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DCNS: « L’Adroit » arrive aujourd’hui à Toulon

« L’Adroit », premier navire construit sur fonds propres par l’entreprise DCNS, a quitté, samedi dernier, son chantier de Lorient pour rejoindre Toulon, son nouveau port d’attache. Ce sera fait aujourd’hui dans l’après-midi.

Ce patrouilleur de 87 mètres de long est désormais mis à disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. DCNS, qui reste donc le propriétaire du bateau, espère bénéficier de cette vitrine militaire pour vendre ensuite son navire à l’export.

DCNS entend doubler son chiffre d’affaires

Placé le 21 octobre dernier sous l’autorité de l’amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN), « L’Adroit » et ses 32 hommes d’équipage pourraient être mis à contribution très rapidement. Ce, toutefois, après une nécessaire période d’entraînement.

Ce navire hauturier est conçu pour mener à bien une large gamme de missions de sécurité maritime, comme la problématique spécifique de la piraterie et, plus généralement, tout ce qui constitue l’Action de l’État en mer (surveillance, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…).

En utilisant en condition réelle ce navire haut de gamme, la Royale bénéficiera ainsi de certaines de ses capacités inédites, telle la mise en œuvre de drones aériens à partir de sa plate-forme arrière.

Rappelons que pour DCNS, il s’agit de se positionner sur le segment des navires de faibles et moyens tonnages pour atteindre le but fixé par le PDG Patrick Boissier. À savoir, le doublement du chiffre d’affaires du groupe d’ici à dix ans.

Extrait de Var matin – Publié le jeudi 24 novembre 2011 à 07h09

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Essais de drones depuis L’Adroit

Quand Mer&Marine donne la réplique au JDB de L’Adroit !

C’est le Journal de Bord de l’Adroit qui ouvre les hostilités le 14 septembre, par cet article agrémenté de photos et d’une vidéo.

L'Adroit

L'Adroit

Programmés de longue date et attendus par l’équipage avec impatience, les essais du drone « CAMCOPTER S100 » se sont tenus la semaine passée au large de Lorient. Développé par la société autrichienne  SCHIEBL, ce drone polyvalent est capable de voler selon une mission programmée, sans aucune action de l’opérateur. Ses systèmes de positionnement (inertiel et GPS) garantissent un niveau de navigation précis et une grande stabilité, conditions nécessaires à un poser sur une plateforme à la mer.

Le S100 harponné sur le pont d’envol

Le S100 harponné sur le pont d’envol

Très impressionnant dans sa livrée rouge (réservée aux modèles « d’expérimentation »), le S100 présente les caractéristiques suivantes :

  • Masse maxi au décollage : 200 Kg
  • Masse à vide : 110 Kg
  • Dimensions : 3m de long 1m de haut et 1,2m de large
  • Diamètre du rotor principal : 3,4m
  • Vitesse de pointe : 120 nœuds (env. 220 Km/h)
  • Vitesse de croisière : 55 nœuds (env. 100 Km/h)
  • Endurance : environ 6h

Déjà testé depuis un bâtiment de la Marine Nationale, le S100 a néanmoins été cette semaine, et pour la première fois, mis en œuvre par du personnel marin, finalisant ainsi le processus de formation industriel sur le système.

Entrainements à l’appontage depuis la plateforme hélicoptères

Entrainements à l’appontage depuis la plateforme hélicoptères

Développé pour des opérations à la fois maritimes et terrestres, le S100 a été conçu pour pouvoir transporter différents types de « charges utiles » parmi lesquelles des caméras électro-optiques et infrarouges. Cette fonctionnalité de renvoi d’images vers le bâtiment support a également été testée lors de cette campagne d’essais industriels avec des résultats très probants.

Le S100 en approche (infrarouge)

Le S100 en approche (infrarouge)

Le S100 en « finale » (TV)

Le S100 en « finale » (TV)

Malheureusement reparti vers l’Autriche, le S100 devrait nous revenir d’ici quelques mois et ainsi devenir partie intégrante du « l’équipage » de L’Adroit.

Séance de TAG (Touch and Go) : décollez avec le S100 !

Séance de TAG (Touch and Go) : décollez avec le S100 !

 

Voir la vidéo du Camcopter S-100

Article Extrait des journaux de bord de la Marine – Par Patrouilleur Hauturier L’Adroit le lundi, 14 novembre 2011, 15:23

Et la réplique de Mer&Marine le lendemain:

 

Le drone Camcopter S-100 sur le patrouilleur L’Adroit

Pris en main par la Marine nationale le 21 octobre, L’Adroit, nouveau patrouilleur de la gamme Gowind de DCNS, a réalisé ses premiers essais avec le drone Camcopter S-100 de la société autrichienne Schiebel. Cet UAV (Unmanned Aerial Vehicle), qui s’est présenté dans une livrée rouge – celle des modèles destinés aux expérimentations – a réalisé des appontages et décollages depuis L’Adroit, la semaine dernière, au large de Lorient. Le drone a réalisé une séance de TAG (Touch and Go). Il a aussi, à cette occasion, harponné la grille d’appontage située sur la plateforme hélicoptère du patrouilleur. Cette première campagne à la mer a permis de tester le S-100 sur L’Adroit et d’entrainer les marins français, qui ont mis en œuvre le drone pour la première fois. L’équipe dédiée à l’UAV, comprenant un officier et trois officiers-mariniers, a été préalablement formée en Autriche par Schiebel.

Essais du Camcopter S-100 sur L'Adroit (© : MARINE NATIONALE)

Essais du Camcopter S-100 sur L'Adroit (© : MARINE NATIONALE)

Intégration début 2012

 

Déjà testé en 2008 sur la frégate anti-sous-marine Montcalm, au large de Toulon, le Camcopter S-100, qui a bénéficié depuis d’améliorations, fera partie intégrante des moyens déployés sur L’Adroit, construit sur fonds propres par DCNS et mis à disposition de la marine française jusqu’en 2015. Affichant un poids à vide de 110 kilos et une masse maximale au décollage de 200 kilos, le Camcopter S-100 mesure 3 mètres de long pour 1 mètre de haut, son rotor ayant un diamètre de 3.4 mètres. Capable de voler durant 6 heures environ (sans réservoir supplémentaires et avec une charge utile de 50 kilos), le drone présente une vitesse de croisière de 55 noeuds (environ 100 km/h) et peut atteindre 120 noeuds (environ 220 km/h). « Ce drone polyvalent est capable de voler selon une mission programmée, sans aucune action de l’opérateur. Ses systèmes de positionnement (inertie et GPS) garantissent un niveau de navigation précis et une grande stabilité, conditions nécessaires à un poser sur une plateforme à la mer », explique la Marine nationale.
Pouvant embarquer différents équipements, l’UAV de Schiebel sera d’abord employé, sur L’Adroit, avec des caméras électro-optiques et infrarouges. Des essais ont, d’ailleurs, été menés la semaine dernière au large de Lorient, notamment pour la partie transmission d’images entre le drone et le bâtiment porteur, ce dernier doté d’une antenne spécifique. En dehors de cette capacité initiale, le Camcopter S-100 pourra, ultérieurement, être équipé d’un système d’identification automatique des navires (AIS) ou encore d’un radar, tout en pouvant servir de relais de communication (UHF). A l’issue de ses premiers essais sur L’Adroit, le drone a regagné l’Autriche. Il doit revenir début 2012 pour son intégration finale sur le patrouilleur.

L'Adroit vu par la caméra TV du drone (© : MARINE NATIONALE)

L'Adroit vu par la caméra TV du drone (© : MARINE NATIONALE)

Un équipement mis à disposition

On notera que ce drone ne fait pas l’objet d’une demande spécifique de la Marine nationale. Schiebel est, en effet, l’un des partenaires de DCNS au sein du programme Hermes, qui a conduit à la réalisation de L’Adroit, prototype de la nouvelle gamme des patrouilleurs hauturiers et corvettes de la famille Gowind. Le bâtiment est donc, avant tout, une plateforme d’essais destinée valider à la mer le nouveau concept de DCNS. C’est l’industriel français, à l’issue de négociation avec ses partenaires, qui a choisi les équipements du navire, comme les radars, le drone ou encore les systèmes de communication et les canons à eau. La présence de ces matériels permettra aux différents industriels impliqués de mener des tests et éprouver leurs produits en conditions opérationnelles, tout en se servant de L’Adroit comme vitrine flottante. Quant à la Marine nationale, elle profite du partenariat signé avec DCNS pour avoir, à sa disposition, une nouvelle plateforme, au moment où le nombre de ses patrouilleurs diminue et que les réflexions se poursuivent quant à leur remplacement. Et, bien entendu, ces équipements mis à disposition sur L’Adroit, comme le Camcopter S-100, sont l’occasion de tester de nouveaux matériels. Les marins attendent en tous cas beaucoup de l’utilisation de drones aériens sur leurs bâtiments. Complémentaires des hélicoptères, les UAV doivent permettre d’augmenter significativement les capacités des navires, en servant de senseurs déportés, avec un coût d’utilisation et d’exploitation bien moindre que celui d’un hélicoptère. Ces derniers verront donc leur potentiel économisé sur certaines missions, qui peuvent être confiées aux UAV.

Les projets de la marine en matière de drones

Alors que la marine française pourrait être dotée rapidement de drones légers, notamment pour appuyer les opérations de lutte contre la piraterie ou les trafics illicites, l’acquisition d’UAV multi-capteurs à voilure tournante est planifiée dans le cadre du programme SDAM (système de drone aérien pour la marine), préparé conjointement avec l’armée de Terre, qui planche sur son futur système de drone tactique (SDT). Dans le cadre des travaux de levée de risques de ces futurs programmes, DCNS et Thales mènent actuellement l’étude D2AD (Démonstration technologique d’un système d’appontage et d’atterrissage pour drones) avec un engin de 2 tonnes, en l’occurrence l’H-6U Little Bird de l’Américain Boeing. Après une campagne au sol menée aux Etats-Unis sur une plateforme mobile (une remorque dotée d’une aire d’atterrissage), des essais en mer, sur une frégate, sont prévus l’an prochain. Les premiers SDAM pourraient, selon les prévisions, être livrés en 2019.

L-H-6U Little Bird (© : BOEING)

L-H-6U Little Bird (© : BOEING)

Extrait de Mer&Marine du 15 novembre 2011

 

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BPC russes: un premier acompte a été versé

Le Dixmude sous le pont de Saint Nazaire

Le Dixmude sous le pont de Saint Nazaire

Nouvel acte concret autour du contrat de construction de deux BPC (porte-hélicoptères) entre la Russie et DCNS/STX. Selon André Trillard, sénateur, un acompte vient d’être versé. Le chantier naval nazairien qui a déjà entamé la phase active de ces navires, notamment au niveau des études, va pouvoir poursuivre ses travaux. La découpe de la première tôle est programmée pour le mois de janvier.

Extrait de Ouest-France le 22 novembre 2011

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DCNS : le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit quitte Lorient pour Toulon

Dix-huit mois après le lancement de sa construction, l’OPV Gowind L’Adroit, patrouilleur hauturier destiné à des missions de sauvegarde maritime, quitte le centre DCNS de Lorient où il a été construit pour gagner Toulon, son port d’attache. Doté d’un nombre important d’innovations, le navire, construit sur fonds propres par DCNS et mis à disposition de la Marine nationale pour 3 ans, va démontrer dans les prochains mois l’étendue de ses qualités.

Symbole de l’ambition de croissance de DCNS sur les marchés des navires militaires de petits et moyens tonnages, l’OPV Gowind L’Adroit quitte Lorient ce samedi 19 novembre pour rejoindre le port militaire de Toulon qu’il ralliera en fin de semaine prochaine.

« Ce départ signe la fin de la construction de L’Adroit à Lorient. En dix-huit mois, les 100 collaborateurs du programme ont relevé le défi industriel qui consistait à construire un navire innovant embarquant les technologies les plus abouties », souligne Marc Maynard, directeur du programme OPV Gowind L’Adroit. « Nous sommes certains que la Marine nationale démontrera ses atouts, ce qui permettra de promouvoir à l’international la pertinence et la valeur des navires de la gamme Gowind

Au cours de ces trois prochaines années, la Marine nationale va éprouver le navire, conçu pour assurer des missions de sécurité maritime actuelles et émergentes : surveillance des pêches, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage en mer.

Fort de deux équipages évoluant en alternance tous les 4 mois, L’Adroit aura une grande disponibilité à la mer, avec 220 jours passés en opérations par an.

L’OPV Gowind L’Adroit, un navire innovant

Mesurant 87 mètres, le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit a une autonomie de 8 000 milles nautiques. Il peut rester plus de 3 semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un hélicoptère et des drones. Il ne requiert qu’un équipage réduit de 30 personnes et peut transporter en plus une trentaine de passagers.

Les navires de la famille Gowind présentent d’importantes innovations au service des marines, des commandos et des gardes-côtes : la visibilité sur 360° depuis la passerelle, une mâture unique pour une couverture radar à 360°, la mise en œuvre discrète et en sécurité en moins de 5 minutes d’embarcations rapides, l’exploitation de drones aériens et de surface…

Cette gamme de navires Gowind bénéficie également de l’expertise de DCNS dans les systèmes d’information et de commandement. Les bâtiments de la gamme Gowind permettent ainsi une surveillance étendue de l’espace maritime et la détection automatique de comportements suspects. Celle-ci est réalisée grâce à la mise en réseau des communications entre les navires présents sur la zone et les centres à terre.

L'Adroit devant Larmor Plage

L'Adroit devant Larmor Plage

Extrait du communiqué de presse DCNS du 21 novembre 2011

 

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L’Adroit a quitté Lorient pour rejoindre Toulon

PH L'Adroit

PH L'Adroit

Il a salué une dernière fois sa ville natale, la rade de Lorient et le clocher de Larmor-Plage. Le patrouilleur L’Adroit a quitté samedi Lorient pour rejoindre Toulon, son port d’attache. Il devrait rejoindre son quai méditerranéen dans la journée de vendredi.
Commandé par le capitaine de frégate Loïc Guyot, à la tête d’un équipage de 32 hommes, le nouveau patrouilleur français, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès, a été mis à disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. Après son arrivée à Toulon et une période de prise en main et d’entrainement, L’Adroit effectuera l’an prochain des missions au profit de d’Action de l’Etat en Mer en Méditerranée (surveillance maritime, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…). Un déploiement au large des côtes africaines est également envisagé. Puis, en 2013, L’Adroit devrait être envoyé en océan Indien, où il participera notamment à la lutte contre la piraterie.
Prototype de la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers (Offshore Patrol Vessel – OPV) et corvettes de la gamme Gowind, conçue par DCNS, L’Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d’un peu plus de 1400 tonnes. Pouvant embarquer 27 passagers (dont des commandos), il pourra mettre en oeuvre deux embarcations rapides par le tableau arrière, ainsi qu’un hélicoptère (plateforme pour un appareil de 10 tonnes et abri pouvant accueillir une machine de 5 tonnes) et un drone aérien Camcopter S-100.

Extrait de Mer&Marine 21 novembre 2011

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Patrouilleur Hauturier L’Adroit : Partenariat Gagnant

A la Une de Cols Bleus N°2980 du 5 novembre 2011

 

Cols bleus n°2980

Cols bleus n°2980

Extrait de l’Editorial de la rédaction:

L’arrivée d’un nouveau bâtiment est toujours un moment important.

La mise à disposition de la Marine du patrouilleur L’Adroit par la société DCNS est cependant une situation très nouvelle puisqu’il s’agit d’un accord inédit et exceptionnel de mise à disposition gracieuse.

Le constructeur naval a en effet conçu et réalisé le bateau sur ses fonds propres. Maintenant, pour l’éprouver à la mer, il le met pendant trois ans à disposition de la Marine qui fournira l’équipage et pourra l’utiliser pour des missions opérationnelles. Cette période permettra ainsi de valider les concepts retenus en vue de convaincre les futurs acheteurs. Nous vous proposons de découvrir ce nouveau venu au sein de notre flotte.

 


L'Adroit

L'Adroit

Ce qui frappe d’abord, c’est sa silhouette.

 

 

Pour un bateau de guerre de 87 mètres, c’est-à-dire approximativement de la taille d’un aviso A69, sa hauteur et sa largeur surprennent. L’Adroit est en effet un bateau novateur à plus d’un titre.

Le 21 octobre la Marine a pris en charge ce nouveau patrouilleur. Les termes utilisés sont d’importance.

Le bateau n’a pas été « livré » à la Marine par son constructeur et cette cérémonie ne célébrait pas son « admission au service actif » (cette dernière devrait avoir lieu début 2012). Très exactement, DCNS, le constructeur, mettait à la disposition de la Marine le nouveau patrouilleur. Pendant trois ans, la Marine, qui l’armera en fournissant l’équipage, pourra l’utiliser pour des missions opérationnelles. Comme ce patrouilleur a été conçu pour l’exportation, la Marine devra aussi, pendant la même période, mener, en collaboration avec DCNS, des activités à vocation plus commerciales. Certaines escales ont été spécialement programmées dans ce but.

Le nouveau bateau est un patrouilleur de haute mer (PHM ou « offshore patrol vessel » en anglais) conçu pour l’action de l’État en mer (surveillance maritime, police des pêches, lutte contre les trafics).

Il répond au besoin de nombreuses marines contraintes aujourd’hui d’utiliser des frégates – par nature fortement armées – pour affronter les gofast des narcotrafiquants et autres skiffs de pirates.

L’Adroit est donc un navire directement conçu pour ces missions. Navire d’un gabarit assez modeste et légèrement armé, il ne remplace cependant pas les frégates dans leurs missions de bâtiment de combat. À l’évidence, L’Adroit a vocation à combler un manque dans les moyens capacitaires des marines modernes.

DCNS et la Marine ont maintenant trois ans pour éprouver le bateau à la mer ce qui aidera l’industriel à convaincre d’éventuels acheteurs. Son commandant en second nous explique comment il envisage cette période.

 

NOTA BENE

L’Adroit a été construit selon des normes civiles. Pendant sa construction et ses 1ers essais, il s’appelait Hermès c’est donc sous ce nom qu’il apparaît sur les photos de cet article.


L’ADROIT, UN PATROUILLEUR DE NOUVELLE GÉNÉRATION

 

Il n’aura fallu que quinze petits mois entre la découpe de la première tôle et la première sortie à la mer de L’Adroit. Rien de moins qu’une prouesse technique, en regard des délais ordinaires. Sa conception et sa construction ont été financées sur fonds propres par le maître d’oeuvre DCNS : un défi industriel, qui, s’il était déjà éprouvé dans l’automobile et l’aéronautique civile, n’avait encore jamais été tenté dans le monde des bateaux de guerre. Ce fut le projet « Hermès ». Un partenariat gagnant-gagnant mené en cohérence avec la DGA au titre de son expertise technique.

Il bat aujourd’hui pavillon tricolore, pour trois ans, sous le nom L’Adroit. Charge à la Marine nationale d’en éprouver le potentiel en haute mer, offrant au passage un label d’exception à son constructeur : la certification « Sea Proven » (éprouvé à la mer) par une marine de premier ordre, l’argument capable d’ouvrir au premier-né de la dynastie Gowind les clés du succès à l’export. Dans un souci de maîtrise des coûts, la longue coque effilée de L’Adroit a été construite aux normes civiles. La formule n’a rien de nouveau, elle a déjà fait ses preuves pour les frégates de surveillance et les bâtiments de projection et de commandement (BPC). En revanche, c’est la pre mière fois que DCNS troque les traditionnels ailerons stabilisateurs pour le système américain « Flume ». Un dispositif sommaire, fait de cuves longitudinales remplies d’eau, permettant – selon le constructeur – de réduire de moitié les effets de roulis. Plus surprenant encore pour cet équipage de la Marine qui vient de prendre possession du navire : le très haut degré d’automatisation. À titre d’exemple, la navigation courante ne nécessite que trois à quatre personnes de quart. Conséquence logique, il n’y aura à bord que 32 marins (6 officiers, 20 officiers mariniers et 6 quartiers-maîtres et matelots). Pour un bâtiment de même tonnage, tel un Aviso, quelque 90 hommes sont nécessaires à la manoeuvre… « Nous avons certes beaucoup plus de place, mais il nous faudra gagner en polyvalence et en responsabilités, explique avec lucidité un second maître. Par exemple, j’exercerai non seulement ma spécialité de détecteur, mais je serai aussi appelé auprès des artilleurs pour mettre en oeuvre l’armement, ou auprès des boscos pour la mise à l’eau des embarcations de commandos. »

Une vision panoramique

Autre nouveauté, et non des moindres, L’Adroit est le tout premier bâtiment français doté d’un mât unique.

Construit à Lorient par DCNS, cette mâture abrite en un seul ensemble les deux radars Scanter du danois Terma (surveillance de l’environnement surface/aérien, et aide à l’appontage des hélicoptères), l’optronique EOMS/NG de Sagem (conduite de tir contre les menaces surface/aériennes de jour comme de nuit), ainsi que les systèmes Vigile et Altesse fournis par Thales (détection et identification des émissions radar et radio). L’avantage d’une mâture unique est d’offrir une vision panoramique sans l’angle mort habituellement causé par un autre mât. « Ce concept permet d’obtenir une vision tous azimuts, à 360 degrés, non seulement pour les systèmes de  détection mais également pour l’équipage, ce qui est notamment crucial pour contrer les menaces asymétriques », relève un responsable des projets de mâture unique chez DCNS.

Dès la phase d’études, en effet, le constructeur a pris en compte la nécessité vitale de protéger le bâtiment contre les menaces asymétriques, par exemple l’attaque par une embarcation suicide bourrée d’explosifs.

C’est ainsi qu’est née la passerelle panoramique, permettant aux marins de surveiller leur environnement à 360 degrés, à la vue ou par détection électronique.

L’ensemble des informations des équipements de veille et d’identification est fusionné par le système de lutte Polaris pour offrir une situation tactique instantanée de la zone d’action qui, le cas échéant, peut engager une embarcation hostile à l’aide de l’artillerie embarquée. Le Polaris est en sus totalement interopérable avec une force multinationale via la liaison de données L11. C’est la première fois qu’un patrouilleur est pourvu d’un système de combat, mais il est intéressant de noter que L’Adroit ne dispose pas d’un central opérations (CO) à proprement parler. C’est là l’une des principales différences avec les usages en vigueur sur les bateaux militaires, où le CO est traditionnellement un local à part entière. Sur L’Adroit, les consoles dévolues à la conduite des opérations cohabitent avec la timonerie et le PC Aviation. « Cela permet de tout regrouper en passerelle, où le chef de quart est directement en prise avec la navigation et les fonctions tactiques », détaille un ingénieur de DCNS. Un mélange des genres auquel devront s’accoutumer les marins. « Cette configuration permet en effet de centraliser toutes les décisions névralgiques, mais il va falloir une discipline de communication beaucoup plus grande pour éviter le brouhaha, prévient un officier. Il faut quand même noter qu’il y a clairement des idées très innovantes qui devraient avoir des répercussions sur le fonctionnement du bateau. »

Question armement, L’Adroit n’est pour l’heure pourvu que d’une artillerie légère. En attendant la décision de le doter du canon télé-opéré Narwhal de Nexter, un canon manuel de 20 mm sera installé à l’avant, ainsi que deux mitrailleuses de 12,7 mm sur la passerelle couvrant chaque flanc du navire (le dispositif pouvant être renforcé avec des mitrailleuses de calibre 7,62 mm). D’autres moyens non létaux complètent l’arsenal d’autodéfense, tels des canons à eau et à ultrasons. La coque des Gowind est toutefois conçue pour accueillir des moyens de combat bien plus importants.

À la demande de l’acquéreur, une tourelle de 76 mm, des lance-leurres et des missiles Exocet peuvent être montés en plage avant.

L’Adroit possède un atout génétique, imaginé depuis l’origine : la capacité de se muer en une base flottante pour forces spéciales. Tout est prévu à l’arrière du navire pour accueillir un détachement de 27 commandos en armes : couchages, salle pour la préparation des missions, locaux pour stocker le matériel, vestiaires et douches. Les unités d’élite peuvent être mises à l’eau par le tableau arrière, en cinq minutes, via deux longues rampes de 9 mètres (notamment compatibles avec les nouvelles embarcations semirigides Ecume). Un commando pourra aussi être déployé par la voie des airs, puisque L’Adroit est doté d’une plate-forme pour hélicoptères de la classe 10 tonnes de type Caïman (son abri ne pourra toutefois loger qu’un hélicoptère de la classe 5 tonnes, type Panther). En plus de son hélicoptère, L’Adroit a pour vocation d’être le premier véritable banc d’essai de la Marine, pour l’expérimentation des drones aériens embarqués. L’amiral Forissier, lorsqu’il était chef d’état-major de la Marine, n’en faisait pas mystère : « La Marine explorera le champ opérationnel le plus vaste possible avec L’Adroit, y compris dans des domaines auxquels on ne pense pas aujourd’hui… »

ASP FLORIAN MARTIN

 

Cobaye » d’un bâtiment construit dans le temps record d’un an et demi ; représentant de commerce de DCNS ; essai d’un bâtiment novateur,

précurseur d’un nouveau type de bâtiments ? C’est un peu cette expérience multiple que va vivre dans les trois prochaines années l’équipage de L’Adroit.

Le capitaine de frégate Loïc Guyot est depuis le 21 octobre à la tête d’un équipage de 32 hommes. Il vient de prendre le commandement de ce laboratoire opérationnel, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès et mis à disposition de la Marine nationale pour trois ans. Son second est le capitaine de frégate Luc Regnier. Ce dernier nous donne ses premières impressions sur ce bateau et comment sont envisagées les trois prochaines années.

Laboratoire opérationnel

Le commandant et son équipage auront pour mission d’éprouver le navire et l’ensemble de ses capacités opérationnelles. L’Adroit est en effet un laboratoire d’idées, dans l’esprit gagnant-gagnant. Différents industriels ont d’ailleurs retenu l’idée de DCNS de mettre à disposition de la Marine leurs innovations, comme Thales ou Sagem. Ils peuvent ainsi tester certains de leurs produits, grandeur nature, dans ce laboratoire opérationnel.

« C’est un super bateau, plein d’innovations. C’est un bâtiment à fort potentiel. Le but est d’aller au bout de ces innovations. Notre travail réside essentiellement dans l’expérimentation et la finition. L’export se nourrira de notre retour d’expérience. C’est exactement ce que recherche l’industriel : l’obtention du label “Sea Proven” . Nous sommes missionnés pour en faire un bateau qui marche bien », commente enthousiaste le CF Luc Regnier.

Les cahiers des charges de la Marine et de DCNS sont d’ailleurs complémentaires. « En ce qui concerne la Marine, le retour d’expérience de L’Adroit nous aidera à mieux définir nos besoins sur le patrouilleur de haute mer dans le cadre du programme Batsimar. Le but est d’en faire un laboratoire multi-opérationnel efficace, tant pour notre propre retour d’expérience que pour favoriser l’export au profit de l’industriel », résume le commandant en second.

Plate-forme hélico, expérimentations comme la projection de drones aériens ou de surface, mises en oeuvre des embarcations des commandos, maintenance… les expériences ne vont pas manquer dans les semaines à venir pour l’équipage. « Le but est d’effectuer le tour des missions et voir comment l’ensemble fonctionne, comment l’équipage doit être renforcé ou non pour effectuer telle ou telle mission. » La modularité du patrouilleur, selon la nature des missions à conduire, autorise la présence à bord de 59 marins, avec trois semaines d’autonomie. Mais le retour d’expérience ne se trouve pas uniquement dans la projection de puissance. « Nous sommes chargés de mettre le bâtiment à l’épreuve. Cela commence par les petites choses qui rendent la vie simple à bord pour un équipage : aménagement intérieur, manoeuvre, bureaux… », précise le CF Regnier.

Un équipage corsaire

Une première équipe de deux officiers et quatre officiers mariniers supérieurs était en place depuis le mois de mai pour préparer l’accueil de l’équipage, vérifier le caractère fonctionnel du bâtiment et commencer à établir la liste des éventuelles modifications.

Le 5 septembre, l’équipage complet était en place. Tous volontaires pour cette expérience unique, les 32 marins jouent le jeu avec passion. « Fin du chantier, premiers jours de mer, tout se déroule vite et en même temps sur plusieurs plans dans un “petit” programme de ce type. C’est génial, tout le monde est motivé. On s’entraîne tout en apprenant et l’équipage réagit très bien. D’un point de vue humain, il faut un équipage réactif, polyvalent, prêt à apprendre rapidement.

C’est un petit équipage corsaire. Du commandant au matelot, tout le monde met la main à la pâte. Chacun est spécialiste de son domaine, mais donne en même temps un coup de main aux autres, résume le commandant en second. Côté maintenance, on devrait savoir faire avec un équipage à 32 marins, car il s’agit d’un bâtiment simple et moderne. D’autant plus que nous avons reçu une formation spécifique à quai. »

Retours d’expériences

Pour le commandant en second de L’Adroit, la nouveauté réside aussi dans le fait que la Marine n’est pas dans le cadre d’un contrat classique. « Contrairement aux bâtiments qui font l’objet d’une commande, nous recevons le bateau tel quel, mais nous ne disposons pas de leviers contractuels. Notre rôle est de tirer certains enseignements pratiques dans l’utilisation du bateau. Pour DCNS, tout résidera dans la capacité à s’adapter à ses clients. Au long des trois années de mise à l’épreuve du bâtiment par la Marine, une réunion se tiendra tous les six mois afin d’analyser les besoins de chacun des acteurs et faire remonter de manière plus formelle les retours  d’expérience.

La convention laisse beaucoup de liberté d’échange et de souplesse », souligne le CF Regnier.

Le programme du patrouilleur de haute mer est dense, en rapport avec ces retours d’expérience attendus : au menu, deux semaines d’essais de drones en mer par les industriels, avec une équipe de renforts dédiée. Mi-novembre : fin de la vérification des caractéristiques militaires. Transit vers Toulon fin novembre, puis mise en condition opérationnelle (MECO) et admission au service actif (ASA) en début d’année. Si tout se passe comme prévu, le début de l’année 2012 marquera les premières patrouilles de surveillance maritime en Méditerranée.

PROPOS RECUEILLIS PAR LV COLLOMBAN ERRARD

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Quand la marine française donne son expertise à l’industrie (Extrait JT TF1)

…et quand Claire Chazal nous raconte L’Adroit au cours du JT du 123 novembre sur TF1. Elle réussit ce tour de force sans prononcer le nom de DCNS.

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France to Deliver 20% Equipment for Second Two Russian Mistrals

Helicopter-carrier Mistral

Helicopter-carrier Mistral

France will deliver about 20% of equipment for the second two Mistral-class ships with direct involvement of Rosoboronexport, the rest 80% will be produced in Russia, told Director General of JSC Rosoboronexport Anatoly Isaikin in the interview to Kommersant published on Friday.

The EUR 1.2-bln contract for construction of two French Mistral-class assault landing ships for Russian Navy was signed in June 2011. The first helicopter carrier will be constructed in France in 2014, the second one – in 2015, third and fourth ones will be built in Russia.

« Rosoboronexport will take part in this contract [second two Mistrals for Russian Navy] only in a part related to delivery of import equipment. In percentage terms, French shipyards will produce 20%, and 80% will be manufactured by USC [United Shipbuilding Corporation] », Isaikin said.

According to him, those 20% will be regarded as import of services and equipment, and that is just what Rosoboronexport will do in the second part of the contract [third and fourth ships].

Isaikin reminded that after commissioning of two first Mistrals into Russian Navy defense ministry would receive French technologies including those for construction of Mistral carriers. So, Russian military will have to negotiate with USC on procurement of second two ships then. After that, it will be a contract for building ships but not exporting them from abroad, explained the head of Rosoboronexport.

Displacement of multipurpose assault landing ship Mistral is 21,000 tons; overall length is 210 meters; speed is over 18 knots; fuel range is up to 20,000 miles; crew is 160 men plus 450 marines if needed; air wing includes 16 helicopters including six placed on the flight deck. According to Russian Navy’s plans, each Mistral-class ship will carry eight Ka-52K and eight Ka-29 helicopters on board.

From RIA Novosti 23.09.2011

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The Strategic Implications of the Franco-Russian Mistral Deal

Russia has signed a landmark weapons deal with France for the purchase of two Mistral class amphibious assault ships. The ships will strengthen the Russian Navy’s capabilities for power projection.

Their purchase underlines Russia’s intention to give flesh to its Maritime Doctrine adopted in July 2001, which, inter alia, specifies among Russian national interests “guaranteeing the sovereign rights and jurisdiction of the Russian Federation in its exclusive economic zone and continental shelf”.

This is also the first major weapons system that Russia has imported from any country after the Second World War and that too from a major NATO member, which is an indication of the gradual rapprochement between the two erstwhile foes.

This Issue Brief outlines the strategic implications of the path-breaking agreement, including for NATO solidarity, looks at Russia’s ageing military industrial complex and foreign military collaboration and analyzes the capabilities which the Russian navy will now possess on account of the Mistrals.

Click here for the full report (11 pages in PDF format) on the Institute for Defence Studies & Analysis website or dowload it here The Strategic Implications of the Franco-Russian Mistral Deal

 

Extrait de Defense &Aerospace.com

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Le patrouilleur DCNS de Lorient passe sous pavillon Marine nationale

Revue de presse suite au transfert de l’Adroit à la Marine nationale.
Premier équipage de L'Adroit

Premier équipage de L'Adroit

Ce vendredi matin, le patrouilleur de 87 m, construit à Lorient par DCNS, en moins de deux ans, sur ses fonds propres va officiellement passer sous pavillon Marine nationale.
Il a été baptisé L’Adroit. La cérémonie sera présidée par Bernard Huet, directeur général adjoint de DCNS et l’amiral Xavier Magne, commandant la force d’action navale.
Ce navire, doté de toutes les innovations technologiques est dédié à la lutte contre les narcotrafics, l’immigration clandestine, la surveillance des pêches. Il est prêté à la Marine nationale pendant trois ans. Sous le commandement du capitaine de frégate Loïc Guyot, il sillonnera toutes les mers du monde.
Il doit quitter Lorient fin novembre, direction Toulon.
Début 2012, il ira renforcer les forces navales en présence, dans le bassin méditerranéen.
Extrait de Ouest-France 20-10-2011
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La Royale locataire de l’Adroit à partir de vendredi

La Marine locataire d’un bateau, un patrouilleur de haute mer de 87m de long!, c’est inédit. Vendredi, à Lorient, DCNS confiera à la Marine nationale un OPV (Ocean patrol Vessel) rebaptisé L’Adroit. Un « prêt » pour éprouver les performances du navire et favoriser les ventes à l’étranger.
L’Adroit a été construit par DCNS sur ses propres fonds, sans avoir reçu de commande. Le constructeur le met à la disposition de la Marine pendant trois ans, une opération sans précédent en Europe. DCNS s’est lancé dans cette construction pour « conquérir de nouveaux marchés » à l’exportation.
Le constructeur français a déjà proposé son OPV à l’Afrique du sud, qui a lancé un appel d’offres international pour l’acquisition de trois patrouilleurs (voir mes posts du 27 juillet et du 6 septembre). Il a également des prospects en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie (Malaisie).
Extrait du blog Lignes de Défense – 20-10-2011
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L’Adroit. La Marine prend les commandes

 Loïc Guyot commandant de l' OPV Gowind "Adroit"

Loïc Guyot commandant de l' OPV Gowind "Adroit"

L’Adroit? Un défi technologique à 30M€. Le premier bâtiment de la famille de l’OPV Gowind passe, ce matin, sous commandement de la Marine nationale pour trois ans. Une révolution pour DCNS qui s’attaque au marché de la sécurité en mer.
Avant même la validation en mer de ses potentialités par la Marine nationale, l’OPV Gowind peut déjà revendiquer un fait d’arme. Celui d’un temps de construction record. Moins de 18mois entre la découpe de sa première tôle et sa mise à disposition, c’est du jamais vu dans l’histoire industrielle de DCNS. Et encore moins pour un prototype. La singularité de L’Adroit (87m) ne s’arrête pas là. Ce défi a été réalisé sur fonds propres. Une révolution pour le constructeur naval qui s’attaque au marché de la sécurité maritime avec de solides ambitions.
Doubler le chiffre d’affaires de DCNS
En se positionnant sur les navires de moyen tonnage, DCNS table sur un doublement de son chiffre d’affaires dans les dix années à venir. «Cette nouvelle gamme de patrouilleur hauturier et de corvettea été pensée pour relever ce défi», explique Yannick Bian, l’architecte qui a embarqué dans l’aventure 32 sociétés dont 17 bretonnes. Ce navire est surtout «un condensé d’innovations». Les drones aériens et de surface sont sans conteste l’une des technologies les plus spectaculaires. «La mise à l’eau rapide des embarcations par l’arrière n’est pas mal non plus», soulignait, hier, le commandant Loïc Guyot, en terrain de reconnaissance. Durant les trois prochaines années, le capitaine de frégate et son équipage auront pour mission d’éprouver le navire et l’ensemble de son arsenal. «On vise le label Sea Prouven», annonce DCNS qui compte sur la Marine nationale pour valider les solutions innovantes. Et vanter ses performances auprès de futurs acquéreurs.
La Marine nationale en VRP
«C’est l’une de nos missions avec DCNS», reconnaît le commandant qui se pliera au rôle de VRP lors des escales sur toutes les mers du monde. Ce statut de porte-drapeau de la famille des OPV Gowind se gagnera au préalable en mer. La Marine nationale ne lui donnera ses galons qu’après de solides expérimentations en condition opérationnelle. «Nous l’utiliserons pour nos missions régaliennes de surveillance des zones de pêche, mais également de lutte contre le narcotrafic et l’immigration clandestine». Pour la piraterie, le commandant réserve sa réponse. «Nous verrons bien si le navire est dimensionné pour cette mission. Habituellement, il faut un détachement d’hélicoptères et le soutien de commandos». Pas question donc de signer un chèque en blanc à DCNS alors que la Marine nationale s’apprête à remplacer sa flotte de patrouilleurs et d’avisos.
Un équipement de tout premier plan
L’équipage sera réduit à 32 personnes, le tiers de celui d’un aviso. «Tous les marins embarqués se sont portés volontaires», dit le commandant qui a constaté beaucoup d’enthousiasme autour de cette mission. Au total, deux équipages se relaieront pour «assurer son maintien en condition opérationnelle en mer au moins 250 jours par an». DCNS mise beaucoup sur les innovations. «Tout a été pensé pour gagner en efficacité», constate le commandant. «Le mât intégré, la protection des radars à l’abri de l’atmosphère saline et du vent, la passerelle à 360º, le recueil des informations par les drones. C’est un équipement de premier plan». Durant les trois années, les retours d’expérience seront «continuels», indique DCNS qui se dit prêt à développer ce navire de manière industrielle. «C’est un bâtiment clé en main qui peut être adapté selon les demandes locales».
Les premiers essais en Méditerranée
La première étape se déroule ce matin avec la prise de commandement par la Marine nationale, en présence de Bernard Huet, directeur général adjoint de DCNS et du vice-amiral Xavier Magne, commandant de la force d’action navale. L’Adroit quittera bientôt Lorient pour rejoindre Toulon, son nouveau port d’attache, fin novembre, où auront lieu les premiers essais en Méditerranée.
Régis Nescop – Le Télégramme – 21-10-2011
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DCNS met le patrouilleur L’Adroit à disposition de la Marine nationale

C’est aujourd’hui que se déroule, à Lorient, la prise de commandement du patrouilleur L’Adroit. Le capitaine de frégate Loïc Guyot, à la tête d’un équipage de 32 hommes, prend en charge le nouveau patrouilleur français, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès et mis disposition de la Marine nationale durant trois ans. Le bâtiment, qui s’appellait Hermès jusqu’à son transfert aux militaires, devrait quitter Lorient, où il a été construit, le 19 novembre, pour rejoindre la base navale de Toulon une semaine plus tard. De là, les marins, après la période de prise en main et d’entrainement, effectueront l’an prochain des missions au profit de d’Action de l’Etat en Mer (AEM) en Méditerranée (surveillance maritime, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…) Une fois le patrouilleur bien rôdé, un déploiement au large des côtes africaines est envisagé. Puis, en 2013, L’Adroit devrait également être envoyé en océan Indien, où il participera notamment à la lutte contre la piraterie.
Prototype de la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers (Offshore Patrol Vessel – OPV) et corvettes de la gamme Gowind, conçue par DCNS, L’Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d’un peu plus de 1400 tonnes. Pouvant embarquer 27 passagers (dont des commandos), il pourra mettre en oeuvre deux embarcations rapides par le tableau arrière, ainsi qu’un hélicoptère (plateforme pour un appareil de 10 tonnes et abri pouvant accueillir une machine de 5 tonnes) et un drone aérien Camcopter S-100. Le premier appontage de cet engin est prévu début novembre pour un déploiement opérationnel espéré dès le mois de janvier. Les qualifications avec les hélicoptères devraient, quant à elles, être menées fin novembre/début décembre.
A noter que lors de la cérémonie de prise de commandement, le président de l’Association des anciens élèves de l’Ecole navale remettra au commandant de L’Adroit un dossier historique sur les six bâtiments qui ont porté ce nom et un exemplaire des mémoires du commandant du torpilleur éponyme, coulé par des bombes allemandes lors de l’évacuation de Dunkerque, le 21 mai 1940.
Extrait de Mer&Marine – 21-10-2011
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Reportage Audio RFI : transfert de L’Adroit à la Marine

Patrouilleur Hermes

Patrouilleur Hermes

C’est une première, cette semaine, le constructeur de navire de guerre DCNS a confié à la marine française son dernier né, le patrouilleur de haute-mer (Oversea Patrol Vessel) Hermès…
Un navire conçu en moins de deux ans…
Les marins français sont maintenant chargés d’évaluer ce bateau, et aussi d’en faire la publicité à l’étranger !
Reportage audio par Olivier Fourt RFI – dimanche 23 octobre 2011

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Mise à disposition et prise de commandement de L’Adroit

Le VAE Xavier Magne officialise la prise de commandement du CF Loïc Guyot

Le VAE Xavier Magne officialise la prise de commandement du CF Loïc Guyot

Vendredi 21 octobre 2011 à 11h30, au cours d’une cérémonie à Lorient, DCNS a mis officiellement à disposition de la Marine nationale, le patrouilleur hauturier L’Adroit.
Le vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’Action Navale, représentant le chef d’Etat-major de la Marine, a ensuite présidé la première cérémonie des couleurs. Il a ensuite fait reconnaître le capitaine de frégate Loïc Guyot comme commandant du navire.
Prévue par une convention signée en octobre 2010 lors du salon Euronaval, la mise à disposition de cet outil industriel est un partenariat «gagnant-gagnant»:
– La Marine met en œuvre ce navire, acquiert l’expérience opérationnelle à la mer sur ce type de bâtiment et développe une capacité d’expérimentation de différents systèmes (optronique, communications, drones, etc.).
– DCNS, qui a développé ce bâtiment sur ses fonds propres et qui en reste propriétaire bénéfice du retour d’expérience d’une marine de haut rang ainsi que du label « sea proven » pour ce navire à l’exportation.
Ce bâtiment, né d’une proposition de DCNS, est mis à disposition de la Marine pour 3 ans et sera employé dans le cadre régulier de ses missions de sauvegarde maritime (secours en mer, lutte contre l’immigration clandestine, police des pêches, lutte contre les pollutions, lutte contre le narcotrafic, surveillance maritime).

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Les grandes dates du bâtiment :
  • 7 mai 2010 : découpe de la première tôle
  • 18 mai 2011 : mise à l’eau (équipage civil avec quelques marins en appui)
  • 27 juillet 2011 : premiers essais à la mer
  • 5 sept 2011 : constitution d’un équipage Marine
  • 21 oct 2011 : prise en charge par la Marine et mise en condition initiale (MECI)
  • Fin oct : Début de la vérification des caractéristiques militaires (VCM)
Caractéristiques :
  • Déplacement : 1 500 tonnes
  • Taille : 87 m x 11,7 m
  • Autonomie : 8 000 Nq
  • Vitesse : 21 nœudsCapacités : abri hélicoptère pour HLO 5 tonnes (Dauphin / Panther)
  • Équipage : 32 personnes (avec capacité d’accueil de 27 passagers). Dès avril 2012, le bâtiment fonctionnera avec 2 équipages (relève tous les 4 mois).
  • Armement : 1 canon de 20 mm, 2 mitrailleuses de 12.7mm, canons à eau.

Extrait de l’article du 21/10/2011 15:22 sur le site de la Marine nationale.
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DCNS : le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit mis à la disposition de la Marine nationale

Remise de L'Adroit à la Marine

Remise de L'Adroit à la Marine

L’Adroit a été officiellement mis à disposition de la Marine nationale, ce 21 octobre, lors d’une cérémonie en présence du Vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’Action Navale. Le Capitaine de frégate Loïc Guyot a pris commandement du navire. Ce dernier demeure la propriété de DCNS.

« L’OPV Gowind L’Adroit reflète les ambitions de croissance de DCNS à l’international sur les marchés des navires militaires de petits et moyens tonnages», souligne Pascal Le Roy, directeur du centre DCNS de Lorient.

« Face à la multiplication des menaces en mer, DCNS apporte une réponse innovante aux besoins de sécurité maritime. En nous accordant sa confiance, la Marine nationale va permettre de révéler les atouts de ce navire. Cette coopération va également contribuer à promouvoir à l’international la pertinence et la valeur opérationnelle des navires de la gamme Gowind

Au cours de ces trois prochaines années, la Marine nationale va donc éprouver le navire qui dispose des technologies les plus abouties : drone aérien, rampes de lancement d’embarcations commandos, passerelle et mature à 360°, téléconférence, canons à son, etc.

Ces systèmes permettent d’assurer des missions actuelles et émergentes : surveillance des pêches, lutte contre la piraterie, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage, sécurité maritime.

Pascal Leroy (directeur du site DCNS de Lorient) transfère L'Adroit au VAE Xavier Magne

Pascal Leroy (directeur du site DCNS de Lorient) transfère L'Adroit au VAE Xavier Magne

Extrait du site DCNS.

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