État. »
Le texte de l’interview est à lire ci-dessous.

 

Aujourd’hui, le premier patrouilleur Gowind est mis à l’eau à Lorient. Quel marché vise DCNS avec ce type de navire ?

Cette nouvelle gamme de navires vise à remplir des missions de surveillance et de sécurité maritime. Lutte contre la piraterie, répression du trafic de drogue, police des pêches… Le patrouilleur Gowind est un navire hauturier, simple et économique, susceptible de répondre aux besoins d’un nombre important de marines. DCNS a autofinancé ce programme. Le marché peut être estimé à quelques dizaines, voire plus d’une centaine d’unités dans la prochaine décennie.

Avez-vous déjà des contrats en vue pour ce nouveau navire ?

Nous avons un certain nombre de pistes. Pour les concrétiser, il fallait que ce navire soit rapidement en service. Nous avons mené le programme de construction en seulement dix-huit mois. Nous allons ensuite mettre le navire à disposition de la Marine nationale pendant trois ans, gratuitement. DCNS pourra ainsi présenter un produit « sea proven », c’est-à-dire éprouvé à la mer, à ses clients potentiels.

Vous venez d’annoncer la création de DCNS Research. Quelle est la vocation de cette nouvelle entité implantée à Nantes ?

Ce centre de recherche doit contribuer à positionner DCNS sur les technologies les plus innovantes. Il fallait mettre en avant et valoriser ces compétences pour en faire profiter l’ensemble du groupe. Le pôle principal, situé à Nantes, rassemble 120 ingénieurs et techniciens issus principalement de notre filiale Sirehna et du centre d’Indret. DCNS Research contribuera à notre ambition de doubler l’activité du groupe d’ici à dix ans. Il s’agit de recherche technologique, en amont de la conception de nouveaux produits et services.

Le groupe DCNS souhaite se diversifier dans les énergies marines renouvelables. Y a-t-il déjà des réalisations concrètes ?

Nous travaillons activement sur l’éolien flottant avec la société lorientaise Nass & Wind. Le démonstrateur devrait être testé en mer en 2013. Nous avons également pris une première participation dans la société irlandaise OpenHydro afin d’avoir en portefeuille la technologie de l’hydrolienne pour exploiter les courants marins. Un prototype sera assemblé cet été à Brest. Il équipera le site EDF de Paimpol. Concernant l’énergie thermique des mers, notre site d’Indret fabrique un démonstrateur prototype de recherche qui doit être livré à l’automne prochain et installé à terre sur l’île de la Réunion.

À terme, combien espérez-vous créer d’emplois dans ce secteur des énergies marines ? Sur quels sites ?

Nous sommes en phase de démarrage de cette activité qui devrait permettre de générer plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon de dix ans. Nous avons déjà créé l’incubateur à Brest, qui génère une cinquantaine d’emplois. Une grande partie des sites de DCNS devraient être impliqués. Les sites implantés près des ports serviront à l’assemblage des machines.
Si des hydroliennes sont implantées dans le raz Blanchard, Cherbourg semble le site naturel pour les assembler. Pour les éoliennes flottantes, on pense immédiatement à Brest. Mais tout dépendra de la distance avec les champs à installer. La proximité sera un paramètre très important.

Extrait du blog Lignes de Défense de Philippe Chapleau

 

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Christine Lagarde à Lorient le 17 juin pour l’OPV Gowind

L'OPV Gowind sera mis à flot demain à Lorient.

L'OPV Gowind sera mis à flot demain à Lorient.

Après Nicolas Sarkozy pour la Fremm Aquitaine en mai 2010, Christine Lagarde, la ministre de l’Économie et de l’Industrie, sera à Lorient le 17 juin pour inaugurer le dernier-né des chantiers de DCNS, le patrouilleur de type Gowind. Moins d’un an après la découpe de la première tôle, cet OPV (Offshore Patrol Vessel) sera mis à flot demain. Construit sur fonds propres dans le cadre du programme Hermès, ce navire se positionne sur le marché très concurrentiel des opérations de surveillance (piraterie, narco-trafics, terrorisme) avec de solides ambitions. Long de 87 mètres, pour un déplacement de 1 100 tonnes, le patrouilleur fera ses premiers essais en mer cet été. L’Adroit sera doté d’une artillerie légère et de systèmes de mise à l’eau d’embarcations rapides. Un hélicoptère et des drones pourront être également embarqués.

Un «Gowind day» le 17 juin

Tout juste sorti des nefs de construction, l’OPV Gowind pourra compter sur le soutien actif de Christine Lagarde qui participera à une «Gowind day» le 17 juin, une journée entièrement dédiée au patrouilleur. La visite ministérielle se fera en présence de plusieurs délégations étrangères, invitées à découvrir les caractéristiques du navire et à prendre part aux conférences sur la sécurité maritime. Avant la fin de l’année, l’OPV sera confiée à la Marine nationale durant trois ans, sur la base d’une convention de partenariat. En cas d’essais probants, l’Adroit se verrait délivrer un «Sea Proven». Un certificat de capacité qui figurera en bonne place sur sa carte de visite lors de négociations futures à l’export.

  • Régis Nescop

Le Télégramme – 17 mai 2011

 

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DCNS prépare la mise à flot du premier patrouilleur de type Gowind

Vue de l'OPV Gowind

Vue de l'OPV Gowind

Le premier patrouilleur du type Gowind est sorti ce week-end de son hall de construction situé sur le site DCNS de Lorient, où le navire doit être mis à flot mercredi prochain. Réalisé sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès, cet offshore patrol vessel (OPV) sera remis à la Marine nationale en fin d’année. Au travers d’une convention de partenariat, la flotte française utilisera ce patrouilleur pour ses besoins opérationnels durant trois ans. Baptisé L’Adroit, le navire, qui sera basé à Toulon, sera placé sous le commandement organique du commandant de la force d’action navale (FAN). Un premier noyau d’équipage sera constitué à compter du 1er juin.
Un peu plus d’un an après la découpe de la première tôle (7 mai 2010), la coque du premier OPV du type Gowind est donc terminée. Il reste, désormais, à achever la superstructure et mettre en place la mâture. Et, d’ici l’été, le bâtiment devrait faire sa première sortie en mer.
Long de 87 mètres pour un déplacement d’environ 1500 tonnes en charge, L’Adroit disposera d’une artillerie légère, ainsi que d’un système de mise à l’eau d’embarcations rapides par le tableau arrière. Il pourra également embarquer un hélicoptère ou des drones.

Vue de l'OPV Gowind

Vue de l'OPV Gowind

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Sticking point of Mistral talks is hi-tech transfer

Most problematic issue in Russian-French negotiations on procurement of Mistral class assault landing ships is transfer of hi-tech systems, reports World Arms Trade Analytic Center (WATAC).

Mistral assault landing ship

Mistral assault landing ship

According to WATAC, the issue of the ships’ configuration should have been settled in the first instance.

Equipment of Mistral class ships includes three-dimensional radar, satellite communication sets Syracuse III, Inmarsat, and FLEETSATCOM, automated tactical control system Zenith-9, and battle information/command system SIC-21.

As was reported by RIA Novosti referring to a source in Russian defense industry, « Russian party would sign a Mistral procurement contract only in case if France agrees to deliver Zenith-9 tactical control system along with production license ».

According to the source, « Russians stick out for acquirement of this system, so France’s consent to transfer Zenith-9 would determine the contract’s fate », points out RIA Novosti.

There are some discords on other systems as well, although they are not of fundamental nature.

Obstinacy of French party at negotiations is because France returns to all NATO’s military structures and is unindifferent to what other Alliance members say about technology transfer to Russia.

France will insist on the ship’s construction under civil standards with minimal transfer of defense technologies; that is just what happens now, reports WATAC.

At the same time, Russia is primarily interested in transfer of military technologies, both in shipbuilding and equipment. As is known, hardware configuration is just what determines further use of the ship.

Mistral class ships can be used as amphibious transport docks, floating hospitals, or evacuation vessels for humanitarian missions. Onboard control center equipped with advanced communication facilities makes Mistral an ideal command ship which is important for Russia in its long-range operations.

12.05.2011

Text: WATAC

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Mistral:la Russie change de négociateurs

AFP 13/05/2011 | Mise à jour : 17:11

 

Le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a annoncé vendredi que Moscou avait changé l’équipe de négociateurs russes chargés de l’achat de deux navires de guerre français de type Mistral, sur fond de pourparlers difficiles.

« De notre côté, la délégation chargée des négociations est dirigée par Rosoboronexport », l’entreprise publique russe chargée des exportations d’armements, a déclaré M. Ivanov à des journalistes qui l’interrogeaient sur le changement d’équipe, selon l’agence Interfax.

Une source militaire russe avait indiqué la semaine dernière que l’équipe de négociateurs russes avait changé après le limogeage de l’adjoint au commandant de la Marine, le vice-amiral Nikolaï Borissov, et la nomination du vice-ministre de la Défense, Vladimir Popovkine, à la tête de l’Agence spatiale russe.

Les négociations achoppent sur les transferts de technologie, avant tout le système de combat Zenith 9 et le système de commandement SIC-21, selon une source militaro-diplomatique citée par l’agence Interfax.

Ces difficultés pourraient repousser à l’année prochaine la signature du contrat évalué par Moscou à au moins 1,5 milliard d’euros, qui a fait l’objet d’un accord politique entre les deux pays, selon la même source.

La Russie achètera deux Mistral à condition que la France accepte de transférer les technologies du Zenith 9, a averti au début du mois une source du complexe militaro-industriel russe.

Fin janvier, la France et la Russie ont signé à Saint-Nazaire (ouest de la France) un accord très controversé qui prévoit la fabrication de quatre navires de type Mistral pour la marine russe. Deux bâtiments doivent être construits essentiellement en France et deux en Russie.

La fourniture à Moscou d’un tel navire est une première pour un pays de l’Alliance atlantique. Elle a suscité les critiques de Washington et des pays baltes, membres de l’Otan comme la France, ainsi que de la Géorgie.

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Mistral Ship Agreement Is Losing Steam

05 May 2011By Ruslan Pukhov – Extract from The Moscow Time

Apart from the ongoing battle between Russia’s top brass and defense industry, the top military story has been the developing crisis over the planned purchase of two Mistral helicopter carriers from France.

It turns out that both sides have a different understanding of which technologies should be included in the deal and of the overall price tag. Russia insists that the Mistral ships come equipped with all of the advanced control systems for which they wanted the ships in the first place. Contrary to popular belief, the Navy is primarily interested in the Mistral’s capabilities as a command center and not its modest forced-projection potential.

But the French military and defense industry are wary about transferring the ship’s critical SIC-21 command and control system. Moreover, Russia wants to buy the two Mistrals with all of the “extras” for 980 million euros ($1.45 billion), whereas France calculates the price for the deal at 1.15 billion euros.

These disagreements brought negotiations to a standstill in early April, and both sides are now working to restart them. Meanwhile, one senior Russian official has already become a casualty. President Dmitry Medvedev has sacked Navy Vice Admiral Nikolai Borisov, supposedly for agreeing to the 1.15 billion euro price tag without first obtaining authorization from the top.

What is the root cause of this crisis?

As usual, both sides have contributed to the problem. Russia has not yet built up experience in purchasing big-ticket foreign military equipment for import. Despite the popular notion that Russia is planning to re-equip its military with foreign weapons systems, the reality is that such imports total less than $100 million per year. By contrast, Russia exported $10 billion in arms in 2010, with another $16 billion in equipment purchased for domestic use. What’s more, the lion’s share of those so-called “imports” are actually systems and components that foreign clients wanted installed in Russian equipment for export, meaning that they were never intended for domestic use.

Without experience in foreign procurement deals, Russia also lacks the necessary legislation and history of cooperation between the relevant institutions. This has resulted in a less than perfect level of cooperation between the Russian military; Rosoboronexport, the country’s weapons export and import monopoly; and the defense industry.

In addition, there are powerful opponents to the deal on the Russian side, especially the domestic shipbuilding industry and its patron, Deputy Prime Minister Igor Sechin. In summer 2008, Sechin halted the ill-advised purchase of the dilapidated and unfinished Ukrainian cruiser Ukraine for 20 billion rubles (more than $670 million). The influence of the gray eminence has declined since then, but it remains strong enough to stop the Mistral purchase in one way or another. Political opponents to Defense Minister Anatoly Serdyukov and his reforms have also used the disagreements over the Mistral to boost their cause.

Although building up a balanced Russian fleet does require landing docks and aircraft carriers, owning a helicopter carrier is not a vital necessity. More urgent is the need for corvette and frigate class ships as well as latest generation non-nuclear submarines. Therefore, the Mistral purchase should not be a top priority.

According to one popular theory, Russia ordered the Mistral ships not so much to augment its Navy but as a gesture to thank France and President Nicolas Sarkozy for the French stance during the Russia-Georgia war in 2008. At that time, the shipyard in Saint-Nazaire had almost no clients. A possible Russian order was important for the French shipbuilding industry and for the political reputation of Sarkozy. But the situation has changed significantly since then. The economic picture at the Saint-Nazaire shipyard is not as dire as it was in 2008, and the French can now allow themselves to take a firmer position with regard to the transfer of sensitive technologies.

In addition, Russia and France are approaching new electoral cycles, and both presidents have some chance of winning re-election. Accordingly, whatever political or personal agreements they made in the past are gradually losing force.

Finally, Russia’s sudden tougher stance on the deal could be because of Moscow’s dissatisfaction over Sarkozy’s involvement in the Libyan operation in which France, the top instigator of the Libyan operation, and other Western militaries have gone far beyond the mandate of the United Nations Security Council that limited military operations to achieve two goals only: to enforce a no-fly zone over Libya and protect its civilians. In that context, Moscow’s decision to backtrack on the Mistral purchase could send a signal to Paris that the special relationship between the two countries could suffer if things get too much out of hand in the Western coalition’s campaign against Libya.

For its part, in the past several years French arms exporters have shown an unmatched ability to torpedo arms deals at the very last moment. They demonstrated this brilliantly during attempts to sell Rafale fighter jets to Morocco, Brazil and the United Arab Emirates — countries that have traditionally purchased French arms and that maintain excellent political, military and industrial ties with Paris.

In the first half of the last decade, French military exports peaked at between $6 billion and $7 billion per year, but have now fallen to below $4 billion annually. That is lower than both Russia and tiny Israel, a country that does not produce military aircraft and ships. In fact, market participants note that French arms are unusually expensive, that the French exhibit arrogance and petty greed in dealing with clients and that France does a poor job of supplying after-sales service for the equipment it sells, a problem often attributed to Russian arms exporters as well.

For all of these reasons, Russia’s largest foreign arms purchase is under threat of being annulled. Time is working against the Mistral deal, and the chances of signing a final contract are becoming increasingly elusive.

Ruslan Pukhov is director of the Center for Analysis of Strategies and Technologies and publisher of the journal Moscow Defense Brief.

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