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Ventes de Mistral : négociations dans l’impasse entre Paris et Moscou

Les négociations entre la France et la Russie concernant la vente de navires de guerre français de type Mistral sont dans l’impasse, en raison principalement d’un différend sur le prix de vente, a rapporté jeudi le quotidien russe Kommersant, citant des membres d’une délégation russe qui s’est rendue la semaine dernière à Paris pour évoquer ces questions. Selon le journal, la Russie serait prête à payer jusqu’à 980 millions d’euros pour deux Mistral, alors que la France table sur un prix minimum de 1,15 milliard d’euros.

Fin janvier, la France et la Russie ont signé à Saint-Nazaire un accord, très controversé, qui prévoit la fabrication de quatre navires de guerre français de type Mistral pour la marine russe, deux produits majoritairement en France et deux en Russie. Un précédent accord franco-russe, fin décembre, prévoyait la fabrication de deux bâtiments de projection et de commandement de type Mistral aux chantiers STX à Saint-Nazaire. Les deux autres exemplaires n’étaient qu’en option. Le montant de l’opération n’avait pas été communiqué, mais le coût unitaire du Mistral est évalué entre 500 et 700 millions d’euros.

Selon Roman Trotsenko, le patron de la holding russe des chantiers navals OSK, qui participe au projet, la signature du contrat ferme doit avoir lieu d’ici au 30 avril, avait rapporté Interfax. La fourniture à Moscou d’un tel navire est une première pour un pays de l’Alliance atlantique. Elle a suscité des critiques de Washington et des pays baltes, membres comme la France de l’OTAN, ainsi que de la Géorgie.

LEMONDE.FR avec AFP | 03.03.11 | 08h44 • Mis à jour le 03.03.11 | 09h05

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Mistral : la Russie dément toute impasse dans les négociations

Alors que la France fait une démonstration grandeur nature de son porte-avion Mistral envoyé aux larges des côtes libyennes pour – nous dit-on – assurer une mission humanitaire (l’évacuation d’ouvriers égyptiens bloqués à la frontière avec la Tunisie), la Russie rebondit sur le sujet.
Le porte-parole du premier ministre russe, Dmitri Peskov, a en effet démenti jeudi les informations de presse laissant entendre que les pourparlers entre la Russie et la France concernant la vente de porte-hélicoptères de classe Mistral étaient dans l’impasse.

Selon le porte-parole, si les négociations franco-russes ont certes pu buter sur « quelques problèmes », de telles difficultés seraient « naturelles » eu égard à l’envergure d’un tel projet.

Des propos qui interviennent alors que le quotidien russe Kommersant avait affirmé jeudi que les pourparlers étaient dans l’impasse, les deux parties ne parvenant pas à trouver un accord sur le prix final des navires. Le journal affirmant également que le prix pourrait atteindre un montant minium de 1,15 milliards d’euros, contre 980 millions prévus initialement.

Alors que le 24 décembre dernier, les autorités russes ont retenu le consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers STX et les chantiers navals russes OSK dans le cadre de l’achat de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral, une source proche des négociateurs avait indiqué que la construction du porte-hélicoptères sur les chantiers navals français coûterait à la Russie plus de 700 millions d’euros.

« Le coût du premier navire se chiffrera à 720 euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d’euros« , avait ainsi précisé l’interlocuteur de l’agence.
En guise de cadeau de Noël, le président russe Dmitri Medvedev avait annoncé à son homologue français Nicolas Sarkozy qu’au terme d’un appel d’offres sur la construction de porte-hélicoptères, Moscou avait retenu le consortium formé par les groupes industriels français et OSK.

Porte  hélicoptères Mistral

Porte hélicoptères Mistral

Pour rappel, l’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires.

 

Deux navires seront construits à Saint-Nazaire et deux autres sous licence en Russie.

 

Début décembre, le porte-parole de Matignon avait indiqué que la France considérait comme acquise la signature d’un contrat sur la vente d’un porte-hélicoptères français de classe Mistral à la Russie. Toutefois, Paris se proposait d’attendre les résultats de l’appel d’offres lancé en octobre dernier pour faire une annonce officielle.

 

Rappelons toutefois qu’en juin dernier, Vladimir Poutine avait déclaré à des média français que l’acquisition de navire de classe Mistral n’était envisageable qu’en cas de transfert de technologies. « Un porte-hélicoptères de ce type coûte dans les 300 millions d’euros. Pour nous, la transaction ne représente de l’intérêt que si elle est accompagnée d’un transfert de technologies. Afin que le secteur des constructions navales russes, militaires et civiles, ait de nouvelles impulsions pour son développement« , avait alors expliqué le premier ministre.

« Nous jugeons très importante la question suivante: qu’est-ce qui sera construit et en quelle quantité dans les entreprises russes ? » avait ajouté Vladimir Poutine.
Comparons également au passage le prix de 700 millions largement supérieur au prix initial annoncé par Vladimir Poutine. La différence pourrait être justifiée par la fourniture – controversée – « d’équipements complémentaires » dirons-nous poliment, le transfert de technologies pouvant être également valorisée.

 

En août 2009, l’Etat-major de la Marine russe avait d’ores et déjà annoncé que des négociations étaient en cours entre les experts russes et français sur l’achat par Moscou d’un porte-hélicoptères français Mistral . Le coût de la transaction serait de 300-400 millions d’euros, affirmait alors les sources proches du dossier.
Elément fondamental du cahier des charges : la Russie souhaite avant toute chose que le navire soit opérationnel dans les conditions climatiques froides. Autre point : « tous les systèmes de combat, les télécoms, les armements, les appareils volants doivent être de fabrication russe » affirmaient alors une source proche du dossier. Selon lui, ce porte-hélicoptères polyvalent pourrait intégrer les forces d’intervention rapide en cours de création en Russie.

Reste donc à savoir précisément si les dits porte-hélicoptères seront des coquilles vides ou des coquilles pleines …

 

Précisons toutefois que fin octobre, Pierre Legros, du groupe d’armement naval français DCNS avait indiqué à Ria Novosti que DCNS ne connaissait pas de limitations quant aux technologies qu’elle est en droit de transférer à la Russie.

« Ce sera un navire doté des mêmes systèmes que les navires de la Marine française. Il n’y a aucune restriction« , avait alors indiqué le dirigeant. Pierre Legros réagissait ainsi à certains médias internationaux affirmant que le porte-hélicoptères serait vendu à la Russie sans son système ultramoderne de direction de combat.

Sources : AFP, Ria Novosti, Usine nouvelle, Realpolitik

Par Elisabeth Studer le 03 mars 2011

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Du maille pour la mission Jeanne d’Arc ?

Avions et navire français pour évacuer des civils en Libye

PARIS (Reuters) – La France a décidé d’envoyer des avions et un bâtiment de la Marine nationale pour évacuer 5.000 personnes de Libye, a-t-on appris mercredi auprès du ministère des Affaires étrangères et de l’état-major des armées.

« Les armées vont engager dans cette mission un bâtiment de projection et de commandement », a déclaré le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard.

« Ce bâtiment va arriver en Méditerranée d’ici un à deux jours », a-t-il ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères parle de son côté de « rotations de gros porteurs aériens et (d’) un bâtiment de la Marine nationale (qui) devraient permettre d’évacuer 5.000 personnes en une semaine ».

Elizabeth Pineau et Laure Bretton, édité par Yves Clarisse – Le Point – Reuters – Publié le 02/03/2011 à 13:04 – Modifié le 02/03/2011 à 13:05

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Revue de presse: Mission Jeanne d’Arc 2011

Zoom sur la mission Jeanne d’Arc 2011

 

Du 28 février 2011 à la mi-juillet 2011, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et la frégate anti-sous-marine Georges Leygues seront déployés en mission Jeanne d’Arc 2011. Cette mission opérationnelle permettra de former 135 officiers élèves en les exposant aux opérations et enjeux d’aujourd’hui.


Le BPC Mistral - © Marine nationale

Le BPC Mistral - © Marine nationale

Un groupe amphibie en mission de formation

Depuis 2010 et le retrait du service actif du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, l’école d’application des enseignes de vaisseau et des commissaires est liée au déploiement opérationnel d’un BPC et d’une frégate.

Conduite cette année par le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues , la mission Jeanne d’Arc 2011 sera déployée dans un contexte interarmées et interalliés en océan Indien.

Cette mission de formation constitue le premier déploiement de longue durée ainsi que le premier contact avec les opérations pour les officiers élèves de l’École navale et de l’École des officiers du commissariat de la Marine.

Cette nouvelle formule de formation avec les BPC offre la possibilité aux officiers élèves de découvrir, dès leurs études, l’interarmées et l’amphibie qui sont deux des enjeux stratégiques majeurs de l’environnement actuel.

La frégate anti-sous-marine Georges Leygues - © Marine nationale

La FASM Georges Leygues - © Marine nat

Afin de perpétuer l’esprit forgé par le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc , les escales du groupe école poursuivront les mêmes objectifs de formation pour les jeunes officiers, notamment l’ouverture sur le monde, l’appréhension du rôle que joue la Marine dans le soutien de la diplomatie de défense, la prise de conscience des enjeux géostratégiques dans la zone de déploiement.

Carte de presentation de la mission

Carte de presentation de la mission

Premier déploiement des futurs officiers de Marine

Les élèves de 3ème année de l’École navale mais également les élèves commissaires, les élèves administrateurs des affaires maritimes, des médecins des armées en formation et des officiers élèves étrangers suivent cette formation à la mer.

La capacité à naviguer loin, longtemps et en équipage , constitue l’essence même du métier de marin. Avant d’exercer leurs futures responsabilités d’officier au sein des forces, cet apprentissage leur permettra de «larguer les amarres». Il s’agit pour les élèves d’acquérir une stature d’officier, grâce à la pratique du métier et à l’expérience positive de la prise de responsabilités.

Ainsi, pendant plusieurs mois en mer, leur activité sera imbriquée à la vie des bords, en participant à l’ensemble des tâches, afin d’apprendre leur métier de marin. Cette mission a également pour objectif de leur faire acquérir les compétences de chef militaire et d’homme de mer. Ils découvriront également l’importance de l’engagement maritime de la France dans le monde.

Les 135 officiers en formation participent pleinement à la mission. Cette pédagogie s’appuie sur un rythme de navigation soutenu, ainsi que sur l’enchaînement rapide d’entraînements interarmées et interalliés au sein du groupe amphibie, qui comporte un groupe tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre composé d’une unité de manœuvre blindée et de ses appuis, ainsi que d’une unité aéromobile.

La promotion 2011 en chiffres :

→ 135 élèves dont 25 femmes, issus de tous corps d’officiers participent à cette mission de formation :

  • 93 enseignes de vaisseau issus de l’Ecole navale ou recrutés sur titre (promotion 2008)
  • 12 commissaires élèves de la promotion « Delaborde » (2009-2011)
  • 5 administrateurs des affaires maritimes
  • 7 médecins des armées
  • 18 officiers élèves étrangers en provenance d’Allemagne, du Bénin, du Brésil, du Cameroun, de Corée du Sud, de Djibouti, d’Espagne, de Grande-Bretagne, du Koweït, du Liban, de Madagascar, de Malaisie, du Maroc, de Tunisie ou du Togo.

14 sous-lieutenants des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan embarqueront durant la première partie du déploiement de la Mission Jeanne d’Arc 2011.

Pour en savoir plus :

01/03/2011 – Sources : © Marine nationale


Officiers élèves : première fois sans la Jeanne d’Arc

 

Le Mistral quitte Brest cet après-midi. Un détachement du 3eme régiment d’infanterie de marine de Vannes a embarqué à bord samedi.

Activité intense, samedi au quai oblique de la base navale. L’équipage du Mistral, qui a accosté à 9 h, s’affaire à embarquer le matériel et les hommes d’un groupe tactique embarqué (GTE) du 3e Régiment d’infanterie de marine de Vannes composé de 206 hommes et 54 véhicules de tous types.Dans les entrailles du bâtiment de projection et de commandement (BPC), pas de pagaille. Jeeps, véhicules blindés légers, camions de logistique et de dépannage, char AMX Tout est rangé au centimètre près sur les deux ponts. Aucune place n’est perdue

Des hélicos aussi

« Le groupement tactique embarqué du 3e Rima servira à valider le nouveau concept d’entraînement amphibie, explique l’enseigne de vaisseau Romain Eivrard, chargé du bureau logistique. La Marine doit en effet s’adapter à l’évolution du contexte international, et aux conflits locaux qu’elle engendre. Les BPC de classe Mistral ont été conçus pour répondre à ces exigences.

Afin d’acheminer tout type de véhicule depuis le bâtiment à la mer, vers la terre (port, plage…), le radier du navire peut ainsi accueillir quatre chalands de transport de matériel. Deux de ses engins ont d’ailleurs été embarqués dans le Mistral, samedi. Plus un hélicoptère Alouette.

Et ce n’est pas fini. « Au large de Toulon, nous embarquerons aussi deux Gazelles et deux Puma, ainsi que le personnel de l’Aviation légère de l’armée de terre », souligne l’enseigne de vaisseau Marine Monjardé, conseiller communication de la Mission Jeanne d’Arc.

À la pointe

Une fois ces embarquements achevés, la campagne de formation débutera réellement. Le Mistral accomplira une série d’exercices « qui se dérouleront au fil du déploiement dans les pays que nous sommes amenés à visiter, poursuit Romain Eivrard. Les officiers élèves embarqués y participeront afin de s’adapter aux opérations amphibies ».

Cette première campagne sans la Jeanne d’Arc marque une vraie rupture pour la Marine. Finie, la formation des futurs officiers sur un navire dédié. Et les escales prestigieuses qui allaient avec. En temps normal, le Mistral est un navire opérationnel, avec toutes les contraintes que cela engendre. Mais aussi l’avantage, pour les élèves, de se confronter à un navire embarquant la toute dernière technologie

Trois points chauds

La promotion 2008 de l’École Navale et ses instructeurs ont embarqué le 6 février à Toulon. Elle est composée de 134 élèves dont 25 femmes, issus de tous les corps d’officiers, et 17 officiers élèves étrangers.

La campagne de formation les fera passer par trois points chauds : en mars et avril, en Méditerranée, la préparation opérationnelle du groupe amphibie ; en avril-juin, dans une zone de Djibouti à Singapour, soutien aux opérations de lutte contre le terrorisme, la coopération bilatérale ; et pour finir, participation à l’opération européenne de lutte contre la piraterie « Atalanta » dans le golfe d’Aden et dans le bassin somalien.

lundi 28 février 2011 – Ouest France


 

Mission Jeanne d’Arc. Mistral gagnant

 

Certains pleurent la Jeanne d’Arc pour le symbole et l’exotisme. Mais les 134 officiers de marine qui embarquent ce matin, à Brest, à bord du Mistral, sont loin de perdre au change.

La prochaine «mission Jeanne d’Arc» quittera Brest aujourd’hui, en début d’après-midi. Depuis que la Jeanne n’est plus, les imposants bâtiments de projection et de commandement (BPC) ont pris le relais de la formation des officiers de la marine (dans la troisième année de leur cursus de quatre ans à l’École navale). Ces BPC, le Mistral et le Tonnerre basés à Toulon, embarquent des moyens aéronautiques et amphibies sans commune mesure avec la vieille Jeanne. Ils œuvrent alternativement aux côtés de la frégate anti sous-marine GeorgesLeygues.

Mission Jeanne d'Arc. Mistral gagnant.

Mission Jeanne d'Arc. Mistral gagnant.

Plus dans l’action que dans la représentation

Véritable plate-forme de déploiement au long cours, le Mistral n’occupe, en revanche, plus de manière aussi lisible, son rôle d’ambassadeur. D’ailleurs, les tours du monde avec des escales clairement définies tout au long du périple, ont laissé leur place à des périodes d’opération dans de larges zones géographiques, autour des pays du golfe et en océan Indien. On ne part plus pour le «grand tour», pour ces chatoyantes escales qui ont fait la réputation de la Jeanne mais pour des missions de coopération et d’appui au sein de dispositifs militaires existants. Exit le rôle d’ambassadeur? Si les cocktails n’ont pas entièrement déserté le Mistral, les escales ne sont plus aussi scintillantes. On évoque, pour cette nouvelle campagne, des pauses techniques à Djibouti, à Abou Dhabi. D’autres, si possible, à Cochin et Singapour… si le programme le permet. En effet, les spectaculaires renversements politiques qui agitent le continent africain pourraient modifier le périple du navire à l’impressionnante capacité de déploiement, notamment hospitalière, ses 69 lits (extension possible à 100), ses deux salles d’opération et sa salle de radiologie.

Tout le confort moderne

La place et le confort des BPC contrastent avec les espaces très compartimentés d’une Jeanne conçue il y a un demi-siècle. L’intérieur de ces BPC répond à des normes civiles de construction et ressemble davantage à celui des navires de commerce plutôt qu’aux étriquées coques de combat. Les conditions sont idéales pour mettre en pratique et coordonner les différentes composantes embarquées. Groupe tactique de l’armée de terre (blindés et forces aéromobiles), forte composante médicale avec au moins sept médecins des armées, forces aéroportées et leur personnel d’entretien… en présence de douze commissaires élèves de la dernière promotion également formée à Lanvéoc. La grande polyvalence du BPC, couplée à ses puissants systèmes de communication et d’information, lui donne les mêmes capacités de travail qu’un poste de commandement terrestre. En plus des 134 élèves-officiers de cette nouvelle promotion, quinze lieutenants de Saint-Cyr embarquent à leurs côtés durant la première partie de ce déploiement. Le retour est programmé à Toulon, le 15juillet prochain.

28 février 2011 – Le Télégramme – Stéphane Jézéquel


 

Mission Jeanne d’Arc : le BPC Mistral à Brest samedi matin

 

Le Bâtiment de projection et de commandement Mistral est attendu samedi matin à Brest. Parti dimanche dernier de Toulon, ce gros navire porte-hélicoptères de 21 600 tonnes accostera au port militaire vers 9 h. Lundi, il quittera Brest accompagné de la frégate Georges Leygues pour quatre mois et demi de mission en direction de l’océan Indien. Les deux bâtiments embarqueront une centaine d’officiers élèves, qui réaliseront à cette occasion leur stage d’application à la mer. Le groupe Jeanne d’Arc comportera également des unités de l’armée de Terre (hommes, hélicoptères et véhicules), ce qui lui permettra, le cas échéant, de participer à différentes opérations. L’embarquement de ces éléments de l’armée de Terre se fera aujourd’hui. Comme son sister-ship, le Tonnerre, le BPC Mistral a été construit à l’arsenal de Brest.

Vendredi 25 février 2011 – Ouest France

Mistral et Tonerre

Mistral et Tonnerre

 

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Départ de la mission Jeanne d’Arc lundi 28 février

135 officiers-élèves de l’Ecole navale et de l’Ecole du commissariat partiront en mission Jeanne d’Arc lundi 28 février de Brest. Ils embarqueront à bord du porte-hélicoptères Mistral et de la frégate Georges-Leygues. Direction l’océan Indien. Il s’agira du premier déploiement de longue durée ainsi que du premier contact avec les opérations pour ces futurs cadres de la Marine nationale. Après le désarmement en 2010 de la Jeanne d’Arc, les bâtiments de projection et de commandement du type Mistral sont désormais chargés à tour de rôle d’assurer cette formation à la mer. 135 élèves dont 25 femmes et 18 officiers-élèves étrangers de 15 nationalités différentes participent à la mission qui s’achèvera en juillet.

135 élèves dont 25 femmes et 18 officiers-élèves étrangers de 15 nationalités différentes participent à la mission.Archives Marc Ollivier.

135 élèves dont 25 femmes et 18 officiers-élèves étrangers de 15 nationalités différentes participent à la mission.Archives Marc Ollivier.

Ouest-France 21 février 2012

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Mistrals to perform command tasks in Russian Navy

While commissioned into Russian Navy, main task for Mistral class assault landing ships will be control of naval forces, reported ITAR-TASS referring to a source in defense ministry.

« After joining Russian Navy, basic task for Mistrals will be control over various naval assets in different operational zones worldwide, including Pacific Ocean, of course. That is going to be a sort of command centers developed at sea and controlling surface ships, submarines, and naval aviation », said the source.

Mistral class helicopter carrier. defpro.com

Mistral class helicopter carrier. defpro.com

« The second high-end task for Mistrals will be delivery of Russian attack and antisubmarine helicopters (Ka-52 Alligator and Ka-27 respectively) to assigned sea- or coastal area. And only the third-priority task will be projection of marine units for landing operations », added the source.

He also said that Mistral class helicopter carriers are supposed to be stationed at Pacific and Northern fleets. « These two fleets have the largest responsibility areas and biggest number of assets available. So far, it is planned that Northern Fleet would have one Mistral class ship, and Pacific Fleet – one or two of them. If needed, interfleet reassignments of Mistrals are possible as well », said the source.

He confirmed that Mistral class helicopter carriers which are to join Pacific Fleet would particularly maintain security of Kuril Islands. « This is one of the high-priority tasks for Mistrals to be completed along with other branches of Russian Armed Forces », emphasized the source.

Displacement of Mistral class assault landing ship is 21,000 tons. The ship is capable to carry 16 helicopters on board. The deck section accommodates over 40 tanks or 70 wheeled trucks. The crew is 160 men; in addition, the ship can take 450 marines on board.

russnavy.com 21 février 2011

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Mistral pour la Russie: la construction prendra 10 ans (état-major)

La mise en œuvre du programme de construction des quatre bâtiments de classe Mistral pour la Russie pourrait durer 10 ans, a annoncé jeudi aux journalistes le chef d’état-major général des forces armées russes, le général Nikolaï Makarov.

« La construction de ces navires ne prendra pas moins de dix ans », a-t-il affirmé.

Le Mistral à Saint Petersbourg

Le Mistral à Saint Petersbourg

Le général a également précisé que l’Etat russe affecterait 23.000 milliards de roubles (575,7 milliards d’euros) au programme national d’armements pour l’horizon 2020.

Fin décembre 2010, Moscou et Paris ont conclu un accord intergouvernemental sur l’acquisition de quatre bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral par la Marine russe. Deux navires seront construits à Saint-Nazaire (France) et les deux autres sous licence en Russie.

MOSCOU, 10 février – RIA Novosti

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La Russie justifie l’achat de Mistral

Russia has decided to buy Mistral ships from France because it would have taken at least 10 years to develop a similar domestic model, Chief of the Russian General Staff Gen. Nikolai Makarov said Thursday.

« It could take at least 10 years to develop a ship similar to Mistral, » Makarov said. « And meanwhile someone will create a better weapon [than Mistral]. »

Makarov said Russia should buy the best of modern weaponry abroad to be built under license in Russia.

Mistral class amphibious assault ship

Mistral class amphibious assault ship

He also said that the Russian state armaments procurement program until 2020 would be adjusted and would total 23 trillion rubles ($785 billion), or 2 trillion rubles ($68 billion) more than originally planned.

A consortium comprised of French DCNS and Russia’s United Shipbuilding Corporation (USC) won a tender on the construction of four helicopter carriers for the Russian Navy in December 2010.

Moscow and Paris signed an intergovernmental agreement to jointly build the four ships on January 25.

Under the agreement, the first Mistral-class ship, with a price tag of 720 million euros, is expected to be completed in late 2013-early 2014 and the second in late 2014-early 2015.

Russia will construct 20% of the first warship, 40% of the second and 80% of the last two, which are to be built on Russian territory.

Talks on the actual contract to build Mistral ships are still underway. A Rosoboronexport delegation is expected to arrive in France in February to continue the negotiations and sign the contract in April this year.

A Mistral-class ship is capable of carrying 16 helicopters, four landing vessels, 70 armored vehicles, and 450 personnel.

MOSCOW, February 10 (RIA Novosti)

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Mistral: Moscou confirme la construction de deux bâtiments en Russie

Outre l’achat de deux BPC de type Mistral en France, l’accord intergouvernemental russo-français signé en janvier 2010 prévoit la construction de deux bâtiments de cette classe en Russie, a annoncé mercredi à RIA Novosti un haut fonctionnaire du ministère russe de la Défense.

« Les déclarations selon lesquelles ces navires ne seront pas construits en Russie relèvent de la désinformation: premièrement, parce que la clause prévoyant leur construction sur les chantiers russes figure dans l’accord intergouvernemental conclu en janvier dernier entre la France et la Russie et deuxièmement, parce que la conclusion du contrat concret entre Rosoboronexport et le groupe français DCNS n’en est encore qu’au stade des négociations », a-t-il affirmé.

Mistral: Moscou confirme la construction de deux bâtiments en Russie

Mistral: Moscou confirme la construction de deux bâtiments en Russie

C’est en ces termes que l’interlocuteur de l’agence a commenté les affirmations de certains médias selon lesquelles les porte-hélicoptères de classe Mistral ne seront pas construits en Russie avant 2020 à défaut de fonds prévus à cet effet dans le programme national d’armements pour l’horizon 2020.

Le ministère russe de la Défense avait antérieurement indiqué que l’exportateur d’armes russe Rosoboronexport envisageait de signer le contrat technique avec DCNS en avril 2011.

L’accord intergouvernemental engage la partie française à transférer à la Russie des technologies de pointe, dont celles qui concernent les constructions navales et les systèmes de commande et de télécommunications. En outre, Paris remettra à Moscou les licences autorisant la construction de deux BPC sur le territoire russe et les dossiers techniques.

Mistral: Moscou confirme la construction de deux bâtiments en Russie

Mistral: Moscou confirme la construction de deux bâtiments en Russie

Les Mistral russes seront construits à Saint-Pétersbourg sur des chantiers spécialement équipés à cet effet.

MOSCOU, 9 février – RIA Novosti

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Reportage Mer&Marine: Le chantier du premier patrouilleur du type Gowind

C’est au cœur de son site de Lorient que DCNS a implanté une zone dédiée à la réalisation du premier bâtiment de la famille des corvettes et patrouilleurs du type Gowind. Véritable « chantier dans le chantier », ce pôle est une grande nouveauté pour l’industriel français.

En effet, pour la première fois, DCNS a décidé, dans le cadre du programme Hermès, de construire sur fonds propres un prototype. Et il ne s’agit pas d’un petit bateau puisque le futur patrouilleur hauturier (Offshore Patrol Vessel – OPV) mesurera 87 mètres de long et affichera un déplacement de près de 1 500 tonnes en charge.

Cet investissement, d’un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros, doit permettre au groupe de proposer à ses clients un OPV opérationnel et non un simple concept qui, si séduisant puisse-t-il être, ne constituait jusqu’ici qu’un navire de papier. Eprouvé à la mer, le prototype de la famille Gowind doit démontrer ses capacités et, pour ce faire, sera mis à la disposition de la Marine nationale entre 2012 et 2015. Ainsi, les militaires français pourront utiliser cette plateforme pour leurs missions, au cours desquelles l’OPV sera présenté à différents pays.

Au-delà du « coup de pub » potentiel, DCNS bénéficiera, dans le même temps, de ce premier retour d’expérience pour, le cas échéant, améliorer son produit.

Vue du futur patrouilleur L'Adroit ©DCNS

Vue du futur patrouilleur L'Adroit ©DCNS

Un chantier dédié

Mais, avant d’en arriver là, un véritable enjeu entoure actuellement la construction du navire, que la marine baptisera L’Adroit. Libéré des traditionnelles « contraintes » liées aux relations, au suivi et éventuellement aux changements d’avis de ses clients, DCNS, propriétaire de la coque, gère la réalisation comme il l’entend. Cette liberté dans le développement d’Hermès a d’importantes conséquences sur l’organisation de la phase de production et la gestion du programme. Ainsi, L’Adroit n’est pas réalisé, comme les frégates multi-missions (FREMM), dans la forme de construction, mais dans un chantier dédié, situé sur un terre-plein dans une autre partie de l’établissement. Ce chantier est installé dans un ancien atelier composite, édifié initialement pour réaliser les bâtiments anti-mine océaniques (BAMO) abandonnés en 1991 (*), et utilisé par la suite pour les structures en matériaux composites des frégates La Fayette. Dans le vaste hall couvert, soudeurs, électriciens, câbleurs, mécaniciens, monteurs, peintres et autres aménageurs s’activent. Tous travaillent exclusivement autour de ce projet, qui mobilise cet hiver 90 personnes sur le chantier et une vingtaine d’autres dans les ateliers. La moitié des effectifs est constituée de collaborateurs de DCNS. Tous sont volontaires pour relever le défi imposé par la direction : Concevoir et réaliser un nouveau bâtiment dans un contexte innovant et avec de fortes contraintes. « Les objectifs au niveau des coûts et des délais sont très serrés, les études et la réalisation devant être menées en deux ans », rappelle Stéphane Dutruel, responsable chez DCNS de la production du patrouilleur.

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

Une organisation sur mesure

DCNS a profité du programme pour déployer de nouvelles méthodes de construction, auxquelles sont étroitement associés les sous-traitants, dont les principaux sont chargés de grands sous-ensembles. Piriou s’est vu confier la réalisation de la partie avant, qui a été fabriquée à Concarneau et remorquée à Lorient début décembre. STX France se charge pour sa part du second quart avant, qu’il ne réalise pas sur son site de Lanester mais directement chez DCNS. Ce dernier s’occupe des autres parties du patrouilleur, notamment l’arrière, ainsi que l’assemblage de la coque, tout en pilotant l’ensemble. Pour l’occasion, 60 postes ont été créés (soudeurs, mécaniciens, coquiers, soutien chantier…) chez DCNS. Pour le site de Lorient, Hermès représente aussi une grande nouveauté en termes de standards. En effet, si les variantes les plus complexes de la famille Gowind sont des corvettes aux normes militaires, ce bateau, constituant l’entrée de gamme, est essentiellement conçu aux normes civiles. « Au niveau de l’architecture globale, cela nécessite la mise en œuvre de solutions techniques différentes. Nous avons mis en place une équipe d’étude et de réalisation dédiée pour s’affranchir des normes et usages habituels des bâtiments militaires », explique Pascal Le Roy, directeur du site de Lorient.
Le programme est aussi l’occasion d’initier de nouvelles méthodes de travail, afin d’optimiser au mieux la conception et la réalisation. « Dès le mois d’octobre 2009, au moment des études détaillées, nous avons intégré au plateau dédié des techniciens méthode et des cadres de production. L’expertise des équipes de construction nous a, ainsi, permis de réfléchir dans le moindre détail afin de réduire les coûts, trouver des solutions innovantes et faire en sorte que le navire soit simple à construire ».

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

Le chantier mi-décembre 2010 ©MER ET MARINE - V. Groizeleau

« Enormément d’autonomie »

Sur le chantier, cette nouvelle approche est palpable. « Nous avons énormément d’autonomie au niveau des équipes et les processus sont allégés par rapport à ce que nous faisons traditionnellement. Les seules bornes que nous nous fixons sont au niveau de la règlementation, puisque le bâtiment doit être certifié par le Bureau Veritas, et bien entendu en matière de sécurité, où nous ne prenons aucun risque. Au-delà, on a le droit et même le devoir d’apporter des touches personnelles permettant d’améliorer les procédés », souligne Stéphane Dutruel. Sur le site, le partage de savoir-faire et d’expérience est également encouragé avec les sous-traitants, notamment ceux du site morbihannais de STX, rompus aux constructions civiles : « Nous avons privilégié des industriels locaux afin de tisser des relations fortes. L’apport est très intéressant au niveau des bonnes méthodes utilisées dans la construction civile ». Pour ce programme, où une importante partie du navire est réalisée par la sous-traitance, y compris à l’extérieur du site, la gestion de la co-activité est primordiale pour assurer le respect du planning de construction. Car Hermès, via son organisation spécifique, doit permettre à DCNS de réduire les délais de production. Ainsi, pour L’Adroit, le travail en amont sur la coque a été renforcé, de manière à ce que les équipes d’armement disposent de structures bien avancée, rendant le travail plus rapide et efficace.

Alors que dans le hall de construction, dotés de trois ponts (deux de 20 tonnes et un de 5 tonnes), les équipes assemblent rapidement les différents éléments de coque, les bureaux d’études et l’équipe de management de projet, soit une vingtaine de personnes, sont situés dans le même bâtiment. Juste de l’autre côté du mur. « Cette proximité permet une meilleure synergie entre les équipes, ainsi qu’une plus grande réactivité face aux aléas inhérents à un chantier. Les corrections sont apportées immédiatement, de manière à éviter l’effet boule de neige », confie Stéphane Dutruel. Totalement intégré, ce chantier autonome se charge même, en plus de la construction de L’Adroit, des aspects commerciaux et marketing liés au programme.

Un club d’investisseurs pour fournir les équipements

Dans le cadre d’Hermès, DCNS réalise une coque propulsée et aménagée. Le groupe livre également un certain nombre d’équipements, comme le système de lutte Polaris et les consoles associées. L’Adroit ayant pour vocation à servir de démonstrateur et, au travers de son exploitation durant trois ans par la marine française, de vitrine technologique, le groupe naval est aussi parvenu à convaincre d’autres sociétés de la rejoindre. Même les fournisseurs locaux, comme la société bretonne Marc SA (qui fournit des échafaudages) se sont prêtés au jeu en nouant des partenariats avec DCNS.
Quant aux gros équipements, via un « Club d’investisseurs », plusieurs groupes vont mettre à disposition des matériels. D’ailleurs, il convient de noter que cette initiative revêt un caractère non pas franco-français, comme on aurait pu s’y attendre, mais plutôt international. Participent ainsi à l’opération

  • le Danois Terma avec le radar de veille Scanter,
  • les Français Sagem, Thales et Lacroix pour la centrale inertielle, les communications militaires et les lance-leurres,
  • l’Italien OTO-Melara pour le canon de 20mm
  • ou encore l’Allemand Links+Rechts pour les feux aviation.

Pour ces équipementiers, Hermès permet de faire valoir leurs produits sur un bâtiment moderne, « labellisé » par la marine française et amené à participer à de nombreuses missions, exercices, escales et représentations à l’étranger. C’est, aussi, une belle occasion de se positionner sur le segment très porteur des unités chargées de la surveillance et du contrôle d’espaces océaniques ou de zones économiques exclusives (ZEE).

Cap sur les essais au mois d’avril

Après la découpe de la première tôle de L’Adroit, le 7 mai 2010, la construction avance avec une célérité étonnante. En décembre, les Ateliers Normands ont livré les deux moteurs ABC de 2 800 KW chacun, ainsi que les deux réducteurs fournis par Finnøy. Après l’installation de l’appareil propulsif dans la coque, le pont principal a été fermé et le montage des éléments supérieurs a débuté. Dans le même temps, DCNS procédait le mois dernier à l’achèvement de la partie arrière, qui disposera d’un système de mise à l’eau pour embarcations rapides fourni par BOP. Ce mois-ci, la coque sera refermée avec le soudage de la section arrière et la mise en place de la partie avant, réalisée à Concarneau par Piriou. Toujours en janvier, DCNS attaque avec ses sous-traitants la mise en place des superstructures, ce qui doit permettre au patrouilleur de présenter sa forme définitive en mars.
N’étant pas réalisé comme les frégates dans la forme de construction du site, l’OPV sera mis à flot suivant un autre procédé. Deux lignes de remorques, placées sous la coque, tracteront le bateau vers le quai, où il embarquera, à la façon d’un roulier, sur une barge dotée de lignes de tins. Celle-ci gagnera ensuite le bassin numéro 3, où elle sera mise au sec avec son colis, dont le poids devrait avoisiner 1 200 tonnes. De là, seront effectués les ultimes travaux avant les premiers essais en mer, programmés en avril. A l’issue de la mise au point, L’Adroit devrait être fin prêt en fin d’année pour être mis à la disposition de la Marine nationale.

Cet OPV représente donc l’entrée de gamme de la famille Gowind, dont les variantes les plus évoluées affichent un déplacement de 2 500 tonnes et peuvent embarquer un armement assez conséquent (missiles antinavire, système surface-air, canon de 76mm). Ces navires doivent pouvoir répondre à des missions très diverses, allant de la surveillance maritime au combat naval, en passant par la lutte contre le narcotrafic, la piraterie ou encore la police des pêches. Long de 87 mètres, L’Adroit se veut comme un navire endurant. Pouvant atteindre 21 nœuds, il affichera une autonomie de 8 000 nautiques à vitesse économique, soit environ trois semaines d’opérations. Le bâtiment comptera un équipage de 30 marins et disposera de logements pour 29 personnes supplémentaires, par exemple des forces spéciales. Celles-ci auront notamment, à leur disposition, deux embarcations rapides mises en œuvre en moins de 5 minutes par le tableau arrière. Ces embarcations seront probablement des RIB de nouvelle génération réalisés par le chantier finistérien Ufast et dont le prototype doit effectuer cet hiver ses premiers essais en mer. Long de 9,3 mètres pour une masse de 2,5 tonnes, cet engin, capable de filer à plus de 45 nœuds et franchir plus de 250 nautiques, peut embarquer 12 personnes, équipage compris. En matière d’opérations spéciales, on notera que L’Adroit abrite des locaux pour stocker les équipements des commandos, ainsi qu’une salle spécifique, sur l’arrière, pour la préparation des missions. Le patrouilleur disposera en outre d’une plateforme capable de recevoir un hélicoptère de 10 tonnes (type NH90) et un abri pour un hélicoptère léger (classe 5 tonnes) ou un drone aérien.

En matière d’armement, l’OPV embarquera, sur l’avant, un canon télé-opéré de 20mm, ainsi que deux mitrailleuses de 12,7mm sur les superstructures. S’y ajouteront divers moyens d’autodéfense non létaux, comme des canons à eau et, probablement, des dispositifs d’émission d’ultrasons. Comme l’ensemble de la famille Gowind, le premier OPV de DCNS est conçu pour répondre aux menaces asymétriques. A cet effet, il adopte une passerelle panoramique, qui donne une visibilité à 360 degrés et permet aux personnels de quart de se déplacer tout autour, à l’intérieur comme à l’extérieur. On notera que le navire ne compte pas de Central Opérations (CO). Toutes les consoles permettant de gérer les senseurs, l’armement ou les drones, soit une dizaine au total, sont disposées en passerelle. Très automatisé, le navire ne nécessitera que 3 à 4 marins de quart pour les navigations courantes. En cas d’avarie, un PC de secours est installé à l’arrière avec, notamment, un pupitre de commande des machines. De plus, sous la passerelle, une « show room » sera installé avec différentes consoles permettant d’effectuer des démonstrations, mais aussi des mises en œuvre de moyens et du management d’opérations. Ainsi, il sera possible d’interagir avec le système Polaris, le radar de veille et une partie des communications. Suivant les configurations proposées par DCNS à ses prospects, cette « passerelle bis » peut d’ailleurs être dotée, comme à l’étage supérieur, de vitres et, ainsi, servir à l’instruction ou l’entrainement. Gowind se transforme, alors, en bâtiment école.

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(*) Conçus pour la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins jusqu’aux abords du plateau continental, les BAMO, gros bâtiments de 900 tonnes en composite, devaient être réalisés à 10 exemplaires. Mise sur cale en juin 1986, seul le prototype, le Narvik, a été lancé. Il ne fut toutefois jamais achevé, le contexte géostratégique ayant évolué avec la chute du mur de Berlin et le programme étant considéré comme trop coûteux.

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