Le président Nicolas Sarkozy présidera avec le vice-Premier ministre russe Igor Setchine à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) la cérémonie de signature de l’accord entre la France et la Russie, conclu en décembre, concernant la construction de deux navires de guerre Mistral.
Dans un communiqué, l’Elysée a précisé, dimanche, que cette signature aura lieu lors du déplacement du chef de l’Etat aux chantiers de construction navale STX (ex-chantiers de l’Atlantique). « A cette occasion », dit l’Elysée, Nicolas Sarkozy « visitera un atelier de fabrication de panneaux complexes puis le bâtiment de projection et de commandement (BPC) « Dixmude » de la Marine nationale, et présidera avec Igor Setchine, vice-premier ministre du gouvernement russe, la cérémonie de signature d’un accord entre la France et la Fédération de Russie pour la réalisation de bâtiments de projection et de commandement ».
Lors de ce déplacement, M. Sarkozy sera accompagné de plusieurs de ses ministres: Alain Juppé (Défense), Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie, Transports), Christine Lagarde (Economie) et Eric Besson (Industrie). La veille de Noël, Paris et Moscou avaient annoncé un accord pour la construction en commun de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), des porte-hélicoptères de type Mistral.
Les deux pays avaient ajouté que cet accord « devrait être prolongé par la fabrication de deux unités supplémentaires ». Il était alors précisé que les deux navires de guerre seraient construits par les chantiers navals russes OSK et français DCNS et STX, une aubaine pour les ex-chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, qui souffrent depuis la crise financière de 2008 d’un chômage technique important.
L’Elysée avait indiqué que la construction de ces deux bâtiments représentait « l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire ». Côté russe, l’OSK avait affirmé qu’il réaliserait « 20% des travaux de construction du premier navire », en précisant que « la construction du premier navire serait lancée en 2011 ».
Le montant de l’opération n’avait pas été communiqué, mais le coût unitaire du Mistral est évalué à environ 500 millions d’euros. Aucun détail n’avait été donné non plus sur d’éventuels transferts de technologie, une condition posée par Moscou, ni sur les dates de livraison.
AFP 23/01/2011 |